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« C’est comme ça », initialement publié en 1980 (et collecté en 1994 dans Vélocités : Poèmes nouveaux et sélectionnés, 1966-1992), est un regard pas si agréable sur la vie pas si inspirante d’un homme ordinaire indéfini. Même si elle est prise à un niveau métaphorique, la perspective telle qu’épousée par le poème de Stephen Dobyns n’est pas bonne. Il y a une angoisse existentielle qui persiste ici, à laquelle presque tout le monde peut s’identifier à différents moments de sa vie – ces moments où tout semble aller mal ou, pire encore, quand rien ne semble se passer ou, pire encore, comme dans ce poème – quand quelque chose se passe mais qu’il est difficile de l’exprimer et que personne d’autre ne semble s’en soucier.
« C’est comme ça » est un poème philosophique qui aurait pu être écrit pour effrayer les gens afin qu’ils se réveillent de la stupeur qu’une existence moderne et mécanisée peut induire. Il n’est pas clair si le protagoniste indéfinissable de ce poème sait même qui il est. Au lieu de cela, il semble essayer de devenir ce qu’il pense que les autres veulent qu’il soit. Sa seule consolation semble venir la nuit, lorsqu’il s’enfonce dans le néant du sommeil.
Les poèmes de Dobyns ont été étudiés et applaudis par des critiques littéraires, d’autres poètes et des universitaires. C’est un écrivain primé, dont le langage et le style sont terre à terre et dont le sujet est facile à comprendre. Il est philosophe et écrivain, mais ses sujets ne se cachent pas derrière des pensées abstraites. « C’est comme ça », par exemple, peut être lu par n’importe qui et de n’importe quelle position philosophique, et il peut être utilisé comme une méditation. Comme Dobyns le fait souvent, dans ce poème, il ouvre son âme et invite ses lecteurs à jeter un coup d’œil à l’intérieur. C’est comme s’il disait, à travers ce poème : Ainsi va la vie d’un homme. Puis, après avoir lu le poème, il semble que Dobyns pourrait encourager d’autres personnes à se demander : comment va ma vie en comparaison ?
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