Tristin Hopper: D’une part, les organisateurs du convoi demandent ouvertement une suspension du régime démocratique canadien
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Les demandes de Freedom Convoy 2022 sont relativement simples : L’annulation immédiate de toutes les mesures extraordinaires liées au COVID-19. Pas de port de masque obligatoire, pas de passeports vaccinaux et la réintégration de tous les Canadiens licenciés en raison de leur statut vaccinal.
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C’est un message qui résonne auprès de milliers de Canadiens, mais les propositions restent si largement impopulaires (et si techniquement irréalisables compte tenu de la façon dont les camionneurs proposent de s’y prendre) que beaucoup à Ottawa risqueraient probablement un suicide politique pour ne serait-ce qu’y avoir pensé.
Les premiers comptes rendus médiatiques du convoi ont rapporté que les camionneurs protestaient contre un mandat fédéral de vaccination nouvellement introduit pour les camionneurs transfrontaliers. Mais les organisateurs ont rapidement fait comprendre qu’ils avaient pour mission de dissoudre tous les mandats liés au COVID.
«Plus de confinements. Pas de vaccination forcée », lit-on dans un résumé publié lundi sur la page Facebook officielle du convoi.
Le poste a également souligné que Freedom Convoy 2022 n’était pas anti-vaccination et que de nombreux chauffeurs étaient eux-mêmes vaccinés. «Nous croyons simplement que chaque Canadien devrait être libre de choisir et ne faire face à aucune discrimination ou restriction de sa liberté en raison de son choix», lit-on.
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Ces derniers jours, ces objectifs se sont apparemment encore élargis. L’organisateur du convoi ontarien Jason LaFace dit récemment CTV que « ce n’est plus une question de mandat ». Il s’agit plutôt « de nos droits et de la façon dont le gouvernement manipule la population et nous opprime tout le temps ».
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Les objectifs du convoi ne sont pas simplement une suggestion polie. Dès que les premiers camions commenceront à arriver dans la capitale samedi, le plan déclaré du Freedom Convoy est de ralentir la circulation dans tout Ottawa jusqu’à ce qu’ils obtiennent une réponse du gouvernement fédéral.
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Il suffirait de quelques décrets pour que le premier ministre Justin Trudeau mette fin aux exigences de vaccination à la frontière, dans les transports sous réglementation fédérale et pour les employés de la fonction publique.
Mais la part du lion des restrictions canadiennes liées à la COVID demeure une responsabilité provinciale. Même en Alberta – où le premier ministre Jason Kenney est un critique virulent des politiques fédérales sur la COVID – la province continue de fonctionner sous un treillis des besoins en vaccins dans les lieux publics.
Un recul serait inévitable si Ottawa tentait d’écraser les mandats provinciaux. Ce serait particulièrement vrai au Québec. Au cours des dernières semaines, le premier ministre du Québec, François Legault, a fait de sa province l’une des juridictions les plus confinées d’Amérique du Nord. Le Québec a également été l’un des premiers endroits du monde libre à envisager une forme de vaccination obligatoire.
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Pour tout cela, Legault est devenu l’un des politiciens les plus populaires du pays, selon un analyse récente par l’Institut Angus Reid. Avec un taux d’approbation de 55 pour cent, Legault est actuellement le leader provincial le plus populaire au Canada, à l’exception de Tim Houston de la Nouvelle-Écosse.
Toute cette bureaucratie juridictionnelle pourrait être la raison pour laquelle, si vous demandez à l’un des principaux organisateurs du convoi – un groupe connu sous le nom d’Unité Canada – la meilleure façon de mettre fin aux mandats COVID à l’échelle nationale serait via un renversement de facto du gouvernement fédéral.
Un protocole d’entente affiché sur le site Web du groupe établit un cadre pour dissoudre efficacement le gouvernement fédéral en faveur d’un «comité des citoyens du Canada» composé du Sénat, du gouverneur général et de toute autre personne choisie par Unité Canada.
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Ce comité de personnalités entièrement non élues « ordonnerait alors à tous les niveaux des gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et municipaux de cesser immédiatement et de s’abstenir de toutes les actions inconstitutionnelles en matière de droits de l’homme, discriminatoires et ségréguées ».
S’il était adopté, le protocole d’entente représenterait une dissolution sans précédent du système fédéral et mettrait un terme brutal à 155 ans de régime parlementaire continu (un record qui nous classe parmi les les plus anciennes démocraties du monde ).
Il existe également de bonnes preuves pour montrer que les demandes du camionneur seraient largement impopulaires parmi le courant dominant des électeurs canadiens.
À tort ou à raison, serrer la vis aux non-vaccinés est actuellement l’un des enjeux politiques les plus populaires au Canada.
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En novembre, un Institut Angus Reid Un sondage a révélé que 70 % des personnes interrogées étaient favorables à ce que les personnes non vaccinées perdent leur emploi. Une Sondage Ipsos de cette semaine a révélé qu’au moins 52 % des personnes interrogées ne pensaient pas que le chômage était une punition suffisante ; ils voulaient également que le gouvernement impose une taxe obligatoire sur les non vaccinés.
Le public est plus optimiste quant aux nouvelles exigences pour imposer des vaccins aux camionneurs transfrontaliers, mais même dans ce cas, seulement 28% ont déclaré à un sondage d’opinion publique Maru qu’ils appuyé l’abrogation du mandat .
L’acceptation globale par le public canadien des restrictions liées à la COVID s’est également reflétée dans les résultats des dernières élections fédérales.
En septembre, les électeurs avaient la possibilité de choisir des partis avec des plateformes similaires aux demandes formulées par Freedom Convoy 2022. Le Parti populaire du Canada, notamment, a promis la fin immédiate des mandats fédéraux en matière de vaccins, mais a seulement déclaré qu’il « s’opposerait » à de telles mesures. au niveau provincial.
Malgré une augmentation massive de la popularité du PPC due en grande partie à l’opposition aux restrictions COVID, le parti n’a obtenu que 4,94% du vote populaire. Pratiquement tous les autres électeurs ont soutenu un parti qui soutenait une forme de passeport vaccinal.
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