vendredi, novembre 22, 2024

Barbara Kay: Enfin, la résistance au récit anti-canadien réveillé

La collection d’essais du projet 1867 est absolument correcte – ce pays mérite d’être célébré

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Le jour de la fête du Canada, près de Saint-Sauveur, au Québec, nous avons eu droit à des pluies torrentielles, à la grêle, à des avertissements de tornade à proximité et à une électricité continuellement vacillante. Pas un jour pour les feux d’artifice. Tant mieux, puisque les feux d’artifice sont la dernière chose dont on a envie quand on souffre, comme de nombreux Canadiens, du syndrome post-nationaliste hautement contagieux et suppressif du patriotisme.

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Ce fléau ne peut pas encore être guéri, car il a été intentionnellement cultivé et rejeté dans l’environnement par le gouvernement actuel. Seule l’immunité collective peut y mettre fin. Cependant, les symptômes du syndrome post-nationalisme peuvent être atténués par certains antiviraux traditionnels, comme le national postisme. Le NP de samedi dernier comportait plusieurs commentaires qui m’ont remonté le moral, en particulier la misère-amours-compagnie de Michael Higgins colonne« Arrêtez de faire honte et commencez à célébrer le Canada. »

Higgins énumère des exemples récents d’une fastidieuse litanie de plaintes de nos élites qui « veulent nous transformer en une nation de pénitents autoflagellants ». Le Musée des beaux-arts du Canada insinue que les artistes emblématiques du Canada, le Groupe des Sept, sont liés à la suprématie blanche ; une motion parlementaire avalise le système des pensionnats en tant que « génocide » ; le procureur général envisage activement des sanctions juridiques contre le « négationnisme » – la dissidence du génocide comme un descripteur approprié (y compris moi) ; et l’effacement du nom de sir John A. Macdonald de la promenade éponyme.

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Dans un reportage voisin, la fausse affirmation selon laquelle Macdonald était coupable du présumé génocide dans les écoles était facilement démoli par l’avocat Greg Piasetzki, intitulé « John A. Macdonald a sauvé plus de vies autochtones que tout autre premier ministre ». Cette réplique fondée sur des preuves aux mythes diffamatoires tenaces au sujet de Macdonald est une extrait d’un nouveau livre d’essais de 20 écrivains, Le projet de 1867 : pourquoi le Canada devrait être chéri, et non annulépublié par la Fondation Aristote et édité par son fondateur et président, Mark Milke.

L’essai de Piasetzki reflète les 19 autres dans sa contestation franche des dogmes anti-occidentaux régnants de notre culture, qui marquent le Canada comme une nation en faillite. Chaque auteur encourage la fierté d’être Canadien qui n’a pas osé prononcer son nom depuis l’arrivée au pouvoir de Justin Trudeau. Je le recommande fortement. Si suffisamment de Canadiens le lisaient, nous pourrions arriver à une immunité collective contre le syndrome post-nationaliste.

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Les sujets vont des théories académiques comme la théorie critique de la race et le post-modernisme au cœur de la «culture des idées» du Canada à leur réification dans la honte de la blancheur et les accusations de racisme systémique. Les retombées comprennent des annulations sans fondement d’universitaires d’aujourd’hui qui contestent les récits politiquement corrects – la persécution très médiatisée de Frances Widdowson par l’Université Mount Royal de Calgary est déballée avec éloquence par l’auteur Bruce Gilley – en plus de l’annulation rétroactive de personnages historiques : Macdonald, le fondateur d’Halifax Edward Cornwallis, l’éducateur Egerton Ryerson et le juge Matthew Begbie, tous réhabilités dans ce volume.

La reconnaissance du succès général des immigrants, étayée par de nombreuses données dans les essais concluants de Milke et du chercheur Venkatachalam, réfute le récit lacrymogène de la marginalisation des minorités. Le « présentisme » et le « révisionnisme » – caractéristiques de l’état d’esprit progressiste, qui diabolise les influenceurs passés et les politiques jugées progressistes à leur époque en leur appliquant les normes médicales, pédagogiques et culturelles élevées d’aujourd’hui – sont emmenés au bûcher.

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D’après ma description jusqu’à présent, un progressiste pourrait conclure que les auteurs du Projet 1867 sont tous des chrétiens blancs d’origine britannique. Au contraire, la collection reflète, comme l’observe Milke, « chaque couleur de peau humaine et quelques religions différentes (chrétienne, musulmane, juive, hindoue ou aucune) ».

Ce que tous les auteurs ont en commun, écrit Milke, c’est la conviction qu’« au cœur de notre identité fondamentale en tant que Canadiens » se trouve « un attachement aux « idées libérales d’égalité de l’individu et, en fin de compte, de liberté pour l’individu et son croyances choisies.

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Élargir la lentille historique au-delà du Canada fournit un contexte indispensable à la haine de soi nationale de nos classes bavardes. Dans son long essai informatif, l’enseignante à la retraite Marjorie Gann critique un système éducatif qui inculque une idéologie anti-occidentale promouvant la fausse idée que l’impérialisme et l’esclavage sont des phénomènes uniquement européens. Les étudiants n’apprennent pas que l’esclavage a été un mal universel (et l’est toujours dans certaines régions), y compris dans certaines tribus autochtones. Malheureusement, on ne leur apprend pas non plus que c’est le mouvement abolitionniste qui était uniquement blanc, mis en œuvre pour des raisons morales et à un coût élevé.

Les histoires personnelles résonnent fortement auprès des lecteurs. L’ancien chroniqueur du Post Jamil Jivani dénonce ce qu’il appelle le « racisme remixé » à gauche, selon lequel les personnalités minoritaires ne sont autorisées à s’exprimer politiquement, institutionnellement ou médiatiquement que si elles respectent la politique identitaire. Jivani a perdu des concerts médiatiques prestigieux parce qu’il a refusé de jouer le rôle de victime que lui assignait sa couleur de peau. Il dit qu’il n’est pas une exception parmi les Canadiens noirs : il n’y a pas de « consensus racial », écrit Jivani, et l’idée qu’il devrait y en avoir un est « à la fois absurde et dégradante ».

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L’immigrante Rima Azar décrit la trajectoire descendante de son Liban natal, un pays dont la gouvernance religieuse sectaire a alimenté une guerre civile désastreuse. Elle argumente avec passion contre les « efforts des politiciens et des élites pour jouer avec le feu de la politique identitaire, nous entraînant imprudemment dans une direction qui pourrait se retourner contre nous tous ».

L’entrepreneur basé à Goa, en Inde, Gourav Jaswal, est perplexe face à notre préoccupation pour le racisme prétendument systémique, absurdement insignifiant par rapport aux préjugés enracinés de son propre pays, où personne de son appartenance ethnique – Indien, mais originaire d’un autre État – n’a l’espoir d’être élu à la législature de Goa. Les commentaires positifs massifs de diverses populations sur son éditorial hétérodoxe de 2021 sur ce thème l’ont conduit à la perspicacité astucieuse que « le Canada est un pays rare où sa majorité semble être constamment étouffée ».

Les contraintes de mots empêchent les commentaires sur tous les auteurs. Qu’il suffise de dire que les 19 essais sont de braves petits pétards de vérité. Ensemble, ils constituent un éclat de feu d’artifice qui élève l’esprit dans un paysage rendu morne par une théorie répulsive à la vérité. Honneur à la Fondation Aristote.

Poste nationale

[email protected]

Twitter: @BarbaraRKay

Couverture du Projet 1867
Couverture de « Le Projet 1867 : pourquoi le Canada devrait être chéri—pas annulé »

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