mardi, décembre 24, 2024

Avis : l’appât et l’interrupteur de la COP27

Les implications du nouveau régime climatique de l’ONU devraient inquiéter, voire alarmer, tous les Canadiens

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Par Tammy Nemeth et Ron Wallace

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L’intégrité compteun rapport du Groupe d’experts de haut niveau de l’ONU présidé par l’ancienne ministre canadienne de l’environnement Catherine McKenna, a été lancé lors de la COP27 la semaine dernière. Ici, aux niveaux inférieurs, nous pensons que ses implications devraient inquiéter, voire alarmer, tous les Canadiens.

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Jusqu’à présent, les divers plans et accords climatiques du Canada ont fixé des objectifs d’émissions qui équilibrent la production de gaz à effet de serre par rapport aux absorptions de l’atmosphère, que ce soit par la plantation d’arbres, la séquestration ou d’autres moyens. Le plan actuel est que d’ici 2030, nous réduisions notre rapporter émissions de 40 à 45 % par rapport à 2005. Mais maintenant, le rapport de McKenna pousse fort, non pas pour des compensations, mais pour des réductions absolues des émissions de GES – en d’autres termes, pour retirer une grande partie du « net » du « net ». -zéro. »

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Si les recommandations du rapport sont acceptées, les conseils d’administration et les dirigeants des entreprises devront s’engager à accepter la voie de décarbonation profonde de l’Accord de Paris et publier des plans quinquennaux de réduction des émissions absolues « tout au long de la chaîne de valeur ». Cela inclut les « émissions intégrées dans les réserves de combustibles fossiles » avec la priorité accordée aux « réductions urgentes et profondes des émissions (absolues) » plutôt qu’à l’utilisation de crédits carbone. Des rapports d’étape détaillés de l’entreprise devraient être déposés auprès d’un base de données mondiale et publique pour « vérification de la réduction des émissions ». L’implication évidente est que les producteurs d’hydrocarbures, tout en faisant face à des investissements réduits, devraient désormais comptabiliser et capturer les émissions non seulement de la production mais aussi de la la combustion de leurs produits – un défi de taille en effet.

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Le rapport résume ainsi son dogme absolutiste : « Les acteurs non étatiques ne peuvent prétendre être net-zéro tout en continuant à construire ou à investir dans de nouveaux approvisionnements en combustibles fossiles… Le net-zéro est totalement incompatible avec la poursuite des investissements dans les combustibles fossiles… il n’y a pas de la place pour de nouveaux investissements dans l’approvisionnement en combustibles fossiles et la nécessité de démanteler les actifs existants. Comprenez-vous, Alberta?

Le cœur du rapport est sa recommandation pour «l’élimination progressive des combustibles fossiles et le développement des énergies renouvelables», avec des dispositions détaillées pour les entreprises, les institutions financières, les villes et les régions sur la façon de fin toute production d’hydrocarbures d’ici 2050 : « pour les entreprises : sur le pétrole et le gaz, mettre fin (i) à l’exploration de nouveaux gisements de pétrole et de gaz, (ii) à l’expansion des réserves de pétrole et de gaz, et (iii) à la production de pétrole et de gaz ».

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La dixième recommandation du rapport, « accélérer la voie vers la réglementation », obligerait les entreprises à agir non seulement à partir des diktats de la politique gouvernementale en soi, mais directement par le biais des systèmes de divulgation réglementaire et financière dans le but que : « les acteurs non étatiques doivent aligner leurs efforts politiques et d’engagement, y compris l’adhésion à des associations professionnelles, dans le but de réduire les émissions mondiales d’au moins 50 % d’ici 2030 et d’atteindre le zéro net d’ici 2050. Cela signifie faire pression pour une action climatique positive et non faire pression contre elle.

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Non seulement le nouveau régime climatique de l’ONU interdirait de nouveaux investissements dans les combustibles fossiles et mettrait fin à la production de pétrole et de gaz, mais il obligerait également à une allégeance sans réserve à la transition verte par les entreprises mêmes qu’il propose de mettre en faillite. Ceci en dépit du fait que, comme le directeur parlementaire du budget l’a récemment a écrit« Les propres émissions du Canada ne sont pas assez importantes pour avoir un impact significatif sur les changements climatiques. »

Les Canadiens doivent bien réfléchir avant d’accepter l’adoption du rapport du groupe McKenna. Il ignore d’importantes conséquences imprévues qui affecteraient inévitablement notre économie et notre sécurité énergétique. Cette tentative de redéfinir le « net » par rapport au « net zéro » sape les politiques de zéro net « transitoires » établies par le Canada et exigerait l’élimination de toute la production et de l’utilisation d’hydrocarbures d’ici 2050 — tout en excluant apparemment l’examen de la gestion des compensations avec des crédits de carbone ou des capture, utilisation et stockage.

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Une telle redéfinition du zéro net place le groupe d’experts de haut niveau en désaccord, non seulement avec une communauté mondiale qui reconnaît de plus en plus l’importance stratégique et économique de l’utilisation des hydrocarbures, mais aussi avec la politique climatique canadienne actuelle. De manière significative, l’accord final de la COP27 ne contenait pas de langage appelant à l’élimination progressive de tous les combustibles fossiles, y compris le pétrole et le gaz. À Devis Alok Sharma, le député britannique qui a été président de la COP26 à Glasgow : « Un engagement clair à éliminer toutes les énergies fossiles ? Pas dans ce texte.

Un rapport qui est en désaccord non seulement avec le Canada et la communauté internationale, mais aussi avec l’accord final de la COP27 lui-même devrait être renvoyé à l’ONU avec une note d’échec.

Tammy Nemeth est une analyste énergétique stratégique basée au Royaume-Uni. Ron Wallace est membre exécutif de l’Institut canadien des affaires mondiales et de la Canada West Foundation.

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