vendredi, décembre 20, 2024

Biden s’engage à diminuer les émissions de gaz à effet de serre de plus de 60 %

Joe Biden s’engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis de 61 à 66 % d’ici 2035, un objectif ambitieux qui répond aux exigences de l’Accord de Paris. Cette initiative survient alors que l’administration Trump pourrait inverser ces politiques climatiques. Bien que saluée par des groupes environnementaux, elle nécessite des innovations politiques et technologiques significatives. Plusieurs États commencent à aligner leurs politiques sur cet objectif, malgré les menaces de retour à une production de combustibles fossiles sous Trump.

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Le président Joe Biden s’engage à établir un héritage durable en proposant un objectif ambitieux de réduire les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis de plus de 60 % d’ici 2035.

Importance de cette Initiative

Cette annonce survient juste avant la fin de son mandat, alors que Donald Trump, le président républicain élu, prévoit de renverser plusieurs de ses politiques en matière de climat.

Le nouveau but de Biden marque un tournant important dans la manière dont les États-Unis abordent le changement climatique, mettant l’accent sur des réductions durables des émissions de gaz à effet de serre.

En tant que deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, le rôle des États-Unis est vital pour la lutte internationale contre le changement climatique. Cet engagement renforce les promesses effectuées dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015, qui exige que les pays mettent à jour leur Contribution Déterminée au niveau National (CDN) tous les cinq ans pour montrer une ambition accrue.

Informations Clés

Dans un discours vidéo diffusé jeudi, Biden a dévoilé une nouvelle CDN liée à l’Accord de Paris, stipulant une réduction des émissions nettes de 61 % à 66 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2035.

Il a qualifié cette initiative d’« ambitieuse », soulignant qu’elle s’appuie sur les objectifs antérieurs de diminuer les émissions de moitié d’ici 2030 et d’atteindre des émissions nettes nulles dans l’ensemble de l’économie d’ici 2050.

« Je suis fier que mon administration mette en œuvre l’agenda climatique le plus audacieux de l’histoire des États-Unis », a-t-il affirmé.

Ce nouvel objectif demandera des changements significatifs à travers plusieurs secteurs.

Il nécessitera une augmentation rapide des sources d’énergie renouvelable telles que l’éolien et le solaire, des réductions d’émissions plus strictes dans les secteurs des transports, de l’agriculture et de l’industrie, ainsi qu’une diminution substantielle des émissions de méthane. Selon ce plan, le méthane devra être réduit d’au moins 35 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2035.

Bien que les groupes environnementaux saluent cet engagement, ils avertissent que l’atteinte de ces objectifs nécessitera une grande innovation tant au niveau politique que technologique.

Debbie Weyl, directrice par intérim de l’Institut des ressources mondiales, a déclaré que le nouvel objectif d’émissions est « à la limite inférieure de ce que la science exige », tout en notant qu’il est « proche de la limite supérieure de ce qui est réaliste si presque tous les leviers politiques étaient utilisés » dans la prochaine décennie.

Ce nouvel objectif fait également écho à une tendance mondiale croissante. D’autres pays, comme le Brésil et le Royaume-Uni, ont déjà soumis des CDN mises à jour en prévision de la prochaine échéance officielle en février 2025.

Réactions des Experts

John Podesta, conseiller principal du président pour la politique climatique internationale : « Le leadership climatique américain est bien plus qu’une question d’occupant du Bureau ovale. Ce leadership se manifeste dans nos villes et États, de Phoenix à Pittsburgh, de Boise à Baltimore… Je crois qu’avec ce nouvel objectif de 2035 comme guide, les leaders américains peuvent prouver au monde que nous restons engagés pour un avenir meilleur. »

Manish Bapna, président du Conseil de défense des ressources naturelles : « En tant que plus grand producteur de pétrole au monde et principal pollueur climatique historique, les États-Unis portent une responsabilité disproportionnée pour avancer dans la lutte contre le changement climatique, peu importe le contexte politique. »

Karoline Leavitt, porte-parole de Trump : « Au cours de son premier mandat, Trump a fourni une énergie abordable et fiable tout en soutenant des emplois bien rémunérés et en réduisant les émissions de carbone à leur niveau le plus bas en 25 ans. Lors de son second mandat, il veillera à garantir un air et une eau propres tout en revitalisant l’économie américaine. »

À Venir

L’Alliance climatique des États-Unis, une coalition de gouverneurs d’État, a exprimé son engagement à soutenir cet objectif, quelle que soit l’évolution du leadership fédéral. Des États comme New York et le Nouveau-Mexique commencent déjà à aligner leurs politiques sur l’objectif d’émissions de Biden pour 2035.

Cependant, l’administration Trump à venir pourrait privilégier la production de combustibles fossiles et envisager de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris. Trump a critiqué les initiatives climatiques de Biden, les qualifiant de « fraude verte », et a laissé entendre qu’il pourrait abroger certains aspects de la loi sur la réduction de l’inflation, y compris les subventions pour les projets d’énergie renouvelable.

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