Ce qu’il faut savoir sur la violence conjugale au Canada après la mort d’une mère et de ses enfants en Ontario

La mort de la famille Walsh a eu un « impact énorme » sur la communauté et met en évidence la prévalence de la violence conjugale en Ontario

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Une mère et ses deux enfants ont été retrouvés morts dans leur maison près de Windsor, en Ontario, le mois dernier, dans ce que la Police provinciale de l’Ontario décrit comme un cas de violence conjugale.

Carly Walsh et ses deux enfants, Madison, 13 ans, et Hunter, 8 ans, ont été abattus à l’intérieur de leur maison par le mari de Carly et le père des enfants, Steven Walsh, 42 ans, décédé des suites de blessures par balle auto-infligées, a confirmé l’unité criminelle de la Police provinciale de l’Ontario du comté d’Essex dans un communiqué samedi, selon CTV.

La mort de la famille Walsh a eu un « impact énorme » sur la communauté, selon la mairesse d’Essex, Sherry Bondy, et met en évidence la prévalence de la violence conjugale en Ontario.

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Les policiers ont été appelés à la résidence vers 13h30 jeudi, où quatre personnes ont été retrouvées mortes, selon le compte rendu de la Police provinciale de l’Ontario de la région ouest X.

La mort de la famille Walsh est l’un des nombreux cas de violence conjugale qui ont secoué la province. En avril, le NPD provincial a proposé un projet de loi visant à déclarer la violence conjugale comme une épidémie. Le projet de loi 173, la Loi sur l’épidémie de violence conjugale, a été appuyé par le gouvernement Ford, une rare démonstration de soutien à l’opposition.

Alors que les législateurs cherchent à trouver des moyens de lutter contre l’épidémie de violence conjugale, il est utile de se familiariser avec ce phénomène, notamment ses nombreuses formes, ses signes et ses facteurs de risque. Voici ce qu’il faut savoir sur la violence conjugale.

Qu’est-ce que la violence conjugale ?

La violence conjugale fait référence aux préjudices causés par un partenaire intime avec lequel une personne a eu une relation personnelle étroite, selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Une relation personnelle est souvent définie par un lien émotionnel, qui peut impliquer un contact physique continu ou un comportement sexuel. Les partenaires peuvent s’identifier de plusieurs manières, par exemple en tant que couple, conjoint ou partenaire.

La violence conjugale provient souvent d’une personne cherchant à obtenir du pouvoir ou du contrôle sur son partenaire, selon la GRC, menaçant leur sécurité de diverses manières.

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Bien que l’on parle couramment de violence conjugale ou de violence dans les relations amoureuses, ces termes englobent également la violence dans d’autres types de relations, notamment la violence envers les enfants ou les personnes âgées. La violence conjugale comprend la violence physique, la violence sexuelle, la violence émotionnelle et psychosociale, la violence financière et la négligence.

Quelle est la fréquence de la violence conjugale au Canada?

Les femmes comme les hommes déclarent avoir subi des violences conjugales, mais les femmes sont confrontées à des violences plus graves et plus fréquentes. Quarante-quatre pour cent des femmes et 36 pour cent des hommes déclarent avoir subi des violences conjugales à un moment donné de leur vie. selon la trousse d’aide du gouvernement du Canadaun guide pour identifier et répondre à la violence familiale en utilisant la recherche universitaire, les rapports gouvernementaux et les données autodéclarées et les données déclarées par la police de 2009 à 2019.

Les femmes sont plus souvent victimes de violences conjugales graves, selon le gouvernement du Canadacomme les agressions sexuelles et les menaces armées, et signalent des taux plus élevés de peur et de contrôle de la part de leur partenaire.

En 2019, 79 % des victimes de violence conjugale signalées à la police étaient des femmes, selon le gouvernement du Canada.

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Décès d'une famille ontarienne
Un automobiliste tient sa main sur sa poitrine alors qu’un corbillard quitte la maison funéraire Families First sur l’avenue Dougall à Windsor, le mardi 2 juillet 2024, où a eu lieu un service funèbre pour Carly Stannard-Walsh et ses deux enfants, Madison et Hunter. Photographie de Dan Janisse /Étoile de Windsor

Quels sont les facteurs de risque de violence conjugale ?

La violence conjugale touche de manière disproportionnée les femmes et les groupes marginalisés, selon le gouvernement du Canada, avec des obstacles importants à l’accompagnement et un risque accru lors de la séparation. Entre 2014 et 2019, 497 homicides liés à la violence conjugale ont été recensés, dont 80 % étaient des femmes.

La plupart des victimes ont été tuées par leurs conjoints ou conjoints de fait actuels ou anciens, selon le gouvernement du Canada, et une proportion significative de ces homicides avaient des antécédents de violence familiale.

La violence conjugale se poursuit souvent et peut s’aggraver après la séparation. En 2019, 45 % des victimes de violence conjugale ont déclaré avoir subi des violences après la séparation, la gravité de la situation augmentant pour bon nombre d’entre elles. Le risque d’être tué par un ex-partenaire est plus élevé au moment de la séparation.

Les personnes autochtones, les personnes handicapées et les minorités sexuelles sont confrontées à des taux de violence conjugale plus élevés et à des abus plus graves.

Les femmes autochtones sont confrontées à des taux de violence physique, sexuelle, psychologique et financière nettement plus élevés que les femmes non autochtones. Les femmes handicapées et les minorités sexuelles signalent des taux de violence conjugale plus élevés et des expériences plus graves.

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Quelles lois protègent les Canadiens contre la violence conjugale?

Il n’existe pas d’infraction spécifique à la violence conjugale dans le Code criminel, conformément aux lois sur la violence familiale du gouvernement du CanadaAu Canada, la plupart des actes de violence familiale sont plutôt considérés comme des crimes, et toutes les infractions criminelles pertinentes sont classées en plusieurs types selon l’infraction.

Les critiques soutiennent que l’absence de législation spécialisée pour les victimes de violence conjugale a exacerbé leurs difficultés au lieu de leur fournir la protection et le soutien dont elles ont besoin. Les politiques de mise en accusation obligatoire dans les cas de violence conjugale peuvent nuire aux victimes en les criminalisant injustement. selon les options politiquesCes politiques, qui obligent la police à porter des accusations lorsqu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’une agression a eu lieu, ont entraîné une augmentation des accusations criminelles contre les femmes qui sont réellement victimes de violence conjugale.

«[T]« Le gouvernement canadien semble hésiter à recourir à des réponses communautaires, à des réponses collaboratives et multi-agences, ou à aborder la violence conjugale d’un point de vue qui s’écarte des approches punitives « traditionnelles » fondées sur la justice », écrit Eden Hoffer, doctorante à la Faculté des études de l’information et des médias de l’Université Western. dans Options politiques.

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Carly Walsh
Un corbillard est présenté à la Maison funéraire Families First sur l’avenue Dougall à Windsor le mardi 2 juillet 2024, où a eu lieu un service funèbre pour Carly Stannard-Walsh et ses deux enfants, Madison et Hunter. Photographie de Dan Janisse /Étoile de Windsor

En avril, le NPD a proposé un projet de loi visant à déclarer la violence conjugale comme une épidémie. Projet de loi 173 — La loi sur l’épidémie de violence entre partenaires intimes a été soutenue par le gouvernement Ford, dans une rare démonstration de soutien à l’opposition.

Le 12 juin, les députés ont voté à l’unanimité pour soutenir la députée néo-démocrate Laurel Collins. Projet de loi C-332, un acte pour modifier le Code criminel qui criminalise le contrôle coercitif, un modèle de comportement qui peut perpétuer la violence domestique.

Les dernières mesures de protection visent à améliorer la sécurité et le soutien aux victimes de violence conjugale en introduisant davantage de mesures de soins tenant compte des traumatismes et de la violence et à lutter contre l’épidémie de violence conjugale.

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