Un porte-parole de la CBC a déclaré que la dernière fois que Catherine Tait a reçu une rémunération au rendement, c’était au cours de l’exercice 2021-2022, qui couvre la période d’avril 2021 à mars 2022.
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OTTAWA – Le gouvernement libéral fédéral n’a pas pris de décision quant à l’approbation ou non des primes versées à la PDG et présidente de CBC/Radio-Canada, Catherine Tait, au cours des deux derniers exercices financiers, a déclaré une porte-parole jeudi.
Les nouveaux détails surviennent alors que l’opposition conservatrice et d’autres critiques examinent à nouveau la société d’État pour avoir versé des primes à ses cadres après avoir supprimé 141 emplois et éliminé 205 autres postes vacants au cours du dernier exercice financier.
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La chaîne nationale a annoncé cette mesure en décembre pour compenser un déficit budgétaire de 125 millions de dollars.
Tait a fait sourciller en ne rejetant pas le versement de primes, que la société d’État a défendues comme étant une « rémunération au rendement » utilisée par d’autres organisations fédérales indépendantes.
Dans une rare démonstration d’unanimité, les libéraux au pouvoir et les partis d’opposition ont exprimé leurs inquiétudes quant au versement de primes par la société alors qu’elle supprime des emplois. Les députés ont également mis en doute l’impact que les pertes d’emplois auraient sur les programmes au sein des collectivités.
En juin dernier, le conseil d’administration de la société avait annoncé qu’il avait approuvé une rémunération au rendement pour 1 194 employés. Ce n’est toutefois qu’au début de la semaine qu’un article de La Presse Canadienne révélait que le montant s’élèverait à environ 18 millions de dollars, citant des chiffres divulgués en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.
Sur les 18 millions de dollars, 3,3 millions de dollars ont été versés aux cadres, tandis que 10 millions de dollars supplémentaires ont été versés aux managers et 4,6 millions de dollars à « d’autres employés éligibles », selon le document, qui a également été communiqué au National Post.
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Le chef conservateur Pierre Poilievre a souligné que ces versements constituaient le dernier exemple de la raison pour laquelle il avait promis de retirer le financement de la société d’État, qui reçoit chaque année un peu plus d’un milliard de dollars de fonds publics du Parlement.
Interrogé sur la prime versée à Tait elle-même, un porte-parole de la société a déclaré que la dernière fois qu’elle en avait reçu, c’était au cours de l’exercice 2021-2022, qui s’étend d’avril 2021 à mars 2022.
« Elle n’a pas reçu de rémunération au rendement pour les exercices suivants, c’est-à-dire 2022-2023 et 2023-2024 », a écrit Leon Mar dans un communiqué jeudi.
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Mme Tait a déclaré devant un comité parlementaire que c’est le gouvernement fédéral qui décide de sa prime. Le conseil d’administration évalue son rendement et fait ensuite une recommandation qu’il envoie au ministre du Patrimoine canadien, qui la transmet au gouvernement.
Une porte-parole de la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a cité un témoignage qu’elle avait fourni en mai selon lequel aucune décision à ce sujet n’avait été prise pour l’exercice 2023-24.
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« Ça reste le cas », a affirmé Ariane Joazard-Bélizaire, qui a ajouté que rien n’était décidé pour 2022-23.
« Pour des institutions vitales comme celle-ci, il est essentiel d’examiner attentivement les recommandations du conseil et de collaborer étroitement avec les responsables pour garantir que les procédures appropriées sont suivies », peut-on lire dans un communiqué.
« Le ministre prendra le temps nécessaire pour mettre en place les processus d’évaluation des conseils d’administration, tout en veillant à ce que le gouvernement suive les meilleures pratiques en matière de ressources humaines et réponde aux exigences strictes de la loi sur la protection de la vie privée. »
Interrogé pour savoir si le conseil d’administration de la société avait recommandé à Tait de recevoir une prime pour l’exercice le plus récent, Mar a déclaré que ses recommandations au gouvernement « sont privées et confidentielles ».
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, s’interroge sur la nécessité même des primes dans le secteur public.
« Contre qui la CBC est-elle en compétition ? », a-t-il déclaré aux journalistes jeudi. « Ils ont tous les moyens, tous les outils, tout l’argent… et pourtant, ajoutons-leur beaucoup de gros bonus. »
« Je ne suis pas très à l’aise avec ça », a-t-il ajouté.
Le mandat de Tait à la tête de CBC/Radio-Canada expirera en janvier 2025. Elle a été nommée à ce poste pour la première fois en 2018.
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Le gouvernement a annoncé qu’un processus était en cours pour lui trouver un remplaçant.
National Post
x.com/StephTaylornews
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