jeudi, janvier 16, 2025

Cessez-le-feu à Gaza : une avancée positive face à la menace persistante du Hamas

Après quinze mois de conflit, une trêve débute dans la bande de Gaza, offrant un répit aux Palestiniens. Toutefois, cet accord, tout en apportant un soulagement, pérennise le Hamas et impose des concessions à Israël. Le Premier ministre Netanyahu, pressé par la situation, a accepté des négociations, mais l’avenir de la région reste incertain, surtout sans alternative viable au Hamas. Les perspectives de paix, bien que présentes, semblent fragiles et dépendent des actions futures des acteurs régionaux.

Après quinze mois de conflit, le bruit des armes devrait s’estomper à compter de ce dimanche dans la bande de Gaza. C’est une nouvelle encourageante : près de deux millions de Palestiniens dans cette enclave côtière ravagée peuvent enfin respirer après une année marquée par la mort, la destruction et l’angoisse. Dans les semaines à venir, la situation humanitaire, déjà précaire, est appelée à s’améliorer de manière significative. De plus, un espoir prudent émerge quant à la résolution du drame des otages, qui a profondément traumatisé toute la nation israélienne. Malheureusement, pour au moins 34 otages encore captifs des islamistes, cette trêve arrive trop tard, car ils ont déjà perdu la vie.

Les implications de l’accord

Bien que le soulagement soit palpable, cet accord n’est pas sans défauts. Il garantit la survie du Hamas tout en contraignant Israël à faire des concessions douloureuses, notamment la libération de centaines de terroristes condamnés. L’élimination de l’organisation terroriste à Gaza reste un objectif légitime pour les Israéliens, d’autant plus qu’ils ne renonceront pas à leur revendication d’éliminer l’État juif.

Il est donc prématuré de penser que cet accord conduira à une fin définitive du conflit. Le Hamas fera tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir son emprise sur Gaza. S’il réussit, Israël a parfaitement le droit de reprendre les hostilités pour se défendre contre ces terroristes.

Les projets de Donald Trump

Récemment, peu de personnes auraient cru qu’Israël, sous la direction du Premier ministre Benjamin Netanyahu, accepterait un tel accord. Beaucoup affirmaient qu’il avait abandonné l’idée de négocier pour la libération des otages, et certains Israéliens l’accusaient de saboter les pourparlers avec le Hamas. Cependant, il a finalement cédé, mettant ainsi en jeu sa survie politique. L’avenir dira si les partis d’extrême droite de son gouvernement, qui prônent l’expulsion des Palestiniens et l’établissement de colonies juives à Gaza, lui resteront fidèles.

Pourquoi ce changement de cap de Netanyahu ? A-t-il compris que la destruction du Hamas ne peut pas être réalisée uniquement par la force militaire ? Selon des sources américaines, les terroristes ont récemment recruté davantage de combattants qu’ils n’en ont perdu. Il est évident que tant que ce conflit perdurera, de jeunes Palestiniens continueront à être attirés par des discours islamistes incitant à la « résistance » armée.

Il se pourrait que Netanyahu espère obtenir la libération de quelques otages, puis, avec le soutien du président Trump, intensifier la guerre et renforcer le contrôle israélien sur la Cisjordanie occupée. Cependant, Trump, se présentant comme un « faiseur de deals », pourrait avoir d’autres ambitions : établir un accord de normalisation avec l’Arabie Saoudite, mettre en place un plan de paix pour le Moyen-Orient, ou même décrocher un prix Nobel de la paix. Cela constituerait sans doute un avenir plus prometteur qu’un conflit prolongé.

Une alternative au Hamas est nécessaire

Tout cela dépendra de la capacité à éroder le pouvoir du Hamas, une tâche qui semble incertaine. Même si l’organisation terroriste est militairement affaiblie, elle conserve un contrôle significatif sur Gaza. Si aucune véritable alternative à la domination islamiste n’émerge, cette situation perdurera.

Mais qui pourrait remplacer le Hamas ? L’Autorité palestinienne, souvent perçue comme corrompue – soutenue par le gouvernement Biden – n’a même pas réussi à condamner clairement les événements tragiques du 7 octobre 2023. Les monarchies du Golfe pourraient également être réticentes à intervenir sans la création simultanée d’un État palestinien. Quoi qu’il en soit, le Hamas ne manquera pas de tenter de saper un ordre alternatif après la guerre. Les perspectives ne sont pas très optimistes.

Cependant, si les négociations pour une seconde phase de l’accord s’engagent dans quelques semaines, les médiateurs devraient saisir chaque opportunité pour contraindre le Hamas, car c’est lui qui constitue l’obstacle à un avenir pacifique pour Gaza. Donald Trump semble mieux préparé pour cette tâche que son prédécesseur, Joe Biden. Après l’accord de mercredi soir, une lueur d’espoir pourrait scintiller au-dessus du Moyen-Orient. Toutefois, il est bien connu que les optimistes peinent à persister dans cette région secouée par la crise.

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