Pierre Poilievre a qualifié Brookfield de « grande multinationale qui déplace ses investissements vers la Chine »
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Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur et actuel favori pour remporter les prochaines élections, a attaqué l’ancien banquier central Mark Carney pour avoir accepté d’aider Justin Trudeau en matière de politique économique.
Carney, qui est président de Brookfield Asset Management et responsable de son groupe d’investissement de transition, donne des conseils au Parti libéral du premier ministre sur la croissance économique et la productivité en prévision de la prochaine campagne, qui aura lieu en 2025.
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Poilievre a affirmé que Carney tentait d’éviter de révéler des conflits d’intérêts en élaborant des politiques pour le parti politique, plutôt qu’en occupant un poste au gouvernement. « Il obtient tout le pouvoir et tout l’argent, mais aucune responsabilité », a déclaré le chef conservateur, qualifiant Carney de « ministre des Finances fantôme ».
C’est un signe que plus Carney s’implique dans la politique partisane, plus ses associations d’affaires risquent d’être entraînées dans la mêlée. Carney occupe une série d’autres postes dans le monde des affaires et de la philanthropie, notamment au sein du conseil consultatif de Pacific Investment Management Co. et à la présidence de Bloomberg Inc.
Poilievre a ensuite critiqué directement Brookfield, la qualifiant de « grande multinationale qui déplace ses investissements vers la Chine » et affirmant que l’entreprise achète des participations dans des projets internationaux de combustibles fossiles tandis que Carney s’y oppose au Canada pour des raisons environnementales.
Carney a déclaré publiquement qu’il était d’accord avec la décision de Trudeau d’annuler le projet d’oléoduc Northern Gateway, mais que certains investissements dans le pétrole et le gaz étaient encore nécessaires pendant la transition vers les énergies propres.
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Ni Carney ni Brookfield, une société d’investissement mondiale basée à Toronto qui gère environ 1 000 milliards de dollars américains d’actifs, n’ont immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Carney, qui a la rare distinction d’avoir dirigé deux grandes banques centrales, d’abord en tant que gouverneur de la Banque du Canada, puis de la Banque d’Angleterre, est l’envoyé spécial des Nations Unies pour l’action climatique et le financement.
Poilievre a également critiqué le soutien de Carney à la tarification du carbone, le qualifiant à plusieurs reprises de « Carney de la taxe carbone ». Le gouvernement Trudeau a instauré une taxe nationale sur le carbone pour les carburants de consommation en 2019 et Poilievre en a fait un enjeu central, s’engageant à l’abandonner s’il est élu.
Lors d’une réunion d’une commission parlementaire plus tôt cette année, Carney a déclaré aux législateurs que la taxe sur le carbone avait « servi un objectif jusqu’à présent » et que quiconque souhaitant l’éliminer devrait proposer une alternative « crédible et prévisible ».
Après avoir quitté la Banque d’Angleterre en 2020, M. Carney est revenu au Canada. Il a pris la parole lors de plusieurs événements organisés par le Parti libéral, notamment lors d’un rassemblement de députés élus cette semaine, et a donné des conseils au gouvernement sur la façon dont le Canada pourrait se remettre des chocs économiques causés par la pandémie.
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En juillet, Trudeau a déclaré aux journalistes qu’il avait tenté de recruter Carney pour entrer en politique, et de nombreuses spéculations ont circulé sur sa candidature au poste de ministre des Finances. Chrystia Freeland, qui occupe ce poste depuis 2020, a rejeté les allégations selon lesquelles il existerait un désaccord entre elle et Trudeau.
Carney n’a pas indiqué s’il avait l’intention de se présenter à une élection politique.
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Ce n’est pas la première fois que Poilievre s’en prend à un libéral de premier plan en raison de ses relations d’affaires. Le premier ministre des Finances de Trudeau, Bill Morneau, a finalement dû céder ses participations dans la société de services de retraite de sa famille après des mois d’attaques de Poilievre à ce sujet. Morneau a quitté la politique quelques mois après le début de la pandémie, ouvrant la voie à Freeland pour devenir la première femme ministre des Finances du Canada.
—Avec l’aide de Derek Decloet.
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