L’une des conditions requises pour remporter l’appel d’offres de 2011 était que le chantier naval avait la capacité de construire les navires et que les contribuables n’auraient pas besoin de contribuer au financement.
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La semaine dernière, les contribuables ont donné près d’un demi-milliard de dollars à un chantier naval appartenant à l’une des familles les plus riches du Canada.
Le communiqué de presse du gouvernement fédéral sur ce nouveau financement a été à peine signalé, étant arrivé au milieu de l’été, alors que peu de gens y prêtent attention.
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Le paiement de 463 millions de dollars supplémentaires à Irving Shipbuilding doit permettre à l’entreprise de moderniser ses installations dans la région d’Halifax afin que l’entreprise puisse construire les Canadian Surface Combatants (CSC).
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Bien que l’entreprise réalisera des bénéfices sur la construction des nouveaux navires de guerre, elle avait demandé au public de financer la modernisation de ses installations privées.
Cet argent, cependant, marque un revirement important dans la Stratégie nationale de construction navale officielle du gouvernement.
Le chantier naval d’Irving a été sélectionné en 2011 comme le gagnant d’un programme de plusieurs milliards de dollars pour construire les nouvelles flottes de navires de guerre du pays. Parmi les conditions requises pour remporter l’appel d’offres, il y avait que le chantier naval avait la capacité de construire les navires et que les contribuables n’auraient pas besoin de contribuer au financement des installations d’équipement pour la tâche.
Si un chantier n’avait pas la capacité de construire le CSC, il n’obtiendrait pas le contrat.
Les politiciens fédéraux, ainsi que les analystes de la défense et les groupes de réflexion qui reçoivent des fonds des entreprises militaires et du gouvernement, se sont tous vantés de cette stipulation comme un exemple de la rentabilité de la stratégie.
Les libéraux auraient pu utiliser le manque de capacité d’Irving pour construire le SCC comme un moyen de sortir d’un projet qui a été décrit par les critiques comme un gouffre financier sans fin avec peu de responsabilité ou de surveillance.
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Au lieu de cela, la décision du gouvernement de fournir 463 millions de dollars supplémentaires au SCC est un signal que les libéraux sont pleinement engagés envers le programme, peu importe ce qu’il en coûte.
«Ils vont de l’avant avec un projet qui va leur exploser au visage», a déclaré mardi Alan Williams, ancien sous-ministre adjoint chargé des Matériels au ministère de la Défense nationale.
Le projet CSC, le plus gros achat unique de l’histoire du gouvernement canadien, a pris du retard et le coût pour les contribuables a grimpé en flèche : de 26 milliards de dollars au départ à 84,5 milliards de dollars, selon le directeur parlementaire du budget Yves Giroux.
Le député conservateur Kelly McCauley, membre du comité des opérations gouvernementales de la Chambre des communes qui a demandé à Giroux d’examiner le CSC, a déclaré que lui et d’autres députés pensaient que la seule construction du CSC coûterait à terme plus de 100 milliards de dollars.
Dans une mise à jour des coûts publiée en octobre 2022, Giroux a également décrit le coût du cycle de vie des navires, le chiffrant à 306 milliards de dollars. Ce dernier chiffre est un bond significatif; en 2013, le bureau du vérificateur général a noté que ce chiffre serait de 64 milliards de dollars sur 30 ans.
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«Chaque fois que nous examinons ce (projet), les coûts augmentent», a noté Giroux.
Un gouvernement conservateur a lancé le projet de combat de surface pour remplacer la flotte actuelle de frégates de classe Halifax, mais en 2015, les conservateurs ont reconnu que le coût augmentait et que le programme pourrait devoir être réduit.
Le gouvernement libéral élu cette année-là a cependant réaffirmé son engagement envers le projet du SCC et l’acquisition des 15 navires.
Alors que le prix continue d’augmenter et que les retards augmentent, la Défense nationale est convaincue qu’elle ne changera pas de cap. Auparavant, les responsables de la défense ont affirmé qu’ils ne s’attendaient pas à ce que le coût du SCC augmente.
La construction du premier des nouveaux navires de guerre doit commencer en 2024. Le dernier navire doit être livré en 2050.
Williams a déclaré que le contrat de construction avec Irving pour le SCC n’avait pas encore été signé, donnant aux libéraux une issue, s’ils le voulaient.
Mais, selon le communiqué de presse du gouvernement, le nouvel apport d’argent à Irving « améliorera l’efficacité de la construction de navires tout en améliorant les coûts du projet et en offrant la meilleure valeur pour les Canadiens ».
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Jean-Yves Duclos, récemment nommé ministre de l’Approvisionnement, a ajouté : « Cette annonce clé réaffirme l’engagement du Canada à livrer 15 navires de guerre à la fine pointe de la technologie à la Marine royale canadienne.
Mais Williams prévient que continuer sur la voie actuelle nuira aux Forces armées canadiennes à long terme. Il n’y a pas assez d’argent, dit-il, pour financer le SCC, l’acquisition de nouveaux avions de combat et d’autres équipements sur la liste des besoins militaires.
De plus, Anita Anand, la nouvelle présidente du Conseil du Trésor, fait pression sur les ministères fédéraux pour trouver des milliards d’économies.
« La bonne chose à faire serait d’examiner ce projet », a déclaré Williams. « Mais au lieu de cela, c’est à toute vitesse sur cette catastrophe. »
David Pugliese est un journaliste primé qui couvre les Forces canadiennes et les questions militaires au Canada. Pour soutenir son travail, abonnez-vous : ottawacitizen.com/abonnez-vous
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