lundi, janvier 27, 2025

Analyse de ‘Folktales’ : Des jeunes en quête de compétences dans une école populaire du Grand Nord.

Dans le documentaire « Folktales », les réalisatrices Heidi Ewing et Rachel Grady explorent l’éducation alternative à travers le parcours de trois adolescents dans une école norvégienne. Le film met en lumière leurs luttes personnelles et les liens tissés avec leurs compagnons à quatre pattes, tout en soulignant l’importance des instructeurs. Les magnifiques paysages arctiques et les thématiques de la mythologie nordique enrichissent l’expérience visuelle, bien que le développement des personnages puisse sembler limité.

Exploration de l’éducation à travers « Folktales »

Dans le captivant documentaire « Folktales », les réalisatrices acclamées Heidi Ewing et Rachel Grady, également connues pour leur œuvre « Jesus Camp », plongent une fois de plus dans les thématiques de l’éducation et du contexte social. Ce film s’inscrit dans la continuité de leur première collaboration, « The Boys of Baraka » sorti en 2005. Cette fois-ci, elles suivent trois adolescents qui se lancent dans une « année sabbatique » au sein d’une école alternative norvégienne située à Pasvik, à 300 miles au nord du cercle arctique. Le programme, qui dure neuf mois, enseigne des compétences essentielles comme la survie en plein air, le traîneau à chiens, ainsi que la langue et la culture norvégiennes. Bien que les détails sur le processus de sélection des étudiants et les coûts de participation restent flous, il est indéniable que ces jeunes apprennent des compétences qui renforcent leur confiance en eux et leur sens de l’orientation.

Les liens puissants entre les étudiants et leurs mentors

Avec un décor magnifique et sauvage, « Folktales » impressionne par sa beauté visuelle, même si le développement des personnages laisse parfois à désirer. Les jeunes protagonistes manquent de profondeur, et l’expérience scolaire ne fournit pas suffisamment de tension dramatique. Cependant, le film excelle dans la représentation du lien fort qui se tisse entre les étudiants et leurs compagnons à quatre pattes, des chiens de traîneau dynamiques et affectueux qui les accompagnent dans des défis communs.

Les réalisatrices se concentrent sur trois étudiants de 19 ans, dont Hege, une jeune norvégienne qui traverse une période difficile après la perte de son père. Au début du programme, elle lutte avec le désordre de sa vie et la dépendance à son smartphone et son maquillage. Cependant, elle finit par révéler son esprit combatif et son talent avec les chiens. Les spectateurs peuvent suivre son évolution, passant de l’attachement à ses accessoires personnels à une version plus authentique d’elle-même, enfin libérée de ces fardeaux.

Un autre personnage, Bjørn Tore, se décrit comme un nerd et ressent un profond sentiment d’isolement. Son amitié naissante avec Romain, un jeune homme séduisant mais en proie à l’anxiété sociale, apporte une touche d’émotion au récit. Romain, qui a abandonné le lycée, espère que ce programme lui offrira une nouvelle chance. Bien que l’on ne sache pas si les autres étudiants partagent leur sentiment de désorientation, il est clair que le programme leur est bénéfique.

Les instructeurs passionnés, Iselin et Thor-Atle, jouent un rôle clé dans le développement des étudiants. Les huskies sibériens, qui sont leurs compagnons, aident à ouvrir les cœurs et les esprits des adolescents en leur enseignant la patience et la conscience. Malheureusement, le film aurait pu approfondir le rôle des enseignants, dont l’encouragement et la compassion sont essentiels pour le parcours des étudiants dans la nature.

Présenté lors du Festival du film de Sundance, « Folktales » offre une perspective saisissante, surtout dans le contexte des incendies de forêt en Californie. Les scènes où les étudiants apprennent à allumer des feux de camp prennent une résonance particulière. Cependant, il est regrettable qu’aucune mention ne soit faite des précautions à prendre en cas d’incendie incontrôlable. En intégrant des éléments de la mythologie nordique, Ewing et Grady enrichissent leurs visuels, notamment avec le récit des « Norns », les destins tissant un avenir. Bien que la répétition de certains éléments visuels, comme l’arbre de vie entouré de fils rouges, soit esthétique, elle peut devenir redondante.

Enfin, les cameramen Lars Erlend Tubaas Øymo et Tor Edvin Eliassen méritent d’être salués pour leur capacité à capturer la magie des aurores boréales et l’adrénaline d’un traîneau tiré par des chiens à travers des paysages enneigés. La conception sonore ajoute une dimension immersive, mettant en avant les sons uniques de cet environnement isolé, du craquement des branches aux chants des oiseaux arctiques, en passant par le halètement des chiens de traîneau.

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