lundi, décembre 23, 2024

Bargain Sales: Kremlin Allies Benefit from the Exodus of Western Companies

Depuis l’invasion de l’Ukraine, de nombreuses entreprises quittent la Russie, entraînant des pertes considérables. Le Kremlin impose des rabais importants et une taxe de sortie élevée. Le groupe Arnest, dirigé par Alexei Sagal, profite de cette situation en acquérant des actifs occidentaux, tel Unilever. La sortie d’entreprises devient de plus en plus complexe, avec des exigences strictes pour les acheteurs. La Russie prévoit d’augmenter la taxe de sortie à 35%, ce qui dissuade de futurs départs.

Depuis le début du conflit en Ukraine, un nombre grandissant d’entreprises internationales choisissent de quitter le marché russe, souvent en supportant des pertes financières considérables. Le Kremlin impose non seulement des réductions substantielles, mais également une taxe de sortie élevée, bénéficiant ainsi à une nouvelle génération d’entrepreneurs.

Avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, près de 4 000 entreprises étrangères fonctionnaient en Russie. Selon l’école ukrainienne d’économie de Kyiv, seulement 428 d’entre elles se sont complètement retirées depuis lors. Par exemple, après des critiques soutenues de l’Occident et avec l’approbation du gouvernement russe, Unilever a récemment liquidé ses actifs en Russie.

Le groupe Arnest, spécialisé dans les produits cosmétiques, les parfums et les articles ménagers, a acquis ces actifs. Selon le ‘Financial Times’, la transaction aurait atteint 520 millions d’euros. Alexei Sagal, l’industriel derrière Arnest, a déjà acquis plusieurs actifs d’entreprises occidentales après le début de l’invasion, y compris ceux de Ball Corp, Heineken et Oriflame.

Sagal a rejoint Arnest en 1996 et a investi majorement dans l’entreprise d’ici 2004. À ce moment-là, Arnest avait déjà établi son premier contrat avec une marque étrangère, en produisant des emballages pour les sprays capillaires Taft de Henkel. Actuellement, Arnest propose ses produits non seulement sur le marché russe, mais également dans des pays comme la Biélorussie et le Kazakhstan.

Son parcours entrepreneurial a fait de Sagal l’un des principaux bénéficiaires d’une vaste redistribution des actifs en Russie depuis la dissolution de l’URSS, comme l’indique le ‘Financial Times’. La valeur de son entreprise a explosé, avec des bénéfices multipliés par plus de vingt. Selon Bloomberg, la fortune de Sagal était estimée à un milliard de dollars américains à la fin de l’année dernière. ‘Arnest était relativement anonyme jusqu’à ce que les entreprises veuillent vendre leurs actifs. L’entreprise est aujourd’hui un acheteur régulier et victorieux’, révèle un avocat impliqué dans plusieurs ventes.

Arnest : Des atouts clés

En parallèle, Ivan Tavrin, un autre homme d’affaires, profite également de la vague de retraits d’entreprises occidentales, ayant acquis pour environ 600 millions d’euros les actifs de Henkel, qui avait plus de 30 ans d’expérience en Russie avec onze sites de production.

Lors de cette vente, le PDG de Henkel, Carsten Knobel, prévoyait une perte de ‘plusieurs centaines de millions d’euros’, sans alternative viable. ‘Ils n’avaient d’autre choix que d’accepter ce prix en raison des sanctions’, souligne un commerçant.

Cependant, il est devenu de plus en plus compliqué pour les entreprises désireuses de quitter la Russie de trouver un acquéreur acceptable pour les deux parties, tant pour les autorités occidentales que pour le Kremlin. Le nombre de potentiels acheteurs russes répondant à ces critères s’amenuise, comme le souligne le ‘Financial Times’. Selon Ilya Shumanov de Transparency International, seuls les stratèges favorisés par les autorités peuvent obtenir l’approbation pour ces actifs.

Le groupe Arnest bénéficie non seulement d’une situation sans sanctions à ce jour, mais Sagal est également lié à Denis Manturov, le vice-premier ministre russe, ce qui lui confère un avantage dans les négociations sur les sorties d’actifs.

Augmentation de la taxe de sortie

Depuis l’imposition des sanctions, la Russie a considérablement durci ses conditions de sortie pour les entreprises étrangères. Le Kremlin exige des remises significatives avant de donner le feu vert à la vente d’actifs, tout en prélevant une portion du prix de vente pour soutenir le budget de l’État. Selon Reuters, le retrait des entreprises a coûté plus de 107 milliards de dollars en pertes et en pertes de gains.

Prochainement, la taxe de sortie pourrait passer de 15 à 35 %, et la décote minimale requise pour la vente pourrait grimper de 50 à 60 %. De plus, les transactions dépassant 50 milliards de roubles (517,6 millions de dollars) nécessiteront l’accord direct de Vladimir Poutine.

‘La stratégie du gouvernement russe depuis le début du conflit a été de conserver les grands investisseurs étrangers en raison de leur importance pour l’économie’, explique

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