jeudi, novembre 21, 2024

Bilan de la conférence mondiale sur le climat à Bakou : Débats et controverses

La conférence mondiale sur le climat à Bakou se termine demain, mais le projet de résolution suscite de vives critiques, notamment pour son manque de financements pour les pays vulnérables. Des représentants européens, comme Wopke Hoekstra et Michael Bloss, dénoncent l’absence d’engagements clairs. Les désaccords persistent, notamment sur les contributions des pays émergents. L’ONU estime un besoin d’un trillion de dollars par an d’ici 2030 pour soutenir les pays en développement, mais les discussions stagnent sur des montants concrets.

La conférence mondiale sur le climat à Bakou touche à sa fin demain, mais un premier projet de résolution soulève encore de nombreuses questions. Les critiques affluent sur ce document, soulignant des points de désaccord importants.

Le projet de résolution de la conférence climatique est vivement contesté. Wopke Hoekstra, le commissaire européen désigné au climat, a déclaré lors d’une conférence de presse à Bakou : ‘Je ne vais pas le présenter sous un jour favorable. Il est totalement inacceptable dans sa forme actuelle.’

Les pays en développement, ainsi que de nombreux observateurs, dénoncent l’absence de mention d’un montant spécifique que l’UE et d’autres nations industrialisées s’engagent à allouer pour aider les pays les plus vulnérables face à la crise climatique dans le projet de texte diffusé ce matin.

Le député européen écologiste Michael Bloss a également exprimé son mécontentement : ‘Au lieu de mener, l’Union européenne freine les négociations climatiques’, a-t-il affirmé. Des propositions concrètes en matière de financement sont urgemment nécessaires.

La chercheuse en durabilité Flurina Schneider rappelle que les énergies fossiles ont largement contribué à la prospérité et à l’émancipation.

Points de désaccord persistants

Le document de dix pages contient de nombreux points de désaccord non résolus. Par exemple, il n’y a pas de définition claire sur la question de savoir si seuls les pays industrialisés traditionnels continueront à fournir des financements ou si des pays émergents riches comme la Chine et les États du Golfe seront également sollicités à contribuer.

Depuis le 11 novembre, cette conférence d’envergure, réunissant des dizaines de milliers de participants de près de 200 pays, doit parvenir à un consensus d’ici vendredi. Le principal point de discorde reste l’augmentation des aides financières destinées aux pays en développement et émergents.

Un groupe d’experts indépendant de l’ONU estime que le besoin d’aides externes atteindra environ un trillion de dollars par an d’ici 2030, et même 1,3 trillion d’ici 2035. Cela représenterait dix à treize fois plus que les fonds actuellement affectés à l’aide climatique.

État des négociations selon le climatologue Niklas Höhne de l’Institut NewClimate

Les événements climatiques extrêmes illustrent nos limites sociétales. Beaucoup semblent dépassés par l’ampleur de cette problématique.

Un manque de financements concrets

Martin Kaiser, directeur général de Greenpeace Allemagne, a commenté le document en déclarant : ‘La question centrale, toujours sans réponse, concernant le montant des fonds que les nations économiquement avancées fourniront, déterminera le succès ou l’échec de cette conférence climatique.’ Les pays moins favorisés souhaitent des montants clairs.

Les nations industrialisées doivent faire preuve de générosité en proposant des financements publics suffisamment élevés pour instaurer la confiance et faire avancer les négociations. Sabine Minninger, experte climatique de Pain pour le Monde, a qualifié le nouveau projet de texte de décevant. À un jour de la clôture officielle de la COP29, les pays développés ne semblent toujours pas prêts à discuter de subventions concrètes.

Les pays doivent se mettre d’accord sur un nouvel objectif de financement climatique, tout en tenant compte des objectifs climatiques nationaux.

Un soutien sous forme de subvention requis

Le projet de texte précise que le soutien pour l’adaptation aux conséquences de la crise climatique, ainsi que les fonds pour réparer les dommages et pertes, doivent principalement être accordés sous forme de subventions, évitant ainsi d’alourdir la dette des pays pauvres avec des prêts.

Dans le débat sur le montant des paiements futurs, l’UE a récemment pris un pas en arrière, indiquant qu’elle ne proposera des sommes concrètes qu’une fois d’autres questions essentielles clarifiées. Comme le gouvernement fédéral, l’union des États insiste sur le fait que des pays comme la Chine et les États du Golfe, qui ont bénéficié de la richesse pétrolière et gazière, doivent également contribuer financièrement. Ces pays, ainsi que l’Inde, sont encore classés comme pays en développement selon une classification de l’ONU datant de 30 ans, les positionnant comme des pays récipiendaires.

L’Allemagne se situe au milieu du peloton, tandis que le nord de l’Europe affiche de meilleures performances.

Cette information a été rapportée par BR24 le 21 novembre 2024 à 09h05.

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