Analyse : La réforme de la santé de Dubé promet une révolution, mais sera-t-il à la hauteur ?

C’est une citation qui reviendra peut-être hanter le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Invoquant Amos 9:1 dans la Bible, Dubé a comparé le système de santé encombrant du Québec aux Israélites désobéissants de l’Ancien Testament.

«Je vous le dis tout de suite, dans deux semaines, les colonnes du temple vont… je cherchais un meilleur mot, mais elles vont trembler», a déclaré Dubé devant un auditorium bondé au Centre hospitalier de l ‘Université de Montréal le 13 mars.

Fidèle à sa parole, Dubé a dévoilé mercredi

sa réforme en profondeur du réseau de la santé québécois de 59 milliards de dollars

. La pièce maîtresse de la réforme est la création de Santé Québec, une puissante agence qui a pour mandat de rendre le système de santé plus efficace et dont l’ancien dirigeant des pâtes et papiers espère qu’elle sera dirigée par des gestionnaires « top gun » du secteur privé.

Dubé va de l’avant avec la deuxième refonte du réseau de la santé en huit ans, et la troisième depuis le milieu des années 1990, ce qui fait craindre qu’il ajoute un autre niveau de gestion à un système qui, selon certains observateurs, est déjà trop bureaucratique et centralisé.

Dans la première réforme, présentée en français comme un « virage ambulatoire », le gouvernement a fermé des hôpitaux dans la région du Grand Montréal et attiré des centaines d’infirmières vers une retraite anticipée avec de généreux rachats, pour réembaucher plusieurs de ces mêmes infirmières quelques années plus tard. Le gouvernement a ensuite financé par des partenariats public-privé la construction de deux superhôpitaux de plusieurs milliards de dollars à Montréal deux décennies plus tard.

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