jeudi, décembre 19, 2024

Après huit ans, Trudeau reste obstinément populaire – plus que son père, moins que Chrétien

La plupart des Canadiens ne l’aiment toujours pas, bien sûr, mais beaucoup moins que ce à quoi vous vous attendez habituellement à ce stade

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Alors que le premier ministre Justin Trudeau assiste à une chute constante dans les sondages contre son rival conservateur, il se débrouille toujours étonnamment bien pour un leader canadien après huit ans.

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En fait, à l’exception notable de Jean Chrétien, Trudeau a un niveau de popularité plus élevé à ce stade de son mandat que tout autre premier ministre canadien de longue date depuis l’aube des sondages modernes.

Selon les derniers chiffres de l’Institut Angus Reid, Trudeau a un taux d’approbation de 40 % contre 55 % qui désapprouvent. Le sondeur a noté dans une analyse récente que c’est légèrement mieux que son prédécesseur Stephen Harper, qui a atteint sa propre marque de huit ans avec un taux d’approbation à désapprobation de 36 à 58.

Et c’est bien mieux que Brian Mulroney, dont la carrière politique était au bord de l’effondrement après huit ans ; il avait un taux de désapprobation quasi universel de 83 %.

Trudeau sonde même mieux que son père. En 1976, à l’occasion du huitième anniversaire de l’assermentation de Pierre Trudeau, les chiffres de l’Institut Angus Reid montrent que près de deux fois plus de Canadiens ne l’aimaient pas qu’ils ne l’aimaient; l’approbation était de 32 % contre un taux de désapprobation de 57 %.

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Dans le cas de l’aîné Trudeau, ce niveau d’insatisfaction publique ne l’empêcherait pas de rester huit ans au pouvoir : Pierre Trudeau ne démissionnerait définitivement qu’en mars 1984.

Le 4 novembre marquera le huitième anniversaire de la prestation de serment de Justin Trudeau en tant que 23e premier ministre du Canada.

« Le taux d’approbation de 40 % de Trudeau est supérieur à celui de bon nombre de ses pairs à un point de service similaire, mais bien en deçà du premier ministre le plus populaire des cinq dernières décennies », lit-on dans un communiqué de l’Institut Angus Reid.

premier ministre Jean Chrétien en 2001.
Le toujours populaire premier ministre Jean Chrétien le 2 mai 2001. Photo de Chris Bolin/National Post/File

Ce premier ministre est Chrétien, qui après huit ans au pouvoir jouissait toujours d’un niveau de popularité que Trudeau n’avait pas vraiment vu depuis son premier mandat.

À l’hiver 2001, un incroyable 54 pour cent des Canadiens ont approuvé le travail de Chrétien en tant que premier ministre, contre 42 pour cent qui ne l’ont pas fait.

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À l’époque, Chrétien supervisait l’entrée des troupes canadiennes en Afghanistan à la suite des attentats terroristes du 11 septembre. Son gouvernement venait également de finir de sortir le Canada du bord de l’effondrement de la dette souveraine.

Mais il reste néanmoins extrêmement rare que les premiers ministres canadiens aient des cotes d’approbation au-delà de 50%, en particulier lorsque ledit premier ministre a déjà quelques mandats à son actif.

Dans tout le mandat de Trudeau, il n’y a vraiment eu que deux années consécutives au cours desquelles ses cotes d’approbation étaient systématiquement plus élevées que ses cotes de désapprobation.

De l’élection fédérale de 2015 à l’automne 2017, chaque sondage d’approbation mené par l’Institut Angus Reid avait une longueur d’avance sur Trudeau en termes de nombre d’approbations.

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Mais depuis, ces tendances ne se sont inversées que pendant de rares instants, comme une brève période au printemps 2020 lorsque Trudeau a été reconnu pour avoir orchestré la vaccination de masse contre la COVID au Canada.

Alors que Trudeau reste obstinément populaire dans le cadre de son mandat, les sondages montrent depuis des mois qu’il ne conservera peut-être plus la popularité nécessaire pour gagner une élection.

Depuis mars – lorsque les premières fuites majeures du SCRS liées au scandale de l’ingérence chinoise ont frappé la presse – les libéraux accusent un retard de quatre à huit points sur les conservateurs.

Un sondage du 19 mai de Nanos Research, par exemple, place le sentiment de vote des conservateurs à 34 % contre 27 % pour les libéraux. Si de tels résultats se tenaient lors d’élections générales, ils renverraient presque certainement un gouvernement conservateur minoritaire, sinon majoritaire.

Un indicateur plus révélateur, peut-être, est que Trudeau a récemment commencé à prendre du retard sur le chef conservateur Pierre Poilievre dans le classement des «premiers ministres préférés».

Alors que la popularité personnelle de Trudeau était autrefois plus élevée que celle de son parti dans son ensemble, deux sondages Nanos des derniers mois ont tous deux montré que Poilievre battait de justesse Trudeau en tant que choix des Canadiens pour le meilleur chef.

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