Une approche » digne d’une pelle » est la solution
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Si les perspectives de reprise du COVID et de croissance économique du Canada s’effondrent dans la forêt de l’opinion mondiale des entreprises, cela fait-il un bruit ? Apparemment pas au Canada.
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Le Canada dépend du commerce pour plus des deux tiers de son produit intérieur brut (PIB), et il y a un peu plus de dix ans, les utilisateurs canadiens plaçaient le pays dans le top 10 des classements mondiaux des infrastructures. Alors que le commerce a pris de l’importance, les niveaux de confiance dans les systèmes d’infrastructure de transport du pays ont chuté et ont été classés au 32e rang mondial en 2019, en dessous de tous nos principaux concurrents.
Les États-Unis ont également chuté dans le classement et ont perdu deux points du 11e au 13e, quelque chose de difficile à manquer étant donné l’alarme publique incessante soulevée par le président Joe Biden, le secrétaire aux Transports Pete Buttigieg et d’autres responsables américains qui disent que toute baisse est inacceptable.
Pourtant, au Canada, notre déclin d’une décennie n’a pas suscité le même niveau d’inquiétude. Certes, des mesures ont été prises pour régler le dossier des infrastructures de transport, comme la création de l’Initiative pancanadienne du corridor commercial concurrentiel, du Groupe de travail national sur la chaîne d’approvisionnement et de l’Évaluation des infrastructures nationales.
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Mais les gouvernements sont facilement dépassés et détournés. Jusqu’à ce que les dirigeants élus, fédéraux et provinciaux, suivent les États-Unis et s’engagent avec force à résoudre le problème des infrastructures de transport, la situation ne fera qu’empirer. Les gouvernements ont donné l’apparence, correcte ou non, d’un manque d’engagement, surtout par rapport à la réaction au sud de la frontière. Une action audacieuse est nécessaire et elle est nécessaire maintenant.
Ce qui manque au Canada, et qui est essentiel à l’amélioration de son classement, c’est un plan national à long terme et évolutif.
Le commerce contribue trois fois plus au PIB du Canada qu’il ne le fait aux États-Unis. Cet argent paie pour la reprise de la COVID, les services sociaux, un avenir vert et toutes les choses que les Canadiens et le gouvernement considèrent comme des priorités.
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Mais la réalité est qu’il existe trois types d’infrastructures au Canada : l’infrastructure que les gens veulent, comme les parcs et les patinoires de hockey, l’infrastructure dont ils ont besoin, comme les hôpitaux et le transport en commun vert, et l’infrastructure qui paie pour les désirs, les besoins et les priorités du gouvernement. . Pour le Canada, c’est l’infrastructure commerciale.
La chute du Canada dans les classements mondiaux est révélatrice d’un problème qui couve depuis longtemps. Ce qui est surprenant, c’est que la baisse s’est accompagnée de dépenses en capital successives du gouvernement et d’investissements massifs du secteur privé. Pourtant, ces efforts de dépenses n’ont pas été suffisants pour ceux qui évaluent l’infrastructure du pays.
La raison en est identifiée dans une analyse récente des auditeurs européens, qui a comparé la manière dont l’UE, le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada gèrent de grands projets d’infrastructure de transport. L’étude a révélé que le Canada était le seul pays à manquer de coordination et de planification à long terme cohérentes et institutionnalisées.
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Le raccourci pour cette approche sans planification est « prêt à démarrer », un terme que les Canadiens connaissent bien grâce à son utilisation dans les nombreuses annonces de dépenses du gouvernement depuis 2008.
L’utilisation d’une pelle prête à orienter les dépenses, même pour les mesures de relance d’urgence, est la preuve d’un manque de planification à long terme. Lorsque nous accordons un financement en fonction de ce qui est prêt au lieu de suivre un plan à long terme basé sur le renseignement, nous signalons aux utilisateurs nationaux et aux clients internationaux que le pays n’a pas optimisé les améliorations des infrastructures pour faciliter la fourniture de biens et de services. Par définition, le prêt à l’emploi relègue au second plan la question de savoir si les investissements sont prioritaires, produiront un retour sur investissement maximal, auront une valeur à long terme et seront capables d’accroître la compétitivité de la chaîne d’approvisionnement. Tous ces critères définissent une approche « shovel worthy ».
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Prêt pour la pelle est la mauvaise façon de faire de gros investissements et une façon encore pire de gérer de sérieux défis à long terme, y compris l’atténuation des impacts du changement climatique et des dommages aux communautés traditionnellement marginalisées. Ces défis sont mieux traités en tant que composants d’une approche digne de pelle.
La première étape pour y remédier est de suivre ce que nos concurrents ont fait : produire des plans nationaux continus et coordonnés à long terme. Comme d’autres l’ont découvert, réparer l’infrastructure commerciale nécessite également de faire appel au secteur privé en tant que partenaire, et non en tant que « consultant ». Le secteur privé n’est pas seulement composé de propriétaires, d’exploitants et d’utilisateurs d’infrastructures de transport, mais il possède des connaissances uniques, souvent exclusives, essentielles à une prise de décision digne d’être réalisée.
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L’évaluation des infrastructures nationales du gouvernement fédéral est un début discret, mais potentiellement prometteur, pour rattraper les concurrents et inverser le déclin du pays depuis une décennie, car il jette les bases des plans nationaux d’infrastructure commerciale en cours. Cela doit réussir. Pour que cela se produise, l’amélioration de l’infrastructure commerciale du pays et l’engagement envers des plans nationaux permanents doivent être une priorité articulée par le gouvernement et l’opposition, tant au niveau fédéral que provincial.
Nos concurrents ont prouvé qu’il était tout à fait possible de résoudre le problème d’infrastructure commerciale d’un pays. Un nouveau rapport de la Canada West Foundation explique comment le Canada peut suivre les chemins empruntés par ses concurrents pour grimper, au lieu de chuter, dans les classements mondiaux.
Carlo Dade est directeur du Centre de commerce et d’investissement de la Canada West Foundation. L’étude de huit ans de la Canada West Foundation sur les défis de l’infrastructure commerciale du Canada et les recommandations pour les relever, From Shovel Ready to Shovel Worthy: The Path to a National Trade Infrastructure Plan for the Next Generation of Economic Growth, a été publiée le 10 mai 2022.