vendredi, novembre 22, 2024

Brett Belchetz : L’Association médicale canadienne est la véritable menace pour l’accès aux soins de santé

Un projet de politique de l’AMC prévoit essentiellement la fin de la couverture des soins de santé virtuels par les milieux de travail privés

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Il y a deux semaines, l’Association médicale canadienne (AMC) a publié une série de 22 Projet de recommandations qui, si elle était mise en œuvre, équivaudrait à une interdiction gouvernementale En adoptant une telle position, l’AMC prendrait position contre les 10 millions de Canadiens qui complètent actuellement leurs soins publics par une assurance maladie privée, ainsi que contre la majorité de ses propres membres.

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En vertu de la politique proposée, l’AMC recommanderait que les soins virtuels, comme la messagerie sécurisée par les médecins et les services fournis par les infirmières praticiennes, soient considérés comme un avantage assuré par les régimes d’assurance-maladie provinciaux et territoriaux; elle demanderait également au gouvernement de réinterpréter la Loi canadienne sur la santé afin d’éliminer les « modèles d’assurance dupliqués par lesquels les gens peuvent souscrire une assurance privée pour accéder à des services médicalement nécessaires » déjà couverts par l’assurance publique. faisant écho les intentions récemment déclarées du gouvernement fédéral.

Ces mesures pourraient mettre en péril la couverture actuelle des soins virtuels en milieu de travail et d’autres méthodes utilisées par les Canadiens pour accéder à des soins qui ne sont actuellement pas pris en charge par le système de santé public. Si elles sont adoptées, ces modifications entraîneront une complexité excessive pour les patients et alourdiront encore davantage un système qui fonctionne bien au-delà de ses capacités.

Par le passé, les avantages sociaux en milieu de travail étaient axés sur les services paramédicaux comme la physiothérapie et la massothérapie. Cependant, c’était avant que notre système de santé ne plonge dans la crise. Malgré le fait que le Canada consacre un montant plus élevé part du PIB En matière de soins de santé, le pays est plus avancé que la majorité de ses pairs à revenu élevé de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), mais il souffre d’une pénurie critique et croissante d’accès aux médecins, ce qui entraîne une détérioration des résultats en matière de santé et des coûts plus élevés.

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Certains employeurs ont donc offert une bouée de sauvetage à leurs employés en leur offrant un accès supplémentaire aux soins virtuels primaires.

Au lieu d’aider les Canadiens et ses médecins membres à traverser cette période difficile en leur proposant des moyens novateurs et efficaces de déployer les ressources disponibles, l’AMC propose de préconiser la fin de l’accès aux soins de santé par le biais de soins virtuels financés par le secteur privé. Il s’agit de l’un des rares éléments de notre système qui réussit à améliorer les temps d’attente, alors que les coûts sont en grande partie assumés par les employeurs et les assureurs.

L’AMC demande essentiellement de restreindre l’accès des patients à ce type de soins à un moment où l’on estime que 6,5 millions de Canadiens — selon une étude récente d’OurCare, reconnue par la revue médicale de l’AMC elle-même —, n’ont pas accès à un médecin de famille. De plus, des millions d’autres personnes qui ont un médecin de famille doivent attendre des jours, voire des semaines, avant de le consulter lorsqu’elles en ont besoin. En fait, seulement 35 % des répondants d’OurCare ont pu obtenir un rendez-vous le jour même ou le lendemain avec leur médecin de famille.

En tant que médecin et membre de l’AMC, je crois que cette proposition de politique représente une trahison massive envers les patients, privant des millions de Canadiens qui travaillent dur d’un accès aux soins de santé dont ils ont désespérément besoin. Une grande majorité de Canadiens sont en désaccord avec la position du gouvernement et avec la position provisoire de l’AMC. Selon Global News et Ipsos, plus de 60 pour cent des Canadiens sont favorables à l’autorisation des soins de santé privés pour ceux qui peuvent se les permettre.

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Le projet de politique représente également une trahison envers les membres de la CMA : à l’été 2023, la sondage de l’association elle-même a constaté que 56 % des médecins canadiens appuient le droit des patients à accéder à des soins privés lorsque le système public ne peut pas leur offrir un accès rapide à un médecin.

Dans sa hâte d’appuyer une politique risquée et idéologique au détriment de la volonté de l’ensemble des Canadiens, l’AMC a ignoré les intérêts et les souhaits des patients, des entreprises, des institutions et des associations canadiennes qui se sont exprimées au nom des Canadiens. Ces organisations ont souligné à juste titre que le projet de plan de l’Association éliminerait l’accès aux soins pour un pourcentage élevé de notre population et mettrait à rude épreuve un système de santé déjà surchargé.

Pour être clair, je ne critique pas mes collègues médecins, mais seulement l’AMC, qui a choisi de dénaturer la majorité d’entre nous. Les nombreux médecins à qui je parle voient une valeur énorme dans le rôle que jouent désormais les soins privés pour alléger la pression sur un système sous tension. En fait, l’AMC semble sentir que sa nouvelle politique provoque des tensions. Une semaine après sa publication, la direction de l’AMC a souligné le caractère « provisoire » de sa politique dans un éditorial publié dans Le Hill Timeset ont laissé entendre leur intention de procéder à des consultations auprès des membres et des parties prenantes de l’AMC. Il s’agit d’une décision incrédule étant donné le peu de considération que les dirigeants de l’AMC ont déjà manifesté à l’égard des opinions de leurs membres lors de la création de ce « projet ».

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Afin de regagner sa crédibilité, l’AMC, une organisation censée être dirigée par ses membres, doit expliquer pourquoi, sur cette question, elle a choisi d’ignorer l’opinion majoritaire de ses propres membres et d’aligner plutôt son projet de politique sur un statu quo que ses membres rejettent.

Nous vivons une période charnière pour le système de santé canadien. La majorité des Canadiens et des médecins ont exprimé le désir d’ouvrir une voie nouvelle et différente dans le domaine des soins de santé. Plutôt que de redoubler d’efforts pour contrer notre système actuel défaillant qui interdit les soins de santé privés, l’AMC doit faire preuve de leadership et représenter la volonté de nos citoyens et de nos professionnels de la santé.

En ignorant la réalité de l’état déchirant des soins de santé et les souhaits généralisés de changement, l’AMC — et non les soins privés — devient soudainement une véritable menace pour l’avenir du système de santé canadien.

National Post

Brett Belchetz est le cofondateur et le PDG de Maple. Il est médecin en exercice à Toronto et membre de l’Association médicale canadienne.

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