Anthony Broadwater a été reconnu coupable du viol d’Alice Sebold. Puis l’affaire s’est dénouée.

Pendant qu’il était en prison, M. Broadwater a obtenu son GED et a étudié la loi, essayant à plusieurs reprises de faire réexaminer son cas. À un moment donné, il espérait conserver Johnnie Cochran, envoyant 1 000 $ économisés sur ses prestations d’invalidité et son emploi de gardien. Mais le cabinet de l’avocat a rendu l’argent, l’informant qu’il ne s’occupait pas des questions post-condamnation.

Le père de M. Broadwater, qui croyait en son innocence, voulait aider mais suivait une chimiothérapie. Il est décédé en 1983.

À chaque audience de libération conditionnelle, M. Broadwater a refusé d’admettre sa culpabilité, même s’il savait qu’il s’en tirerait mieux s’il exprimait la responsabilité du crime. Il se demandait s’il mourrait en prison comme le détenu qu’il avait vu se faire poignarder mortellement lors d’une bagarre.

Seize ans s’écoulèrent. Il a finalement été libéré le dernier jour de 1998. Mais la liberté est venue avec une cage. Délinquant sexuel en liberté conditionnelle, il devait respecter un couvre-feu et était interdit d’accès à la plupart des lieux de travail.

Il comptait sur des concerts temporaires, acceptant un travail dans une usine de placage de métal, ensachant des pommes de terre, faisant des travaux de jardinage et de toiture, essuyant les sols, récupérant de la ferraille. Les travaux de nuit lui ont été utiles, car ils lui ont fourni l’alibi qui lui manquait lorsque la police l’a interrogé au sujet de Mme Sebold. Il croyait qu’il était à la maison à ce moment-là, mais n’avait aucune preuve.

Les murmures qu’il était un violeur étaient assourdissants. Les amis étaient rares. L’utilisation de l’ordinateur par M. Broadwater a dû être surveillée après sa libération, il a donc trouvé plus facile de ne jamais apprendre à en utiliser un. Pourtant, il a continué à tendre la main aux avocats.

L’un a disparu avec 1 400 $. Un autre n’a pas réussi à obtenir le dossier de M. Broadwater, qui avait été scellé. Lorsqu’un accident de voiture a laissé M. Broadwater avec une blessure au cou, il a mis de côté la majeure partie du paiement de 30 000 $, espérant qu’il pourrait trouver un avocat pour prendre son cas.

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