Cannes Quinzaine des Réalisateurs Titre ‘1976’ Coup de foudre pour Dulac Distribution pour la France (EXCLUSIF) Les plus populaires A lire absolument Inscrivez-vous aux newsletters Variété Plus de nos marques

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La prestigieuse maison de distribution française Dulac Distribution a fermé les droits pour la France sur « 1976 », l’un des films les plus attendus du Chili cette année, qui sera présenté en première mondiale le mois prochain à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes.

Le titre bourdonnant représente le premier long métrage de la jeune actrice chilienne devenue réalisatrice Manuela Martelli, vedette de « Machuca » d’Andrés Wood et « Il Futuro » d’Alicia Scherson.

Les droits de vente mondiaux sur « 1976 » sont représentés par Luxbox, basée à Paris, qui s’ajoute à sa longue liste de pick-up de haut niveau d’Amérique latine, notamment « Clara Sola » de Nathalie Alvarez Mesén, « The Good Girls » d’Alejandra Márquez, « Marcelo Martinessi » Les Héritières » et « Rojo » de Benjamín Naishtat.

L’acquisition dans un territoire clé pour les films d’art non anglophones intervient quelques semaines seulement après que « 1976 » ait remporté trois des plus grands prix au Films in Progress du Festival latino-américain de Toulouse, dont le Grand Prix du concours pix-in-post et Cine Plus Award du géant français de la télévision payante Canal Plus.

Dans un communiqué, le producteur Michel Zana, responsable de la distribution de Dulac s’est dit « très fier de distribuer le premier film de Manuela Martelli ! A travers l’évolution intime de son personnage principal, de manière impressionniste, ‘1976’ offre un regard subtil et contemporain sur l’une des périodes les plus sombres de l’histoire récente du Chili.

Le film mêle humanité, empathie radicale et réinvention alors que notre protagoniste Carmen, jouée par Aline Kuppenheim (« Fugitifs »), prend soin d’un jeune homme qualifié d’extrémiste politique, hébergé par le prêtre d’une petite ville balnéaire. Alors qu’elle supervise la rénovation de sa maison et de sa famille d’accueil, sa bonne nature est poussée au bord du gouffre alors qu’elle se tient fermement plantée entre un monde dans lequel elle est simplement ornementale et un autre dans lequel elle est indéniablement valorisée.

Co-écrit par Alejandra Moffat (« The Wolf House »), le casting est complété par Nicolás Sepúlveda, Hugo Medina et Alejandro Goic (« The Club » de Pablo Larraín).

Produit par Omar Zúñiga (« The Strong Ones ») et Sotomayor chez Cinestación (« Too Late to Die Young ») et Alejandra Garcia et Andrés Wood chez Wood Productions (« Spider »), et coproduit par Nathalia Videla Peña et Juan Pablo Gugliotta de Magma Cine (« The Ardor ») d’Argentine, « 1976 » aborde des thèmes déroutants de soi au milieu d’une ère de gouvernement militarisé profondément enraciné.

« Carmen prend conscience d’elle-même à travers ses ennuis. Elle avait l’habitude de s’affirmer par la négation, l’absence, et va enfin se sentir vivante. A nos yeux, Manuela Martelli pointe du doigt la porosité d’un environnement politique violent et le malaise des femmes qui n’ont jamais eu de place. Le film se situe à l’intersection de l’histoire du pays et de l’histoire de cette femme », a commenté Fiorella Moretti, directrice générale des acquisitions chez Luxbox.

Hédi Zardi, PDG de Luxbox, poursuit : « Manuela Martelli nous a touchés par son désir de mettre en avant l’espace intime domestique et familial totalement contaminé par ce qui se passe à l’extérieur. A nos yeux, elle travaille intelligemment l’idée de frontière, ligne diffuse entre l’intime et le public. Elle part de son propre espace privé pour aller vers l’autre, l’espace de l’Histoire. Ce duo de femmes, comédienne et réalisatrice attire notre attention sur d’autres histoires de femmes qui n’avaient ni nom ni voix.

Après avoir joué dans 15 films, Martelli a écrit et réalisé des courts métrages acclamés après avoir obtenu une bourse Fulbright pour poursuivre une maîtrise en cinéma à l’Université Temple. Son premier court métrage, « Apnea », produit par Sotomayor pour Cinestación, anticipe d’une certaine manière « 1976 », imaginant une petite fille qui lave les cheveux de sa bonne dans une maison quelque part aux États-Unis. C’est une belle scène intime, mais traversée par des questions de classe, origine ethnique et assujettissement économique.

Sélectionné par le programme de la Quinzaine des réalisateurs de Cannes, Chile Factory, Martelli a co-réalisé le court métrage « Land Tides » avec Amirah Tajdin, dont la première a eu lieu à la Quinzaine en 2015.

Saluant ce qu’ils considèrent comme l’immense attrait du film, Moretti et Zardi ont conclu : « Notre amie réalisatrice et productrice Dominga Sotomayor nous a surpris en nous présentant la jeune réalisatrice Manuela Martella, qui est venue avec une proposition à la fois originale et personnelle : Traiter cette période sous un nouveau prisme. L’actrice a d’ores et déjà confirmé que ce premier long métrage complète la promesse de ses débuts en tant que cinéaste de plusieurs courts métrages. Nous suivons ce projet depuis le début car le travail rigoureux et proactif de la réalisatrice a confirmé notre volonté de l’accompagner.

John Hopewell a contribué à cet article.

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