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Quand on pense à la République dominicaine du XXe siècle, deux mots viennent le plus souvent à l’esprit : Rafael Trujillo. Il a dirigé la nation insulaire de 1930 à 1961. Sa dictature a été définie par la cupidité, un contrôle rigide sur le peuple dominicain et une brutalité indescriptible. Mais beaucoup voudraient aussi que les gens se souviennent d’une autre histoire de la République dominicaine, une histoire de résistance courageuse et d’immenses sacrifices. Deux mots différents viennent à l’esprit lorsque l’on pense à cette histoire : Las Mariposas, ou Les Papillons. C’étaient les noms de code de Minerva, Maria Teresa et Patria Mirabal, trois sœurs qui étaient des membres clés d’un mouvement clandestin pour renverser Trujillo Le 25 novembre 1960, les hommes du dictateur ont tendu une embuscade à leur voiture et les sœurs ont été battues à mort. Depuis lors, ils sont devenus des symboles de courage, de dignité et de force dans leur pays.
En 1994, Julia Alvarez a raconté l’histoire des Mirabal à un public américain à travers son roman Au temps des papillons. Les liens d’Alvarez avec cette histoire sont profonds, puisque ses propres parents ont été impliqués dans le mouvement clandestin et ont fui en Amérique avant d’être arrêtés. Elle n’écrit cependant ni histoire ni biographie. Elle fictionnalise les sœurs Mirabal et dépeint leur vie à travers les voix qu’elle crée pour elles. Elle inclut même Dede Mirabal, la seule sœur à avoir survécu, en tant que voix du présent reflétant le passé. À travers ses personnages, elle insiste sur la nécessité de se souvenir du passé, même des moments de grande douleur, tout en recherchant le bonheur dans le présent et l’avenir. Peut-être plus important encore, elle insiste sur la nécessité de voir les héros non pas comme des surhumains, mais comme des personnes qui combattent leurs propres peurs afin de lutter contre l’injustice.
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