Carbon Maps est un entrant relativement nouveau dans le domaine de la comptabilité carbone et environnementale car il a moins d’un an. Mais l’entreprise française a déjà obtenu un financement de 7,6 millions de dollars (7 millions d’euros) suite à l’extension du tour de table de 3 millions d’euros de la startup.
J’ai déjà couvert Carbon Maps en février, je vous encourage donc à lire cet article précédent pour connaître l’histoire complète. Mais je voulais partager une mise à jour sur la façon dont la société a réussi à convaincre Daphni de participer au tour de table. Carbon Maps avait déjà collecté 4 millions d’euros (4,3 millions de dollars au taux de change actuel) auprès de Breega et Samaipata.
Pour rappel, Carbon Maps construit une plateforme Software-as-a-Service axée sur l’impact environnemental de l’industrie alimentaire. Contrairement à d’autres startups de comptabilité carbone, Carbon Maps se concentre sur un secteur en particulier et aide les entreprises à calculer leur empreinte environnementale au niveau des produits.
« La première étape pour améliorer notre impact sur l’environnement est de le mesurer et de le suivre avec précision. Nous sommes convaincus que seul un pure player comme Carbon Maps a la capacité de le faire à un niveau suffisamment granulaire pour permettre un suivi et une amélioration au fil du temps », a déclaré Stanislas Lot, partenaire de Daphni, dans un communiqué.
Par exemple, une entreprise vendant des poitrines de poulet pourrait réaliser une évaluation du cycle de vie de ces poitrines de poulet à l’aide de Carbon Maps en prenant en compte un large éventail de critères, tels que l’énergie nécessaire, les approvisionnements (céréales), l’emballage, le transport, les déchets, etc.
Carbon Maps suit les dernières recommandations de sources standardisées telles que GHG Protocol, IPCC, ISO 14040 et 14044. Il prend en compte les émissions de carbone dans les scopes 1, 2 et 3, ce qui signifie que vous pouvez intégrer les émissions de carbone indirectes des fournisseurs et des clients.
À partir de là, les clients peuvent utiliser la plateforme pour obtenir un éco-score et définir des objectifs pour réduire l’impact environnemental au fil du temps. C’est aussi un bon moyen de comparer plusieurs fournisseurs et d’optimiser la supply chain en fonction de l’impact carbone de chaque fournisseur.
« Nous ne voulons pas créer des audiences. Nous voulons créer des outils qui facilitent les calculs – une sorte de SAP », m’a expliqué Patrick Asdaghi, co-fondateur et PDG de Carbon Maps, il y a quelques mois.
Carbon Maps a déjà convaincu une douzaine de clients d’utiliser son outil, parmi lesquels Andros, Sodexo, Potel&Chabot, l’association des producteurs de lait Bel et Foodles.
Nous en saurons probablement davantage sur les cartes carbone dans les mois à venir, car la réglementation française évolue avec la mise en œuvre formelle du système d’évaluation de l’éco-score au coin de la rue. Les marques alimentaires pourront calculer et ajouter une note de A à E sur leurs emballages, ce qui pourrait créer un cercle vertueux, à l’image du nutri-score qu’on voit partout dans les supermarchés français.