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MICHELLE EATON et NATHAN MISON
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Le 17 octobre 2018, le Canada est devenu le premier pays du G7 à légaliser le cannabis récréatif. Avec le potentiel d’être un leader mondial dans ce domaine, l’industrie a depuis fait face à de nombreux obstacles pour naviguer dans un environnement réglementaire trop complexe.
Alors que l’examen fédéral tant attendu de la Loi sur le cannabis est enfin en cours, il y a des éléments manquants dans l’examen qui laisseront le secteur avec des défis continus.
Du côté positif, l’examen vise à répondre à l’intention initiale de la Loi sur le cannabis : éliminer le marché illégal et empêcher les jeunes d’accéder au cannabis. De plus, il réexaminera le mandat d’équité sociale pour la légalisation du cannabis, qui n’était pas inclus à l’origine dans la Loi.
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En revanche, il exonère complètement la distribution en gros, qui comprend tous les magasins de détail et représente une part importante du secteur du cannabis. Bien que la vente en gros et la distribution relèvent techniquement de la compétence provinciale, l’examen fédéral offre une occasion unique d’évaluer l’efficacité de l’approche réglementaire de chaque province et territoire.
Par exemple, le gouvernement de l’Alberta, qui gère la distribution en gros, facture une majoration de 6 % aux détaillants, tandis que l’Ontario Cannabis Store (OCS), le grossiste et distributeur du gouvernement de l’Ontario, facture une majoration de 30 % aux détaillants.
Le gouvernement de la Saskatchewan a adopté une approche entièrement différente en permettant aux producteurs et aux détaillants autorisés d’avoir une relation commerciale directe. Cela leur permet de déterminer leur propre gamme de produits et de prix, créant ainsi un marché de détail plus diversifié et plus compétitif.
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Les exemples ci-dessus illustrent l’importance de la raison pour laquelle un examen provincial de la vente en gros et de la distribution est essentiel pour s’assurer que le secteur légal peut concurrencer sur les prix et déplacer le marché illégal, une bataille actuellement perdue dans plusieurs provinces et territoires canadiens.
Le vérificateur général de l’Ontario a effectué un examen de l’OCS en décembre 2021. Dans son rapport, il a décrit une gamme de vulnérabilités, notamment les modèles de tarification, la façon dont l’OCS gère les données et la surveillance de son partenaire de service de livraison.
Bien que ces problèmes aient été signalés il y a près d’un an, une récente cyberattaque a paralysé le système de vente en gros et de livraison de toute la province. Cela démontre une fois de plus pourquoi ces examens sont essentiels, mais seulement aussi efficaces que les mesures prises par le gouvernement en réponse à leurs conclusions.
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De plus, le manque de clarté entre les organismes fédéraux et provinciaux continue de causer une application incohérente et de la confusion pour l’industrie.
Par exemple, les couvre-fenêtres requis ont créé des environnements de travail potentiellement dangereux qui sont la couverture parfaite pour les vols et la violence. Plusieurs crimes violents chez les détaillants de cannabis auraient pu être évités au Canada avec une simple clarification de cet article de la Loi sur le cannabis.
Même si une approche prudente de la part des organismes de réglementation fédéraux et provinciaux était compréhensible au début de cette industrie naissante, des examens continus et des mesures à la suite de ces examens seront essentiels pour mettre en œuvre les réformes plus larges nécessaires.
Nous espérons que tous les ordres de gouvernement continueront de travailler en étroite collaboration avec l’industrie pour s’assurer que nous pouvons déplacer avec succès le marché illégal et faire du Canada un chef de file mondial du cannabis récréatif.
— Nathan Mison est président de Diplomat Consulting et coprésident du Ontario Cannabis Policy Council de la Chambre de commerce de l’Ontario; Michelle Eaton est vice-présidente des affaires publiques de la Chambre de commerce de l’Ontario. @misonnathan @michellelyeaton