« Bien essayé de prétendre que vous n’êtes pas un poindexter »: dans les pensées des verres jetés de Poilievre

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Alors que le chef conservateur Pierre Poilievre effectue une tournée estivale du pays dans le but de capitaliser sur l’effondrement du soutien libéral, les observateurs ont remarqué qu’il faisait ses débuts avec un nouveau look.

Depuis 18 ans que Poilievre est député, son style se compose de lunettes, de cheveux lissés en arrière et d’un costume sur mesure bleu ou noir presque tous les jours. Mais maintenant, les rassemblements conservateurs sont dirigés par un homme portant un t-shirt moulant, un jean bootcut et une absence notable de lunettes.

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Dans Dear Diary, le National Post réinvente de manière satirique une semaine de la vie d’un journaliste. Cette semaine, Tristin Hopper fait un voyage dans les pensées des verres abandonnés de Pierre Poilievre.

Lundi

Ne pense pas que je ne sais pas pourquoi je suis assis dans ce tiroir à chaussettes depuis deux mois. Pendant 26 ans de vie d’adulte, Pierre Marcel Poilievre ne s’est pas préoccupé de trivialités aussi divertissantes que «l’accessibilité» et «l’attrait pour les femmes». C’était un homme d’un sens pratique brut et sans émotion. S’il avait besoin d’une voiture, il a choisi une Toyota Corolla (beige pour cacher la saleté, bien sûr). Et si un ou les deux yeux devenaient myopes, il se procurait l’appareil correcteur le plus utilitaire possible. Je n’oublierai jamais les premiers mots nasillards qu’il m’a prononcés : « J’aime celui-ci ; il n’a pas tout le froufrou.

Je ne peux pas reconnaître cet homme maintenant.

Mardi

Comme pour tant de millions d’autres paires de lunettes, ce qui m’a finalement fait mettre de côté, ce sont les femmes. J’étais là à ces réunions : des crétins en polo avec un accent médio-atlantique montraient graphique après graphique sur un iPad. Le soutien conservateur montait en flèche dans pratiquement tous les groupes démographiques : jeunes Canadiens, Canadiens de l’Atlantique, Canadiens de Toronto, Canadiens homosexuels, Canadiens immigrants. Mais enlevez les électeurs masculins, et tout change : si seules les femmes décidaient des prochaines élections générales, le seul avenir politique de Pierre Poilievre serait dans la nature froide de l’île Michael Ignatieff.

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Maintenant, l’électrice canadienne dominante est une espèce étrange dans le meilleur des cas. Ils ne possèdent pas d’armes à feu. Ils croient aux fantômes. Les chiffres internes indiquent qu’ils conduisent des voitures à essence, mais ce n’est pas concluant. Et malheureusement pour moi, ils aiment apparemment les politiciens qui cachent leur besoin d’appareils de vision correctrice.

Mercredi

Je ne me fais aucune illusion sur le fait que les Canadiens tomberont dans le panneau. J’ai vu ce qu’ils ont fait aux autres chefs conservateurs : enfiler Stephen Harper dans un chandail sans manches, poser Erin O’Toole dans un t-shirt moulant, et qui peut oublier ces mois ignominieux où ils ont décoré le bureau de John Diefenbaker avec lampes à lave et rideaux de perles ? L’histoire montre la folie de ceci : le seul Tory qu’un Canadien votera dans le bureau du premier ministre est un poindexter sans joie qui est allé à frosh week portant une mallette et peut citer l’Enéide par cœur. S’ils avaient voulu du charme ou du charisme, ils auraient voté libéral.

Jeudi

Mais tu sais quoi? Les électeurs sont des dopes. Je suis à peu près sûr que les Canadiens viennent de donner trois mandats consécutifs à un enfant riche déconnecté dont le nom de famille leur rappelle leur jeunesse. Les socialistes du pays ont pris le descendant politique de la grève générale de Winnipeg et l’ont remis à un avocat au volant de BMW avec un concert parallèle en tant qu’influenceur de chaise berçante. L’Ontario continue de confier des glissements de terrain à un homme connu dans le monde entier comme «le frère de ce maire d’élite». La politique consiste à saisir l’air du temps et à habiter les besoins et les désirs de la foule avant que votre adversaire ne puisse le faire en premier. Si les Canadiens veulent être gouvernés par quelqu’un qui a fière allure dans un col en V et passe 10 minutes chaque matin à coincer des lentilles cornéennes contre sa cornée, qui sommes-nous pour leur dire la différence?

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Vendredi

Il semble qu’un autre résident me rejoigne dans ce coin oublié du tiroir à chaussettes Poilievre : C’est vrai, il a aussi jeté la pommade. Plus besoin de lisser les cheveux tous les matins ! Maintenant, il va le porter « au naturel » comme un Red Tory hippie.

C’est comme ça que tout commence, n’est-ce pas ? Un jeune idéaliste apparaît sur la scène en promettant de faire bouger les choses. Il est différent des autres ! C’est un taureau qui charge sans vergogne et qui n’est pas entaché de compromis mesquins ou du consensus incontesté d’un établissement imminent à qui il doit fidélité. Mais alors les verres se détachent. Et les costumes de Bay Street. Cours de diction. Entraîneurs personnels. Groupes de discussion.

Et tout à coup, il n’est plus qu’une autre coquille vide d’un homme qui ne parle qu’en termes passe-partout, proroge le Parlement quand il ne fait pas ce qu’il veut et subventionne Bombardier. Quand tout sera fini et qu’il aura abandonné tous les principes qu’il avait l’habitude de défendre, la première chose qu’il cherchera, c’est moi.

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