Brett House : L’économie grise du Canada a besoin de plus d’actionnariat salarié

Ajouter les entrepreneurs qui prennent leur retraite à la liste des menaces économiques existentielles posées par le vieillissement de la population canadienne

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Il est temps d’ajouter les entrepreneurs qui prennent leur retraite à la liste des menaces économiques existentielles posées par la population vieillissante du Canada.

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Un nouveau rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a révélé que 76 % des propriétaires canadiens de petites et moyennes entreprises (PME) — des entreprises comptant entre un et 499 employés — prévoient quitter leur entreprise au cours de la prochaine décennie. Quelque 56 % des propriétaires de PME avaient l’intention de se retirer dans les cinq prochaines années. Environ les trois quarts de ces futurs anciens entrepreneurs envisagent de prendre leur retraite complètement.

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Le livre blanc de la FCEI confirme des conclusions similaires dans une étude de 2017 étudier par la Banque de développement du Canada (BDC) et dans le rapport annuel de Statistique Canada enquêtes des PME : les rangs des propriétaires d’entreprise chevronnés du Canada sont sur le point de se réduire considérablement.

Les implications pour l’économie canadienne sont énormes. PME pris en compte 98,1 % de toutes les entreprises canadiennes ayant des employés en 2021. Elles employaient environ 10,3 millions de personnes, soit 63,8 % de la main-d’œuvre totale du Canada.

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Les PME sont critiques concentré dans les secteurs auxquels nous devons faire appel pour sortir de nos déficits d’offre de logements, pour stimuler la productivité anémique du Canada et pour soutenir notre balance des paiements avec le reste du monde. La construction représentait la plus grande part (16,3 %) des PME dans une seule industrie, suivie des services professionnels, scientifiques et techniques (14,6 %). Les PME ont également été à la pointe de notre Commerce reprise depuis les fermetures de 2020.

D’après les données de Statistique Canada, la FCEI estime que les départs à la retraite des baby-boomers déclencheront des transferts de plus de 2 000 milliards de dollars d’actifs de PME aux jeunes générations de propriétaires d’entreprise. Cela équivaut à 75 % de la production économique annuelle du Canada.

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Cette vague de changement ajoute des risques aux perspectives à long terme déjà chancelantes du Canada. L’OCDE attend Le Canada enregistrera la pire performance en matière de croissance et de productivité parmi ses 38 pays industrialisés membres au cours des prochaines décennies.

Les propriétaires d’entreprises qui prennent leur retraite devraient suivre l’exemple des travailleurs qui prennent leur retraite. Alors que la pandémie a provoqué la Grande Démission aux États-Unis, le Canada a connu la Grande Retraite : en plus des personnes de plus de 65 ans qui appellent cela un jour, un numéro d’enregistrement des Canadiens âgés de 55 à 64 ans ont pris leur retraite. Des pénuries de main-d’œuvre généralisées qui n’étaient pas censées se faire sentir cinq à 10 ans freinent la croissance économique. L’augmentation du nombre d’immigrants ne peut compenser que partiellement ces déficits.

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Nous devons encourager les Canadiens âgés à rester sur le marché du travail. Une mesure clé verrait le gouvernement fédéral donner suite aux tentatives antérieures d’élever la barre de l’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse à 67 ans. Mais la politique à ce sujet est pour le moins difficile.

Nous devons également veiller à ce que les PME qui emploient tant de Canadiens traversent en douceur la retraite de leurs propriétaires. Pourtant, la FCEI a constaté que seulement un sur 10 de ces propriétaires d’entreprise a des plans de relève formels. Environ la moitié des propriétaires de PME interrogés ont déclaré que trouver un acheteur approprié était leur plus grand obstacle à un transfert régulier de leurs entreprises.

De nombreux autres pays sont confrontés au même défi de relève des PME et ils offrent des leçons sur la façon dont le Canada pourrait y faire face.

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Les États-Unis et le Royaume-Uni ont maintenant des années d’expérience dans l’utilisation des fiducies d’actionnariat salarié (EOT) pour aider les propriétaires de PME sortantes à réaliser la pleine valeur de leur entreprise tout en confiant les rênes à des délégués syndicaux de confiance. En règle générale, ces fiducies obtiennent un prêt pour acheter l’entreprise au nom des employés; cette dette est ensuite remboursée sur les bénéfices annuels de l’entreprise.

En 45 ans, les fiducies américaines ont permis à 14 millions de travailleurs américains d’amasser 1,6 billion de dollars d’actifs commerciaux. De même, depuis l’introduction en 2014 des EOT britanniques, plus de 700 Entreprises britanniques ont été vendus dans ces structures.

Comparées à d’autres entreprises, les entreprises britanniques et américaines détenues par leurs salariés ont tendance à être plus résistantes aux chocs, des instruments plus durables de développement régional, de meilleures sources de rémunération et des générateurs plus efficaces de richesse pour les salariés. Ce succès est largement reconnu. Même le pape Jean-Paul II approuvé l’actionnariat salarié en 1981.

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L’actionnariat salarié met le capital et le travail sur un pied d’égalité en transformer parties prenantes en actionnaires. La FCEI a noté qu’un peu plus de la moitié des propriétaires de PME canadiennes seraient plus susceptibles de vendre leur entreprise à leurs employés si les EOT étaient disponibles ici.

Dans le cadre d’une recherche avec les partenaires du capital social de Toronto, j’ai projeté avec Jon Shell qu’entre 500 et 750 PME pourraient être vendues à leurs employés dans les huit ans suivant la création d’une structure EOT canadienne accompagnée d’incitatifs similaires à ceux d’autres pays. Cela pourrait créer entre 4 et 9 milliards de dollars de richesse pour environ 50 000 à 114 000 travailleurs canadiens, avec des gains supplémentaires dans les années à venir.

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Le gouvernement fédéral a manifesté son intérêt pour les EOT dans son rapport d’avril 2021 budget. Ottawa s’est alors engagé dans son rapport d’avril 2022 budget créer une structure EOT canadienne en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu, mais énoncé économique de l’automne en novembre 2022 était muet sur la question.

Au cours des prochains mois, nous avons besoin que le gouvernement fédéral présente une législation autorisant les EOT canadiens. L’ampleur de notre vague imminente de successions de PME et nos défis de croissance persistants augurent d’une action urgente.

Brett House est professeur de pratique professionnelle en économie à la Columbia Business School et membre du Forum des politiques publiques, de la Munk School et du Massey College. Il tweete à @BrettEHouse.

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