jeudi, décembre 26, 2024

Après une décennie et 1,2 milliard de dollars, la NASA révèle son butin de Bennu : 121 grammes

Agrandir / Une vue de huit plateaux d’échantillons contenant le matériau final de l’astéroïde Bennu.

NASA/Erika Blumenfeld et Joseph Aebersold

Après des années de spéculation, la NASA a finalement révélé jeudi la totalité de l’échantillon d’astéroïde revenu de Bennu sur Terre l’automne dernier : 4,29 onces (121,6 grammes).

Pour mettre ce chiffre en perspective, la masse totale ne représente qu’un peu plus d’une demi-tasse de sucre ou d’une boîte de 100 trombones. C’est à peu près la même masse qu’un petit avocat, et vous ne pouvez même pas l’étaler sur du pain grillé.

Donc, dans un certain sens, il s’agit d’un échantillon assez restreint. Surtout quand on considère les efforts déployés par la NASA et ses partenaires pour le récupérer. Le Goddard Space Flight Center de l’agence spatiale a travaillé avec l’Université de l’Arizona et Lockheed Martin pour construire le vaisseau spatial OSIRIS-REx pour 800 millions de dollars. Il a été lancé en septembre 2016 sur une fusée Atlas V, qui a coûté 183,5 millions de dollars supplémentaires. Et au fur et à mesure de son voyage à travers le système solaire interne et retour, la NASA a dépensé 200 millions de dollars supplémentaires en opérations de mission.

Une boîte de thon

En mettant tout cela ensemble, la NASA a investi 1,2 milliard de dollars et la majeure partie d’une décennie pour récupérer un volume de poussière d’astéroïde qui pourrait tenir – confortablement – ​​dans une petite boîte de thon.

Mais comme le dit le proverbe, les bonnes choses arrivent en petits paquets. Et aussi petit que soit l’échantillon, il est 20 fois supérieur à la quantité de matière astéroïde précédemment renvoyée sur Terre par deux missions japonaises de retour d’échantillons. Un peu ira un long tandis que les scientifiques étudient les matières organiques et autres matériaux présents dans cette poussière d’astéroïde pour trouver des indices sur l’origine de la vie et les conditions qui existaient à l’aube de notre système solaire. Vous n’avez pas besoin de poignées de matériel pour obtenir un résultat significatif avec un microscope électronique.

De plus, la quantité d’échantillons prélevés représentait le double du minimum requis pour la mission, soit 60 grammes. OSIRIS-REx peut donc désormais être définitivement qualifié de succès incontestable.

En attendant leur heure

La communauté scientifique a dû attendre plus longtemps que prévu pour connaître la quantité de matière ramenée sur Terre par OSIRIS-REx. Alors que les ingénieurs et techniciens du Johnson Space Center de Houston s’efforçaient d’ouvrir le conteneur d’échantillons en octobre dernier, ils ont été bloqués par deux attaches tenaces. Ce n’est qu’après la conception de nouveaux outils que le conteneur d’échantillons a finalement été ouvert pour révéler le petit trésor en janvier.

Dans les semaines à venir, certains documents Bennu seront emballés et distribués pour que les chercheurs puissent les étudier. Dans le cadre de la mission OSIRIS-REx, une cohorte de plus de 200 scientifiques du monde entier exploreront les propriétés du régolithe, parmi lesquels des chercheurs de nombreuses institutions américaines, de l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale et de l’Agence spatiale canadienne.

La NASA a toutefois l’intention de réserver environ 70 % du matériel pour des études futures.

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