Carlo Dade : Pourquoi le Canada doit s’engager davantage avec la Chine, pas moins

Notre survie en tant que nation dépendante du commerce en dépend

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Le Canada doit s’engager davantage avec la Chine, y compris avec son gouvernement.

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Dans l’état actuel de confrontation et de rhétorique enflammée qui l’accompagne, qui définit Relations Canada-Chine un argument en faveur d’un plus grand engagement avec la Chine peut sembler déplacé. Ce n’est pas. C’est le seul moyen réaliste et efficace pour le Canada de relever les défis posés par la Chine au pays et à l’étranger.

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C’est notamment le cas du commerce.

Le Canada dépend du commerce pour les deux tiers de son produit intérieur brut, soit plus que la moyenne mondiale, deux fois et demie plus que les États-Unis et 50 % plus que l’Australie.

Alors que les deux tiers des exportations globales sont destinées aux États-Unis, pour des secteurs comme l’agriculture, ce chiffre tombe à près de 50 %. Cela signifie que le marché mondial est aussi important que le marché américain.

Être dépendant des marchés mondiaux signifie être exposé à l’impact de la Chine au-delà du commerce bilatéral direct. La Chine est la première ou la deuxième économie mondiale selon la définition, et le plus grand consommateur et producteur mondial pour une grande partie de ce que le Canada exporte. Son influence sur les marchés mondiaux a des répercussions sur les exportations canadiennes, qu’elles soient destinées ou non au marché chinois. La diversification à partir de la Chine signifie souvent pénétrer des marchés où la Chine est une force économique dominante. Comme nous l’avons appris dans l’ouest du Canada, même si vous sortez de la Chine, vous vous heurtez quand même à la Chine.

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Avec un pays aussi influent sur les intérêts économiques canadiens, l’ignorance est une blessure auto-infligée. Compter sur les Américains, nos plus grands concurrents économiques, pour obtenir des informations afin de guider la poursuite de nos intérêts économiques ne fait qu’empirer les choses.

Alors, à quoi ressemble l’engagement avec la Chine ?

D’une part, cela signifie lire ce que la Chine partage. Par exemple, tous les cinq ans, le gouvernement chinois publie des plans sur la façon dont il va gouverner son économie. Pourtant, lorsqu’on leur demande ce que contient ce plan, les Canadiens touchés par le commerce avec la Chine ne peuvent souvent que répondre : « c’est un plan, c’est sur cinq ans et il a quelque chose à voir avec la Chine ». Remplacer l’ignorance par des informations de base pour la prise de décision économique est la première étape. Heureusement, ce type de « renforcement des compétences » est une partie importante de la Stratégie indo-pacifique du Canada qui s’appuie sur le travail effectué par les Conseil commercial Canada Chine, Fondation Canada Ouest et d’autres.

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Deuxièmement, l’engagement signifie davantage d’accords commerciaux avec la Chine. Tout au long de la COVID et malgré les tensions politiques actuelles, le commerce n’a cessé de croître. Si les consommateurs et les entreprises canadiens vont augmenter leurs achats et leurs ventes avec la Chine, il vaut mieux avoir plus de règles pour les gérer que moins de règles.

Le Canada peut éviter de s’engager seul dans cette voie en optant pour des pactes multilatéraux tels que l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), auquel la Chine postule, et le Partenariat économique global régional, un bloc commercial encore plus vaste qui inclut la Chine. . Avoir des accords avec des règles et des alliés tels que l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon pour aider à faire respecter les règles est un moyen plus sûr de s’engager. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont signé plusieurs accords commerciaux avec la Chine, dont le RCEP, tout en équilibrant les préoccupations de sécurité avec Washington.

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Il n’y a aucune raison pour que le Canada ne fasse pas de même. Même les États-Unis, qui disent au Canada de ne pas engager la Chine, ont signé un accord commercial avec la Chine, un accord qui a pris des parts de marché aux agriculteurs canadiens. Tout le monde, sauf le Canada, semble avoir compris qu’avoir un accord commercial avec la Chine n’est pas seulement une bonne stratégie, c’est une stratégie nécessaire.

Mais il faut plus que des accords commerciaux pour protéger les intérêts canadiens. Telle a été la leçon du commerce avec les États-Unis, où le Canada a souffert plus de chagrin que le commerce avec la Chine. Avant les récents tarifs sur l’acier et l’aluminium, souvenez-vous, par exemple, d’un matin d’août 1971 lorsque les Canadiens se sont réveillés pour découvrir que les États-Unis avaient du jour au lendemain imposé un tarif de 10 % sur toutes les exportations vers les États-Unis. Et plus récemment, la bataille tarifaire en cours sur le bois d’œuvre résineux et l’expérience tarifaire de « sécurité nationale » sur l’acier et l’aluminium nous rappellent ce qui peut arriver même avec des alliés proches.

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Pour protéger les intérêts canadiens, les premiers ministres et les ministres provinciaux et les maires s’engagent directement avec leurs homologues américains lors de visites, en participant à des réunions américaines, à des groupes de travail conjoints, à des échanges techniques et plus encore. Le complément à une stratégie « gardez vos amis proches » avec les États-Unis est un engagement « gardez vos ennemis plus proches » avec la Chine.

C’est ainsi que nous devons aborder notre deuxième partenaire commercial, la Chine. Notre survie en tant que nation dépendante du commerce en dépend.

Carlo Dade est le directeur du Centre pour le commerce et l’investissement de la Canada West Foundation.

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