Attrape-rêves de Stephen King


Ce que l’« Autre » pourrait faire aux êtres humains – que l’« Autre » soit des vampires, des démons ou des créatures de l’espace extra-atmosphérique – est toujours en compétition pour l’horreur absolue avec ce que nous nous faisons nous-mêmes. Stephen King a, en son temps, joué avec les deux sources du cauchemar et dans Attrapeur de rêves, le premier roman complet depuis son accident quasi mortel, il nous donne les deux.

Quatre amis d’enfance, unis par des secrets, sont pris dans la zone de quarantaine lorsque quelque chose s’écrase dans les forêts reculées du Maine ; et la question devient de savoir qui évitera d’être mangé vivant par des champignons extraterrestres, déchiré de l’intérieur par des furets extraterrestres, possédés par des esprits extraterrestres ou menacés par un commandant militaire psychotique pour qui la cruauté est devenue un trip ego macho ?

La Terre aussi est en péril, il va sans dire, mais l’essentiel de notre attention est consacré à quelques hommes pris au bord du gouffre, et où la chose la plus importante au monde s’avère être le fait que quatre petits garçons ont sauvé un cinquième d’une raclée.

Cela a les caractéristiques d’un bon roman de King – des slogans mémorables dont nous n’apprenons que progressivement le sens et une idée de ce que l’on ressent d’être humain. —Roz Kaveney



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