« Automania » est la façon dont le musée d’art moderne organise un salon de l’automobile

Le Museum of Modern Art de New York a annoncé l’exposition Automania le 11 février 2020, un mois avant que la ville n’annonce ses commandes de séjour à domicile et ne brouille notre relation déjà compliquée avec l’automobile. Je vis à New York depuis plus de 10 ans et en plus d’une brève période de trois mois où j’ai navigué sur la Toyota Camry de ma grand-mère du début des années 2000 dans des boucles sans fin dans mon quartier de Brooklyn afin d’éviter un ticket de stationnement latéral alternatif, je n’ai jamais possédé une voiture. Je n’en ai même jamais convoité un. Quand j’ai eu mon permis à 17 ans, tout ce que je voulais, c’était l’accès. Le prix d’une automobile me semblait aussi absurde que le prix d’une maison mais, en grandissant dans la banlieue du New Jersey, il semblait aussi que chaque adulte dans ma vie en avait un de chacun. En tant qu’objets esthétiques, je pouvais voir la grâce d’un cadre bien conçu ou la beauté réfléchissante de leurs coques métalliques mais je n’ai jamais aimé la foule des voitures. Le premier vendredi des mois les plus chauds, les passionnés de voitures bordaient le parking généralement vide des Pep Boys dans ma ville natale. Ils ouvraient leurs capots et s’asseyaient sur des chaises de camping-car, les mains pratiquement tordues, attendant que quelqu’un leur demande ce qu’il y a à l’intérieur de cette chose.

Tout comme la foule au salon de l’automobile de la petite ville, désireuse de montrer leur bien précieux, le premier objectif du MoMa avec Automania est simplement d’exposer les voitures étonnantes qu’il a acquises au fil des ans. Bien sûr, le pouvoir d’achat du musée, ses capacités d’approvisionnement et son niveau de goût sont bien plus raffinés qu’un passionné de crise de la quarantaine. Les voitures sont divines. Il y en a 10 exposés : une Jaguar Type E Roadster de 1963, une berline Citroën DS 23 de 1973, une Porsche 911 de 1965, une Cisitalia 202 GT de 1946, une Ferrari 641/2 F1 de 1990, une Fiat 500 de 1968, une Volkswagen Type de 1959 1 berline, une remorque de voyage Airstream Bambi de 1963 (pas une voiture), une Willys M-38A1 de 1953 et une Smart 2002 mal choisie.

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