Beat Feurer, directeur financier de Bienne, a vécu un burn-out cet été, une expérience partagée par de nombreux Suisses. Après avoir ignoré les signes de fatigue, il a dû prendre du recul et chercher de l’aide, notamment dans un monastère. En confrontant la stigmatisation liée à sa condition, il souhaite sensibiliser sur l’importance de la santé mentale et encourager les autres à chercher du soutien. Pour éviter une rechute, il a modifié son quotidien en adoptant des pratiques de gratitude et en renonçant à la perfection.
Le parcours de Beat Feurer face au burn-out
Beat Feurer, le directeur financier de Bienne, a fait face à un burn-out cet été, une expérience qui n’est pas unique en Suisse, où une personne adulte sur six a déjà ressenti cet état d’épuisement extrême. Après deux crises émotionnelles et un séjour revitalisant dans un monastère, il est de retour à son poste, prêt à partager son histoire.
Le chemin vers la guérison
Dans une récente interview, Beat Feurer a décrit comment il a d’abord ignoré les signes de fatigue, trouvant même que des événements joyeux, comme une fête d’anniversaire, devenaient accablants. Le 3 juillet, assis à son bureau, il s’est rendu compte qu’il ne pouvait plus fonctionner normalement. « Je ne pouvais même plus formuler une phrase », a-t-il expliqué, soulignant une profonde sensation d’impuissance.
Après une première tentative de repos de deux semaines, il a réalisé que son état nécessitait plus qu’un simple sommeil supplémentaire. Un deuxième effondrement a suivi, le forçant à prendre du recul et à chercher de l’aide. « Ce n’est qu’après avoir consulté des professionnels et passé du temps dans un monastère que j’ai pu retrouver un certain apaisement », a-t-il ajouté.
En tant que figure publique, Feurer a confronté la stigmatisation liée à sa situation. « Les politiciens sont constamment sous le regard du public, et la pression d’être toujours parfait est immense », a-t-il reconnu. Cependant, il a fait l’expérience d’une grande compréhension de la part de son équipe et de ses collègues, ce qui lui a permis de se sentir soutenu dans ses moments difficiles.
Dans le but de partager son expérience et de lutter contre les spéculations, il a décidé de rendre son burn-out public. « Je voulais peut-être aider d’autres personnes qui traversent des situations similaires », a-t-il déclaré, soulignant les nombreuses réactions positives qu’il a reçues après avoir partagé son histoire.
Pour éviter une rechute, Beat Feurer a apporté des modifications significatives à sa vie quotidienne. Il s’efforce de renoncer à la quête de la perfection, prend des pauses conscientes et pratique la gratitude, ce qui l’aide à changer de perspective. Son témoignage encourage d’autres à reconnaître l’importance de la santé mentale et à chercher du soutien quand c’est nécessaire.