Les résultats d’une étude publiée mercredi dans la Revue canadienne de santé publique estiment que si les Canadiens réduisaient leur consommation de « sucre libre » à moins de 10 % de leur apport énergétique total en 2019, cela aurait pu économiser 2,5 milliards de dollars en soins de santé et d’autres coûts.
Contenu de l’article
Réduire la consommation de sucre pourrait faire économiser des milliards à l’économie canadienne, mais taxer simplement les boissons sucrées n’est peut-être pas la meilleure façon de changer les goûts des consommateurs, selon une étude de l’Université de l’Alberta.
Contenu de l’article
Les résultats d’une étude publié mercredi dans la Revue canadienne de santé publique estiment que si les Canadiens réduisaient leur consommation de « sucre libre » — sucre ajouté aux aliments et aux boissons ou présent naturellement dans les sirops, le miel ou les jus de fruits — à moins de 10 % de leur apport énergétique total en 2019, cela aurait pu économiser 2,5 milliards de dollars en soins de santé et autres coûts.
Ces économies atteignent 5 milliards de dollars en réduisant la consommation de sucre gratuit à moins de 5 %, ajoute l’étude.
Paul J. Veugelers, professeur d’épidémiologie et de biostatistique à l’école de santé publique de l’université, a déclaré que ces chiffres n’incluaient pas seulement les coûts directs des soins de santé des maladies chroniques liées à une consommation excessive de sucre – comme le diabète, divers cancers et les maladies rénales chroniques – ils comprennent également les coûts de productivité indirects dus à la maladie et à l’invalidité.
« Nous appelons cela ‘perte de capital humain' », a déclaré Veugelers, chercheur principal de l’étude. « Parce que les gens tombent malades, ne peuvent pas aller travailler et meurent trop tôt. »
L’étude a utilisé les données sur la consommation de sucre de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2015, que les membres de l’équipe de recherche utilisé en 2020 d’apprendre que près des deux tiers des Canadiens mangeaient plus que la quantité recommandée de sucre libre. le Organisation mondiale de la santé (OMS) suggère de limiter la consommation de sucre à moins de 10 % (et idéalement à moins de 5 %) de l’apport énergétique total.
Bien qu’il soit difficile de quantifier la recommandation de l’OMS pour la personne moyenne, puisque l’apport énergétique de chacun sera différent et dépendra de la quantité consommée par une personne, Veugelers recommande de faire preuve d’un peu de bon sens lorsqu’il s’agit d’éliminer progressivement les sucres libres.
Contenu de l’article
« Soyez un consommateur conscient », a-t-il déclaré. « Vous savez quels produits sont sucrés – commencez par là. »
Pour réduire la consommation de sucre et les conséquences économiques des maladies chroniques associées, l’étude recommande des interventions telles que les taxes, les subventions et l’éducation pour aider à modifier les habitudes de consommation.
La province de Terre-Neuve-et-Labrador essaie quelque chose dans ce sens en septembre, lorsqu’elle prévoit d’imposer une taxe sur les boissons sucrées. Mais Veugelers a déclaré qu’une taxe sur les boissons seules pourrait ne pas être suffisante puisque, comme le note l’étude, elles ne représentent que 17 % de la consommation de sucre libre au Canada.
« Idéalement, nous mettrions une taxe sur tout le sucre, pas seulement sur les boissons sucrées », a-t-il déclaré. « Et les revenus de tout cela devraient être consacrés aux subventions d’autres produits alimentaires sains afin que, dans l’ensemble, la nourriture ne soit pas plus chère pour le consommateur, et nous obtenons un changement dans le choix des aliments. »
La pandémie de COVID-19 a renforcé la nécessité d’agir le plus tôt possible, a ajouté Veugelers, car les rapports montrent des effets néfastes sur les modes de vie canadiens, tels qu’une consommation accrue d’aliments malsains et une activité physique moindre.
Au début de la pandémie, les enquêtes de Statistique Canada ont révélé une un nombre croissant de répondants mangeaient de la malbouffe et des sucreries, passer du temps sur Internet et jouer à des jeux vidéo.
En septembre, l’agence a annoncé un peu plus de 32 % des jeunes âgés de 12 à 17 ans ont respecté les recommandations canadiennes en matière d’activité physique à l’automne 2020, contre près de 51 % à l’automne 2018.