CHARLEBOIS : La vérification des reçus de Loblaws est erronée

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Actuellement, de nombreux ménages sont aux prises avec la hausse du coût de la vie. Selon un récent rapport de Community Food Centres Canada, le taux de pauvreté chez les adultes célibataires en âge de travailler au Canada est trois fois plus élevé que la moyenne nationale. Fait alarmant, près d’un quart des adultes célibataires qui travaillent vivent en dessous du seuil de pauvreté. Cette statistique inquiétante indique qu’une partie importante de la population est confrontée à des difficultés financières. De nombreux Canadiens vivent personnellement ou connaissent quelqu’un qui éprouve des difficultés par rapport à il y a à peine un an.

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Les dépenses croissantes liées au logement et à la nourriture, qui sont des nécessités fondamentales de la vie, imposent un lourd fardeau financier à de nombreux Canadiens. Environ 45 % des titulaires de prêts hypothécaires ont des taux variables, directement touchés par les efforts de la Banque du Canada pour lutter contre l’inflation. Par exemple, si une personne a une hypothèque de 300 000 $ répartie sur 25 ans, elle paie actuellement plus de 7 000 $ par année uniquement pour entretenir sa maison. Au fur et à mesure que de plus en plus de Canadiens renouvellent leur hypothèque, le nombre de personnes dont les versements hypothécaires augmentent augmentera inévitablement. De plus, les loyers à travers le pays sont également à la hausse, ce qui aggrave encore la pression financière sur les particuliers. Ces coûts croissants créent un fardeau financier important. En termes de dépenses d’épicerie, l’achat de la même quantité d’aliments par rapport à l’année précédente nécessiterait en moyenne plus de 1 100 $ de plus. Par conséquent, les individus devraient allouer plus de 8 000 $ pour maintenir la même qualité de vie.

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Étant donné la difficulté de réduire les dépenses de logement, sauf par le biais d’une réinstallation ou d’un logement partagé, de nombreux Canadiens sont obligés de réduire leurs dépenses alimentaires. Malgré l’inflation, la plupart des Canadiens dépensent moins en nourriture. Ce changement est si important que beaucoup s’empressent de blâmer les entreprises alimentaires. Il y a un sentiment croissant que la nourriture devrait être gratuite ou que les prix des denrées alimentaires devraient être réglementés, ce qui est compréhensible. Alors que la foi dans la nature capitaliste de notre économie alimentaire diminue, certains individus proposent même d’imposer des taxes exceptionnelles pour décourager les entreprises de faire des profits excessifs. Cependant, bien que ces idées puissent être intrigantes, elles sont susceptibles de mener à des scénarios encore pires pour les Canadiens.

Certains Canadiens, universitaires et dirigeants politiques ont perdu de vue l’objectif premier des entreprises alimentaires. Ces entreprises doivent générer des bénéfices pour remplir leur mission et continuer à fonctionner. La génération de profits est essentielle. Le débat entourant le montant des bénéfices que les entreprises alimentaires devraient être autorisées à générer a fait l’objet de discussions intenses ces derniers mois. Trouver le délicat équilibre entre la recherche de profits et le maintien d’un marché alimentaire sûr est unique au secteur alimentaire et le distingue des autres industries.

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Les entreprises alimentaires sont créées pour tirer parti des avantages que la taille et l’expertise apportent, principalement pour améliorer l’efficacité à grande échelle. Tout le monde n’a pas la capacité de chasser, pêcher, cuisiner, transformer, etc. Bien qu’il soit théoriquement possible pour tout le monde de s’engager dans ces activités, l’efficacité n’est pas garantie.

Le concept de courbe d’expérience démontre avec justesse qu’à mesure qu’une entreprise alimentaire se développe, elle accumule plus d’expérience et atteint de meilleures performances, notamment en termes de rentabilité. Cela dépasse ce que les individus ou les petites communautés peuvent réaliser. Les agriculteurs à grande échelle, par exemple, excellent dans leur métier en raison de la courbe d’expérience. Les entreprises font également preuve d’une capacité d’adaptation remarquable, ce qui leur permet de faire face aux changements soudains du marché causés par le changement climatique, les conflits de travail ou d’autres perturbations socio-technologiques. En s’appuyant sur des entreprises alimentaires à l’esprit novateur, les systèmes alimentaires peuvent renforcer leur résilience, une perspective que de nombreux Canadiens ont ignorée.

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Cependant, de nombreuses défaillances du marché ont été observées au fil des ans, englobant divers problèmes tels que la manipulation des prix du pain, l’imposition de périodes de « black-out », l’exploitation des salariés à bas salaire, le calendrier des primes d’entreprise, l’exercice de l’intimidation de la chaîne d’approvisionnement par certains épiciers et la volatilité remarquable des prix alimentaires. Bien que la proposition de rendre la nourriture gratuite ou de mettre en place une taxe exceptionnelle puisse sembler tentante, il est peu probable qu’elle résolve efficacement l’un de ces problèmes. Au lieu de cela, un Bureau de la concurrence plus robuste et plus autoritaire, en conjonction avec l’établissement d’un code de conduite des épiciers, offre un plus grand potentiel de succès dans l’amélioration de la responsabilisation au sein de l’industrie alimentaire. Alors que des défis persisteront inévitablement, l’élimination des pratiques abusives au sein de la chaîne d’approvisionnement et envers les consommateurs contribuera certainement à leur atténuation.

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Et les abus peuvent être bien réels pour les consommateurs. Par exemple, Loblaws a récemment mis en place la vérification des reçus dans de nombreux magasins à travers le pays sans fournir de justification pour cette décision. En revanche, Costco pratique la vérification des reçus depuis plusieurs années comme moyen de valider les adhésions. Cependant, il convient de noter que l’approche de Costco diffère, car ils vérifient les reçus de tous les clients. L’inspection aléatoire des reçus d’épicerie lorsque les clients sortent des magasins n’est pas propice à la promotion d’un contrat social susceptible de renforcer la confiance entre les Canadiens et l’industrie alimentaire.

— Le Dr Sylvain Charlebois est directeur principal du laboratoire d’analyse agroalimentaire et professeur en distribution et politiques alimentaires à l’Université Dalhousie

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