Il s’agit d’un examen préalable sans spoiler de Catwoman: Hunted, qui sortira sur Blu-ray, 4K Ultra HD et Digital HD le mardi 8 février.
Catwoman: Hunted s’écarte de la formule habituelle de DC Universe Movies à plus d’un titre. Comme Batman: Gotham Knight de 2008 avant lui, ce film présente une version animée de la DCU. Il contient également un scénario de Greg Weisman, l’un des esprits derrière Young Justice. Ces deux influences se combinent pour former l’un des meilleurs films de DC Universe à ce jour, et celui qui finit par partager plus qu’un peu en commun avec le séminal Cowboy Bebop.
Hunted n’est pas exactement un spin-off de Young Justice. Weisman le décrit plutôt comme « Young Justice-adjacent », ne partageant que quelques personnages mineurs et doubleurs en commun avec la longue série. Tonalement, les deux sont très différents bien qu’ils ciblent tous deux un public relativement plus âgé. Là où Young Justice est une série dense et riche en traditions qui explore souvent le côté le plus sombre d’être un héros adolescent, Hunted est une aventure très légère et légère à travers la DCU.
Hunted commence comme toute véritable aventure Catwoman devrait: avec Selina Kyle (Elizabeth Gillies) volant une pierre précieuse inestimable et se retrouvant au-dessus de sa tête. Avec l’organisation terroriste Léviathan et sa maîtresse Cheetah (Kirby Howell-Baptiste) à ses trousses, Catwoman n’a d’autre choix que de faire équipe avec Batwoman (Stephanie Beatriz) et les agents d’Interpol Julia Pennyworth (Lauren Cohan) et le roi Faraday (Jonathan Frakes) pour garder ses neuf vies intactes.
Encore une fois, cette prémisse simple n’impressionnera peut-être pas les fans de Young Justice à la recherche de la même chose, mais c’est juste la bonne approche pour ce format d’animation maigre de 80 minutes. Hunted commence en trombe lors de l’audacieuse mission de vol de bijoux de Selina, et le rythme ne s’arrête jamais alors qu’elle esquive un méchant de plus en plus meurtrier après l’autre.
C’est au cours de cette séquence d’ouverture que l’influence Cowboy Bebop devient évidente. Hunted gratte vraiment cette démangeaison en forme de Bebop avec son accent sur l’action élégante, l’humour irrévérencieux et une partition funky et jazz. Ou, étant donné que le réalisateur Shinsuke Terasawa est un vétéran de la série Lupin III, il est peut-être plus exact de dire que Hunted est une puce du bloc Lupin. Il y a une qualité d’aventure globe-trotter similaire ici alors que Selina rebondit d’un endroit exotique à l’autre. Le résultat est un mélange d’influences orientales et occidentales qui fonctionne étonnamment bien.
C’est aussi un changement de rythme rafraîchissant de voir DC s’attaquer à un film de Batman sans inclure le Dark Knight lui-même. La moitié du charme de Hunted vient de la dynamique légèrement plus décalée entre Selina de Gillies et Kate Kane de Beatriz. Gillies a juste la bonne ambiance de « criminelle téméraire et hédoniste avec un cœur d’or » dans son rôle. Beatriz, quant à elle, met un peu de temps à s’habituer à son rôle de Batwoman. Beatriz est essentiellement en mode Rosa Diaz complet ici, et certains de ses premiers dialogues tombent un peu à plat en conséquence. Mais à mesure que la vie des deux personnages devient plus chaotique et entrelacée, le film commence vraiment à exploiter pleinement la relation Selina/Kate. Au contraire, cela constitue un argument solide pour que DC commence à explorer plus souvent ce couple particulier dans les bandes dessinées.
«
En général, Hunted présente l’un des castings de voix les plus impressionnants de la gamme DC Universe Movies. Keith David dans le rôle de Tobias Wale est un casting particulièrement inspiré, tout comme Jonathan Banks dans une version très louche de Black Mask. Howell-Baptiste impressionne également dans le rôle de Cheetah, une performance aussi éloignée que possible de la version de Kristen Wiig de Cheetah dans Wonder Woman 1984.
En plus de faire écho à l’ambiance amusante et jazzy de Cowboy Bebop et Lupin III, le véritable succès de Hunted consiste à éviter tant de défauts récurrents dans ces projets d’animation directement en vidéo. Le script est parfaitement adapté au format, sans les problèmes de rythme habituels. L’animation est fluide et trouve un équilibre cohérent entre l’animation DC traditionnelle et les éléments d’anime explosifs. DC a pris un peu de risque en s’attaquant à un film d’animation féminin sans Batman, et c’est celui qui a vraiment porté ses fruits.