jeudi, décembre 19, 2024

Biden autorise Kiev à déployer des missiles américains longue portée pour frapper des cibles en Russie, réponse aux soldats nord-coréens.

L’Ukraine obtient l’autorisation d’utiliser les missiles balistiques Atacms fournis par les États-Unis pour frapper des cibles en Russie, marquant un tournant dans le soutien militaire américain. Cette décision, influencée par la présence de soldats nord-coréens à Kursk et les ambitions de Biden pour positionner l’Ukraine avant l’arrivée potentielle de Trump, souligne l’hésitation du président américain face à l’escalade du conflit. Poutine a averti que cette utilisation constituerait une ligne rouge, aggravant les tensions.

Depuis plusieurs mois, l’Ukraine réclame des mesures précises. Récemment, le président américain a décidé de céder à cette demande : pour la première fois, Kiev serait autorisé à utiliser les missiles balistiques Atacms, fournis par les États-Unis, pour frapper des cibles en Russie. Plusieurs médias américains ont rapporté cette information dimanche, citant des sources gouvernementales. Les missiles seront principalement employés pour protéger les zones frontalières récemment conquises par l’Ukraine dans la région de Kursk.

Un tournant avant l’arrivée de Trump

Le président Biden a longtemps été réticent à l’idée d’envoyer des missiles Atacms à l’Ukraine. Avec une portée de 300 kilomètres, ces armes soulèvent des inquiétudes quant à une possible escalade de la guerre par le Kremlin. De plus, l’administration Biden a exprimé des doutes sur la disponibilité limitée de ces missiles dans l’arsenal américain et leur efficacité sur le terrain de bataille.

C’est seulement au printemps dernier que Biden a donné son accord pour la livraison d’Atacms à l’Ukraine, mais leur utilisation était alors restreinte au territoire ukrainien. En mai, le président américain a permis une utilisation limitée d’armes américaines contre des cibles russes pour contenir l’offensive près de Kharkiv, mais les Atacms étaient exclus de cette autorisation.

Le changement d’avis de Biden semble s’expliquer par deux principaux facteurs. Premièrement, cela répond à la présence de soldats nord-coréens à Kursk, comme l’ont déclaré des responsables américains. Cette décision vise également à envoyer un message dissuasif à Pyongyang pour éviter l’envoi de troupes supplémentaires. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a averti que si la réponse occidentale était faible, le nombre de soldats étrangers sur le sol ukrainien pourrait augmenter.

Deuxièmement, Biden cherche à positionner l’Ukraine de manière favorable avant la fin de son mandat. Trump a promis des négociations de paix rapides. Bien que sa vision de la paix reste floue, il envisage un gel du conflit le long de la ligne de front actuelle, avec une sécurisation par des troupes de paix européennes.

Les hésitations de Biden face à la guerre

La décision récente de Biden illustre son comportement hésitant durant ce conflit. Depuis le début de la guerre, l’Ukraine a demandé des équipements militaires variés, tels que des lance-roquettes, des chars et des systèmes de défense. Cependant, craignant une escalade, notamment par l’utilisation d’armes nucléaires, Biden a souvent tardé à répondre, ne livrant que des quantités d’armements jugées insuffisantes pour changer le cours des événements en faveur de l’Ukraine.

Poutine a également averti que l’utilisation des Atacms contre la Russie constituerait une ligne rouge, modifiant fondamentalement le conflit. On peut s’attendre à ce que Washington assiste l’Ukraine dans le choix des cibles pour ces missiles. En réponse à ces tensions, le président russe a assoupli sa doctrine nucléaire en cas d’attaque contre son pays.

Bien que l’Occident ait progressivement intensifié ses livraisons d’armements, Poutine continue de proférer des menaces nucléaires tout en poursuivant son agression. Face à l’afflux de soldats nord-coréens en Europe, Biden se voit contraint de dépasser cette ligne rouge. Alors que les appels au dialogue avec Moscou se multiplient, la position de Poutine semble plus intransigeante que jamais, avec une augmentation significative des attaques contre des villes ukrainiennes.

Selon des sources, Trump aurait contacté Poutine après sa récente victoire électorale pour discuter de négociations de paix, bien que le Kremlin ait nié que cet échange ait eu lieu.

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