Des tensions émergent entre le FDP et le SPD suite à des accusations de préparation à la rupture de la coalition. Le secrétaire général du SPD, Matthias Miersch, qualifie le comportement du FDP de ‘fraude politique’, tandis que la présidente Saskia Esken évoque un préjudice à la crédibilité politique. Les médias rapportent que le FDP aurait planifié cette rupture depuis septembre. Christian Lindner, leader du FDP, défend ses actions en les qualifiant de campagne électorale.
Selon des informations récentes, le FDP se préparait de manière approfondie à la dissolution de l’ampoule. L’indignation est palpable, notamment chez l’ancien partenaire de coalition, le SPD, qui exprime une forte désapprobation. Selon les mots de Lindner, le FDP peine à saisir l’ampleur de cette agitation.
Suite à des révélations sur les préparatifs supposés du FDP en vue de la fin de la coalition, le secrétaire général du SPD, Matthias Miersch, a accusé son ancien partenaire de coalition de ‘fraude politique’ et a exigé des excuses. ‘Je ne m’attends pas à ce que Christian Lindner ait la grandeur de s’excuser. Mais si quelqu’un au FDP a encore une once d’honneur, ce serait le moment de le faire avec toute humilité’, a déclaré Miersch à l’agence de presse dpa.
La présidente du SPD, Saskia Esken, a commenté : ‘Le préjudice causé à la crédibilité politique est incommensurable.’ Si l’on doit désormais reconnaître à quel point cette situation a été délibérément orchestrée, cela soulève de sérieuses questions sur l’intégrité et l’honnêteté des acteurs politiques. ‘Christian Lindner et son FDP se sont disqualifiés en tant que force politique avec ce spectacle aux dépens du pays’, a ajouté Esken.
Un comportement malveillant
Le ministre du Travail, Hubertus Heil, a exprimé son indignation face à cette situation : ‘La responsabilité est un mot étranger, la malveillance est une méthode’, a-t-il tweeté sur le réseau X.
Rolf Mützenich, le chef du groupe parlementaire SPD, a partagé son sentiment de trahison et de déception dans une interview avec le Spiegel : ‘Je me sens trompé et je suis déçu.’ Jusqu’à la dernière minute, il avait exploré des compromis. ‘Le fait que le FDP ait désigné son plan comme un ‘Jour J’ et son document économique de 18 pages de ‘torpille’ me laisse horrifié.’
Emily Büning, la directrice politique sortante des Verts, a réagi avec incompréhension : ‘Nous ne faisons pas de politique de cette manière’, a-t-elle déclaré lors du congrès fédéral à Wiesbaden. ‘Nous sommes entrés au gouvernement pour assumer des responsabilités, pas pour jouer à des jeux et mettre en scène des spectacles.’ Elle a conclu que ‘le plan n’a pas vraiment fonctionné.’
Après ce grand bouleversement, les anciens partenaires se retrouvent en difficulté. Le gouvernement est désormais tributaire de l’opposition.
Des préparatifs depuis septembre
Les médias, dont Die Zeit et Süddeutsche Zeitung, ont rapporté que le FDP avait minutieusement planifié la rupture de la coalition depuis fin septembre. Plusieurs réunions avaient été organisées pour explorer différents scénarios, impliquant notamment les ministres du FDP de l’époque. Ces informations proviennent de témoignages de plusieurs sources proches des événements, ainsi que de documents élaborés durant cette période.
Lindner face à l’indignation
Christian Lindner, le leader du FDP, a exprimé sa surprise face à l’indignation générée : ‘C’est une campagne électorale. Où est la nouvelle ?’ Il a rappelé que le chancelier Olaf Scholz (SPD) avait ‘déjà envisagé mon licenciement cet été’.
Il est évident que le FDP aurait dû se retirer de la coalition sans un changement dans la politique économique, et c’est pourquoi il a proposé à Scholz d’adopter un chemin commun vers de nouvelles élections.
Les parties concernées n’avaient pas souhaité commenter les enquêtes au début. Un porte-parole du FDP a mentionné qu’il y avait eu plusieurs évaluations de leur participation au gouvernement ces derniers mois. ‘Bien sûr, des scénarios ont été discutés et des impressions recueillies’, a-t-il déclaré.
Ces révélations intensifient le débat sur la responsabilité de la rupture de la coalition.
Des interrogations pour le FDP
Cette semaine, des déclarations du nouveau ministre fédéral des Finances, Jörg Kukies (SPD), concernant la rupture de la coalition ont également provoqué des remous. Lors d’un sommet économique, il a été interrogé sur le moment où il avait été informé de sa nouvelle tâche. L’ancien conseiller économique du chancelier a répondu : ‘très peu avant’. Il a précisé qu’un jour avant la réunion de la coalition, il avait été question de manière abstraite de cette possibilité.
Des représentants de l’Union et du FDP ont ensuite accusé le chancelier d’avoir délibérément provoqué le licenciement de l’ancien ministre des Finances Lindner, entraînant ainsi la rupture de la coalition lors de la réunion de la semaine précédente.