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Jean Charest a vu l’ennemi du peuple canadien, et ce n’est évidemment nul autre que Pierre Poilievre, son principal rival.
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D’où la méchanceté.
Dans un récent envoi postal de campagne, Charest a mis des caractères gras sur toute la face de l’enveloppe. Il se lit comme suit : « Je suis du côté des Canadiens respectueux des lois. Pierre Poilievre est du côté des hors-la-loi et des bloqueurs illégaux !!
Les mots « contrevenants » et « bloqueurs illégaux » sont soulignés pour encore plus d’emphase.
Puis, dans le coin inférieur droit de l’enveloppe, il écrit : « Il est temps pour vous de décider de quel côté vous êtes… ».
À l’intérieur de l’enveloppe, quatre pages de Charest tabassant Pierre Poilievre. Aucun autre candidat à la direction du Parti conservateur du Canada n’est même mentionné.
Il n’y a apparemment que deux chiens dans ce combat – Charest et Poilievre, et ce sont les seuls qui comptent.
Poilievre a le visage frais, arrogant et rapide de boutade controversée. Charest ressemble à un vieil homme fatigué mais, sous les années de poussière politique, on peut presque voir un premier ministre.
Poilievre n’a aucune subtilité. Il peut gagner le leadership mais ses chances d’être élu Premier ministre sont très longues car il apparaît comme dangereux.
Charest commence par dire qu’il y a quelque chose de différent au sujet du Canada en ce moment, ainsi que du monde qui nous entoure.
« Ce n’est plus sûr », dit-il d’un air inquiétant.
« La guerre fait rage en Europe alors qu’un dictateur assoiffé de sang mène une campagne anarchique pour construire un empire », écrit-il.
« L’inflation incontrôlable et les déficits budgétaires galopants ici chez nous ont fait grimper le prix de pratiquement tout et ont amené notre économie au bord du gouffre.
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« Les décès dus à des surdoses de drogue continuent d’atteindre des records et de coûter la vie à un être cher », écrit-il.
« Notre pays est délibérément divisé par des extrémistes politiques (de gauche et de droite) qui cherchent à exploiter les griefs régionaux, les attitudes concernant les vaccinations et les inquiétudes légitimes concernant la pandémie à leur propre profit. »
Et …
« À Ottawa, il y a seulement quelques mois, des bloqueurs illégaux ont assiégé notre centre-ville, terrorisant les résidents, fermant des magasins et des entreprises et perturbant les trajets quotidiens.
Ce paragraphe était en gras parce que, juste en dessous, nous avions « ces contrevenants ont été acclamés par un député local très en vue, mais imprudemment irresponsable, Pierre Poilievre, qui dit maintenant qu’il veut être premier ministre ! »
Charest dit qu’il se présente à la direction du parti pour trois raisons principales :
• « Pour rétablir la loi et l’ordre dans ce pays afin que les Canadiens n’aient pas à s’inquiéter lorsqu’ils prennent les transports en commun ou marchent dans leur rue la nuit — et que ceux qui participent à des blocages et fermetures illégaux sachent que leurs actions auront des conséquences;
• « Remettre l’économie du Canada sur les rails en m’inspirant de mon expérience à la tête d’un gouvernement conservateur à petit c qui a équilibré les budgets, réduit les impôts, créé des emplois et construit des pipelines;
• « Et parce que je suis le seul candidat qui peut battre Justin Trudeau en fournissant le leadership conservateur sérieux dont notre pays a besoin et en menant notre parti à percer dans les villes du Canada et du Québec. »
La description de Charest pour Poilievre?
« Pierre Poilievre est le Justin Trudeau de la droite, une célébrité qui fait appel à la minorité marginale et qui se concentre davantage sur la construction de ses médias sociaux que sur la construction d’un Parti conservateur élu et dominant. »
Charest veut nous faire croire qu’on n’est plus en sécurité. Mene-t-il une campagne de peur ?
Il semblerait que oui.
Poilievre, pour lui, détruirait notre monde – apporterait de la crypto-monnaie pour lutter contre l’inflation, licencierait le gouverneur de la Banque du Canada, et ce n’est que pour commencer.
Pensez champignon nuage.