vendredi, décembre 27, 2024

Bay Street pense que Macklem réduira ses taux pour contrer une récession en 2023: enquête de la Banque du Canada

Une enquête suggère que Macklem pourrait avoir du mal à convaincre les investisseurs qu’il a l’intention de laisser les coûts d’emprunt aux niveaux actuels

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La plupart des plus grands acteurs de Bay Street pensent que la Banque du Canada a cessé d’augmenter les taux d’intérêt et que le gouverneur Tiff Macklem sera obligé de réduire les coûts d’emprunt avant la fin de l’année pour éviter qu’une récession légère ne se transforme en une grave.

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La Banque du Canada a publié le 6 février son premier enquête trimestrielle auprès des « acteurs du marché », donnant au grand public accès au type de prévisions consensuelles que les sociétés de données financières telles que Bloomberg LP et Thomson Reuters Corp. fournissent à leurs clients. La banque centrale disposera également désormais de sa propre référence avec laquelle elle pourra tester ses propres hypothèses.

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Par convention, le consensus de marché est l’estimation médiane des prévisions des analystes. À la fin de 2022, l’estimation médiane de 28 des 30 institutions financières de l’enquête a un indice de référence inchangé à 4,5 % jusqu’en juillet, puis passant à 4 % d’ici la fin de l’année.

Le consensus du marché au quatrième trimestre sur la croissance économique pourrait faire réfléchir la Banque du Canada, car il s’agit d’une perspective plus sombre que celle que le personnel de la banque centrale a présentée dans son dernier rapport trimestriel sur l’économie en janvier. L’estimation médiane des participants au marché était que le produit intérieur brut diminuerait de 0,4 % en 2023, tandis que la banque centrale prévoit une croissance de 1 % cette année.

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Macklem a relevé le taux d’intérêt de référence d’un quart de point le mois dernier et a signalé qu’il était prêt à arrêter si l’inflation continuait de baisser depuis son sommet de 8,1 % en juin.

Cependant, le gouverneur a insisté sur le fait qu’une pause ne devrait pas être interprétée comme préparant le terrain pour des coupes, car l’inflation reste élevée. L’enquête suggère que Macklem pourrait avoir du mal à convaincre les investisseurs qu’il a l’intention de laisser les coûts d’emprunt aux niveaux actuels, car la plupart pensent que les conditions économiques l’obligeront à réduire les coûts d’emprunt d’ici la fin de l’été.

C’est important parce que l’inflation pourrait persister. L’écart de production du Canada – la différence entre la production de l’économie et la quantité que la banque centrale estime pouvoir produire sans alimenter l’inflation – est excédentaire, ce qui indique une économie qui dépasse sa capacité et pourrait alimenter une inflation plus élevée.

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Dans l’enquête, environ 77 % des répondants ont déclaré qu’ils qualifieraient l’écart de production de « positif », ce qui pourrait impliquer un retour plus lent vers l’objectif d’inflation. Seuls 8% environ ont déclaré que l’écart de production était « négatif ».

Les attentes médianes des répondants prévoyaient que l’inflation globale tomberait à 2,9 % d’ici la fin de l’année, puis ralentirait à 2,2 % d’ici la fin de 2024. Une inflation élevée et un retour lent à la normale pourraient persuader les banques centrales de laisser tomber les intérêts des taux plus élevés plus longtemps que par le passé, même si la croissance commence à ralentir, selon Benjamin Tal, économiste en chef adjoint à la Banque Canadienne Impériale de Commerce.

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« Habituellement, l’écart entre la dernière hausse et la première baisse est relativement court : quelques mois », a déclaré Tal au Financial Post. Larysa Harapyn lors d’une entrevue le 3 février. « Ce ne sera pas le cas cette fois-ci. » Tal a ajouté que les banquiers centraux évitent de répéter l’erreur des années 1980 où des coupes prématurées ont conduit à une récession à double creux. « Si cela signifie maintenir les taux d’intérêt plus élevés plus longtemps, qu’il en soit ainsi », a-t-il déclaré.

Un marché du logement plus faible a été signalé comme le plus grand risque économique, près de 78 % des répondants l’identifiant comme la plus grande menace négative pour leurs perspectives. Pour une économie largement dépendante de son secteur du logement et avec un endettement élevé des ménages résultant principalement des hypothèques, le logement est le point sensible souvent cité par les économistes lorsqu’ils prévoient la croissance économique et les risques de ralentissement.

Tout n’est pas catastrophique.

Les participants au marché prévoient un retour à la croissance l’an prochain, en partie parce que les ménages canadiens disposent encore d’un important stock d’épargne. Environ 67 % des répondants ont identifié ce coussin comme une variable qui pourrait entraîner une croissance plus forte que prévu actuellement. Plus de la moitié ont déclaré que la hausse des prix des matières premières pourrait également générer une surprise positive.

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