vendredi, janvier 24, 2025

Analyse de Presence : Le premier film d’horreur marquant de 2025

En 2025, Presence, premier film d’horreur de Steven Soderbergh, réinvente le genre des maisons hantées en plaçant le public dans la peau d’un fantôme. L’histoire suit une famille ordinaire aux conflits sous-jacents, révélés au fil de flashbacks déstabilisants. Avec des séquences prolongées et une exploration des thèmes du chagrin et de l’oubli, le film s’éloigne des sursauts traditionnels pour offrir une expérience émotionnelle et mémorable, bien que le scénario puisse bénéficier d’un affinage.

Une Nouvelle Dimension de l’Horreur avec Presence

Les amateurs de frissons ont été comblés en 2024 avec la sortie tant attendue de Nosferatu, même si les spectateurs britanniques ont dû patienter jusqu’au Nouvel An. Cependant, 2025 ne s’est pas fait attendre pour offrir un autre chef-d’œuvre horrifique. Presence, le premier d’une double dose de films réalisés par Steven Soderbergh cette année, redéfinit le genre des maisons hantées. Au lieu de faire face à des portes qui grincent ou à des bruits mystérieux dans l’obscurité, c’est nous, le public, qui incarnons le fantôme qui interagit avec l’environnement. Récit entièrement centré sur le point de vue du spectre, Presence propose une réinvention audacieuse d’un cadre d’horreur classique.

Une Exploration Émotionnelle et Psychologique

Après une première visite troublante d’une maison vide, l’histoire nous présente Rebecca (Lucy Liu), Chris (Chris Sullivan) et leurs adolescents, Tyler (Eddy Maday) et Chloe (Callina Liang). En apparence, cette famille semble ordinaire, mais comme tout foyer, elle cache ses propres conflits. Rebecca se retrouve impliquée dans des affaires douteuses au travail, tandis que Chris hésite à prendre des décisions cruciales. De plus, Rebecca consacre toute son attention à Tyler, un nageur prometteur, tout en adoptant une approche détachée face au chagrin de Chloe, qui pleure la perte récente de son amie. Les événements passés de la famille sont révélés par fragments, laissant le spectateur en quête de réponses. La première partie de Presence présente une série de courtes scènes sans indication temporelle claire, ce qui peut déstabiliser. Cependant, cette confusion s’aligne avec l’expérience du fantôme, qui perçoit le temps de manière non linéaire.

Au fil du film, les séquences s’étirent dans une série de plans longs, Soderbergh, également directeur de la photographie et monteur, respectant les règles de son concept. Bien que le fait que le fantôme contournant les portes puisse sembler étrange, ce détail ne fait que renforcer la magie de son récit. Certains pourraient s’interroger sur la place de Presence dans le genre horrifique, car ce film ne s’appuie pas sur des sursauts conventionnels. Au lieu de cela, il explore des horreurs plus subtiles et existentielles, abordant des thèmes tels que le chagrin et l’angoisse d’être oublié après la mort.

Le scénario de David Koepp, qui a également collaboré avec Soderbergh sur le remarquable Kimi en 2022 et le prochain Black Bag, pourrait bénéficier d’un affinage. Si la conclusion semble parfois trop explicative, elle offre une nouvelle perspective lors d’un second visionnage. Malgré son refus de séduire ceux en quête de frissons immédiats, Presence se distingue comme une œuvre innovante et mémorable de Steven Soderbergh, laissant une empreinte durable bien au-delà des conventions habituelles du genre.

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