La finale de « The Penguin » sur Max explore la montée d’Oswald Cobblepot dans le monde criminel de Gotham, tout en établissant un lien subtil avec « The Batman ». La série met en lumière les conséquences de son ambition, illustrant les inégalités sociales à travers des personnages emblématiques. Les créateurs, dont Lauren LeFranc et Matt Reeves, cherchent à approfondir l’univers de Batman, tout en offrant une représentation nuancée de Gotham et de ses dynamiques complexes.
Ce texte dévoile des éléments clés de l’intrigue de la finale de « The Penguin » de HBO, désormais accessible en streaming sur Max.
Une Réinvention Captivante du Univers de Gotham
Dans le monde des séries dérivées de films à succès, « The Penguin » se démarque comme une œuvre remarquable. Bien que le personnage principal ne soit pas Batman, Colin Farrell le fait vivre avec une interprétation savoureuse, accentuée par des prothèses impressionnantes. Les spectateurs sont tellement absorbés par l’intrigue qu’ils oublient presque l’univers cinématographique d’origine. Cependant, la showrunner Lauren LeFranc conclut la saison avec une image puissante du Bat-Signal se détachant sur l’horizon de Gotham. Après avoir triomphé de ses rivaux mafieux, Oswald Cobblepot s’affirme comme un allié des autorités locales, mais cette montée en puissance le met directement sur le radar du Croisé Masqué.
« Nous voulions trouver un moyen subtil de connecter notre série à ‘The Batman' », explique LeFranc. « Avoir le Bat-Signal en arrière-plan symbolise le fait qu’il lui reste encore du chemin à parcourir. Il vit dans une illusion, mais il existe un monde bien plus vaste qui l’attend. »
Les Conséquences de L’Ambition d’Oswald
Ce dernier plan n’est qu’une des nombreuses thématiques abordées avec LeFranc, ainsi que les co-stars de Farrell, Cristin Milioti et Deirdre O’Connell, et les producteurs exécutifs Matt Reeves et Dylan Clark, autour du huitième et ultime épisode de « The Penguin ». Ce spin-off de la production de 2022, « The Batman », dans lequel Reeves a coécrit et réalisé, montre Oswald sur une trajectoire de succès, mais à quel prix ? Parmi ses pertes, on trouve la matriarche mafieuse, Sofia Gigante (Milioti), qu’il fait arrêter, ainsi que sa mère, Francis Cobb (O’Connell), qui subit un AVC, et son jeune protégé, Victor Aguilar (Rhenzy Feliz), qu’il élimine pour consolider son pouvoir.
En discutant des surprises de la série et des épreuves que traversent les personnages, LeFranc et son équipe examinent les concepts fondamentaux qui ont contribué à l’énorme succès de l’émission, les dynamiques captivantes qui ont rendu chaque épisode incontournable, et comment Reeves et Clark ont permis à LeFranc d’explorer de nouveaux horizons. Cela prépare également le terrain pour la suite de Reeves à « The Batman », qui débutera sa production l’année prochaine, tout en construisant un univers riche et sombre en accord avec la franchise.
En élargissant le territoire de Batman pour intégrer cet univers en développement, LeFranc a souhaité créer une représentation plus nuancée de Gotham, soulignant les contrastes entre les événements de « The Batman » et ceux de « The Penguin ». « Nous avons eu l’opportunité d’explorer Gotham City sur huit heures, contrairement au film de Matt qui ne dure qu’environ trois heures », partage-t-elle. « Nous avons pu illustrer des quartiers spécifiques, comme celui de Victor, et montrer où vivent les Falcone. Cela nous a permis de raconter une histoire sur les inégalités sociales, qui est très pertinente pour le personnage de Batman et pour l’héritage de Bruce Wayne. »
Reeves révèle qu’il avait d’abord pensé à présenter l’ascension d’Oswald dans le prochain film, mais a vite compris qu’une série permettrait de développer son histoire en profondeur sans négliger Batman. « C’est une première étape pour le conduire vers son objectif sinistre de devenir le roi des criminels, et il fallait qu’il atteigne un certain statut », explique Reeves. « Il devait également y avoir une guerre des gangs – une lutte inattendue – qui le placerait en position de force. » En conséquence, Reeves et son partenaire de production Clark ont laissé une certaine flexibilité à LeFranc pour qu’elle puisse explorer ces thèmes.
« Nous étions dans une dynamique où nous avions en tête un début et une fin, sans que cela n’entrave l’objectif global de révéler qui est ce personnage, ainsi que ceux sur lesquels Lauren voulait se concentrer, » ajoute Reeves. « Et quand tu arrives au film, il ne s’agit pas de donner un avant-goût. C’est plutôt qu’il a atteint un nouveau niveau, et la prochaine fois où Batman le croisera, il sera plus redoutable. »
Clark souligne que « The Penguin » vise à enrichir le paysage narratif de la mythologie de Batman tout en approfondissant les récits autour de Batman lui-même. « HBO nous permet de développer les personnages de notre univers, notamment des figures emblématiques comme le Pingouin, » dit-il. « Dans les films, l’accent est principalement mis sur Batman, ici nous cherchons à explorer des dimensions que nous n’avions pas pu aborder. Une fois cette aventure à l’écran, nous pourrons le ramener dans le film, où il sera mieux façonné. »
« La clé est de ne jamais donner l’impression que cela dépend trop de la nécessité de tout regarder, » ajoute Reeves. « Ce ne sera pas une démarche où nous te taquinons pour que tu ailles au cinéma. Cela pourrait sembler flatteur pour le public. »
« Nous avons réfléchi à l’idée d’un personnage prêt à tout pour atteindre ce que le succès signifie pour lui — être admiré, obtenir un statut matériel, » conclut Reeves sur la conception de la série. « Nous avons voulu montrer où se trouve le vide dans son âme qui le pousse vers cet objectif. » Après avoir guidé Bruce Wayne vers l’espoir dans « The Batman », il sait que cette histoire est profondément ancrée dans les réalités sombres de Gotham à la fin de son film, où la ville demeure un personnage à part entière.