La compétition officielle fera ses débuts en salles le 21 juin 2022 et sur demande le 2 août.
La compétition officielle demande si vous existez si loin dans la stratosphère de votre propre bulle raréfiée, y a-t-il un espoir de voir votre propre excès ? Les scénaristes/réalisateurs Gastón Duprat et Mariano Cohn forment leur objectif et leur esprit sur ceux dont les tasses débordent tellement qu’ils n’ont aucune idée à quel point ils sont devenus ridicules et creux. Commençant par le dirigeant millionnaire de l’industrie pharmaceutique Humberto Suárez (José Luis Gómez), il utilise son 80e anniversaire d’ennui comme catalyseur absurde de sa décision de financer un « grand » film qui cimentera son héritage en réalisant quelque chose qui lui survivra de façon permanente. Ce qui s’ensuit est un projet de vanité grotesque qui exige le genre de talent prestigieux avec des ego aussi grandioses que le portefeuille de Suárez. C’est effronté, plein d’esprit et cinglant dans la façon dont il encadre l’apathie du narcissique.
De manière appropriée, la compétition officielle s’ouvre sur une peinture de clown triste qui sert de sous-texte à tout le film. La peinture n’est qu’un des nombreux cadeaux offerts à Suárez pour son anniversaire, mais il ne peut s’en soucier alors qu’il contemple son temps éphémère restant sur cette Terre. Réfléchissant à son héritage nébuleux, Suárez décide avec hilarité, sans aucune ironie, qu’il veut faire quelque chose qui dure, comme un pont…. ou un film. Cette pensée aléatoire engendre alors son assistant assiégé pour convoquer l’excentrique réalisatrice Palme d’Or Lola Cuevas (Penélope Cruz) au domicile de Suárez pour parler du livre lauréat du prix Nobel qu’il veut transformer en film. Il lui dit qu’il a payé un joli centime pour les droits afin qu’elle puisse l’adapter au genre de film dont les gens parleront pendant des lustres. Bien sûr, il n’a pas lu le livre, et il ne s’en soucie pas non plus. Il ne s’intéresse pas aux détails de la façon dont elle l’adapte, mais il se fera un plaisir de la charger et de la payer pour embaucher les deux plus grands acteurs espagnols de cette époque, Félix Rivero (Antonio Banderas) et Iván Torres (Oscar Martínez), pour jouer les frères belligérants dans l’histoire.