Les chercheurs ont noté que les visites aux services d’urgence pour agression sexuelle augmentaient pendant les mois d’été, périodes où les cas de COVID-19 avaient tendance à baisser et les restrictions assouplies.
Les chercheurs, les professionnels de la santé et ceux qui travaillent avec des survivants de violences sexuelles affirment que l’accès aux soins de santé d’urgence relie les victimes à des soutiens vitaux et que les perturbations doivent être minimisées pendant les urgences.
« L’accès aux soins de santé d’urgence est particulièrement important dans certains cas. Sans une amélioration des efforts d’éducation et de sensibilisation du public pendant les restrictions ou les perturbations des services hospitaliers, les survivants peuvent faire face à des résultats négatifs », a déclaré Heidi Illingworth, directrice générale des Services aux victimes d’Ottawa.
Muldoon a déclaré qu’il est important d’intégrer la prévention de la violence à la gestion de la pandémie ainsi que lors de futures urgences.
« Les situations de crise sont associées au risque de violence. »
Une partie du message devrait être d’encourager les gens à obtenir les soins dont ils ont besoin. Elle a déclaré que l’expansion du petit réseau provincial de cliniques spécialisées dans les agressions sexuelles dans les hôpitaux ferait une différence.
À la clinique d’agression sexuelle d’Ottawa, il y a eu une baisse de 30 % des visites aux urgences pour agression sexuelle après le début de la pandémie, comparativement à une baisse de 50 à 60 % à l’échelle de la province, ce qui suggère que les gens sont plus susceptibles de se rendre dans une clinique dédiée, même pendant une pandémie, qu’un service d’urgence. Il existe 37 cliniques de ce type en Ontario.
« Nous sommes chanceux à Ottawa », a déclaré Muldoon, qui est
également préoccupé par ce que la baisse du nombre de personnes cherchant un traitement pour abus sexuel signifie pour les enquêtes sur les agressions sexuelles dans la province.