« Bien au-delà » du raisonnable: le syndicat fédéral veut une augmentation de rémunération de 47% sur trois ans

La commission, qui agit en tant que médiateur, a noté qu’après « plusieurs jours » de négociation, il était évident qu’il n’y avait pas eu de « véritables négociations » entre les parties

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OTTAWA – Le syndicat qui représente plus de 10 400 fonctionnaires fédéraux qui exploitent des édifices et des services gouvernementaux demande une augmentation de 47 % de la rémunération totale sur trois ans, une demande « bien au-delà » du raisonnable selon une commission indépendante.

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Dans un nouveau rapport publié en fin de semaine dernièreune commission de l’intérêt public a conclu que le syndicat de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT), qui agit à titre d’« employeur » du gouvernement fédéral, avaient présenté des propositions « irréalisables » lors des nouvelles négociations contractuelles qui ont commencé en 2021 mais ont depuis stagné.

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Mais la commission a notamment mentionné le coût total de diverses propositions «salariales et non salariales» de l’AFPC pour son «groupe des services opérationnels»: une augmentation d’environ 371 millions de dollars, soit 47% de plus, sur trois ans, selon un « calcul généralement incontesté du TBS.

Le rapport ne décompose pas les coûts, mais un exemple de proposition non salariale serait une augmentation du taux des heures supplémentaires de 1,5 fois la rémunération horaire d’un travailleur à deux fois.

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Les propositions du syndicat « ne semblent pas réalistes pour ce qui devrait être un stade assez avancé des négociations. Les nombreuses propositions ne sont pas ciblées et entraîneraient une augmentation des indemnités bien au-delà de ce qui est raisonnable », lit-on dans le rapport unanime signé par trois commissaires.

La commission, qui agit en tant que médiateur qui publie des recommandations non contraignantes aux parties lorsque les négociations du gouvernement fédéral sont au point mort, a noté qu’après « de nombreux jours » de négociation et de médiation, il était évident qu’il n’y avait pas eu de « véritables négociations » entre les deux. des soirées.

Il a également noté qu’il avait peu confiance qu’un accord puisse être trouvé alors que le syndicat et le SCT ont environ 100 propositions différentes sur la table pour le groupe des services opérationnels. Bien que les demandes de rémunération de l’AFPC aient été jugées irréalistes, les commissaires ont également noté un « manque de justification convaincante » pour bon nombre des demandes du SCT.

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« Il aurait dû être raisonnablement évident, à notre avis, que ce que les négociateurs avaient pour instruction d’essayer de réaliser serait finalement inaccessible et ne conduirait à aucun autre résultat qu’un échec. Les deux parties ont trop de questions en suspens et de propositions restant à la table », ont écrit les commissaires dans le rapport.

Le groupe des services opérationnels représente environ 10 400 fonctionnaires dont le travail consiste à garder les lumières allumées et les services en cours d’exécution dans les ministères fédéraux, tels que les gardiens de phare, les équipages de navires, les pompiers, les ouvriers de métier et les cuisiniers.

Ils travaillent dans divers ministères fédéraux, comme la Défense nationale et Pêches et Océans, ainsi que Services publics et Approvisionnement Canada, ce qui rend les négociations plus complexes, note le rapport.

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L’AFPC n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Le rapport arrive alors que la relation entre le SCT et l’AFPC est à couteaux tirés, les deux accusant l’autre de négocier de mauvaise foi. L’AFPC a récemment fait monter la pression en annonçant un vote de grève pour ses 120 000 membres au total, y compris les employés des services opérationnels.

35 000 autres membres du Syndicat des employés de l’Impôt, qui représente les travailleurs de l’Agence du revenu du Canada (ARC), votent également sur un mandat de grève. Les employés de l’Impôt réclament une augmentation de salaire de 30 % pour ses membres sur trois ans.

Dans une déclaration la semaine dernière, l’AFPC a fait valoir que le gouvernement avait « refusé de faire des compromis » sur la proposition gouvernementale d’augmentation des salaires de 2,06 % par année qui, selon l’AFPC, est « complètement déconnectée de l’inflation record ».

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« Les travailleurs de la fonction publique fédérale ont été ici au moment où les Canadiens avaient le plus besoin d’eux – nous aidant à traverser une crise après l’autre. Maintenant, le gouvernement doit être là pour les travailleurs, car s’ils tardent à faire les choses correctement, nous en payons tous le prix », a déclaré le président national de l’AFPC, Chris Aylward, dans un communiqué.

Mais le SCT affirme que l’impasse est la faute de l’AFPC puisque le syndicat a déclaré que les négociations étaient officiellement dans une impasse en mai. Il indique que les demandes du syndicat pour ses 120 000 employés coûteraient près de 10 milliards de dollars au cours des trois prochaines années.

Ainsi, le secrétariat a déposé une plainte le 13 janvier auprès de la Commission du travail de la fonction publique fédérale alléguant que le syndicat manque à son obligation de négocier de bonne foi.

« Depuis le début des négociations en juin 2021, l’AFPC a inondé les tables de négociation de propositions coûteuses – plus de 500 dans ses cinq unités de négociation. Dans le même temps, ils ont refusé de hiérarchiser leurs demandes, refusé d’avancer sur leurs propositions initiales et n’ont pas répondu aux offres globales de l’employeur », lit-on dans un communiqué du gouvernement.

« L’AFPC soutient qu’ils demandent 4,5 % par an, mais cela ne tient pas compte du coût des centaines de demandes qu’ils ont présentées au-delà des salaires de base », selon le ministère.

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