L’autorisation du cannabis médical semble être associée à un risque accru de troubles dépressifs, suggère une nouvelle étude canadienne.
La dépression, ou trouble dépressif majeur, provoque un sentiment persistant de tristesse et de perte d’intérêt,
. La condition peut affecter la façon dont une personne se sent, pense et se comporte, entraînant parfois une variété de problèmes émotionnels et physiques.
L’usage médical du cannabis étant apparemment en hausse, des chercheurs du Québec, de l’Ontario et de l’Alberta ont voulu savoir si les utilisateurs couraient un risque plus élevé de visites aux urgences et d’hospitalisation pour troubles dépressifs.
Pour faire la lumière sur la question, ils ont pris en compte les patients qui avaient reçu une autorisation médicale de consommer du cannabis de 2014 à 2019 en Ontario, analysant finalement 54 006 patients autorisés à consommer du cannabis et 161 265 témoins. Sur ce total, 16% avaient des antécédents d’anxiété ou de troubles de l’humeur, note l’étude
publié cette semaine dans Recherche en psychiatrie
.
Alors que l’interaction entre le sexe (ou l’âge) et l’exposition n’était pas significative, écrivent les auteurs de l’étude, l’autorisation du cannabis médical était liée à un risque accru de troubles dépressifs. « Cette découverte met en évidence la nécessité d’une évaluation minutieuse des risques et des avantages lors de l’autorisation du cannabis, en particulier pour les patients qui recherchent du cannabis pour traiter un état dépressif », soulignent-ils.
le nombre d’inscriptions de clients médicaux auprès de vendeurs titulaires d’une licence fédérale a chuté de 4 %, passant de 257 059 en décembre 2021 à 247 548 en mars 2022.