Secret Level, une anthologie animée sur Prime Video dirigée par Tim Miller, explore divers jeux vidéo à travers 15 courts métrages. Bien que l’idée soit prometteuse, la série souffre d’un manque d’originalité et d’une homogénéité déroutante, rendant les épisodes peu captivants. Avec une esthétique sombre et des récits souvent redondants, elle peine à captiver son audience, laissant une impression de confusion. La série sera disponible à partir du 10 décembre.
Qu’est-ce que Secret Level ?
Depuis son annonce, Secret Level suscite des interrogations quant à sa véritable nature. Cette anthologie dédiée aux jeux vidéo, disponible sur Prime Video et dirigée par Tim Miller, le créateur de Love, Death & Robots, propose une série de courts métrages animés, chacun inspiré d’un jeu différent. Par exemple, un épisode se concentre sur l’origine de Mega Man, tandis qu’un autre explore les thèmes de Spelunky à travers une métanarration sur le genre roguelike.
Une expérience inégale et déroutante
Malgré une idée prometteuse, Secret Level souffre d’un manque d’originalité qui nuit à son attractivité. Les 15 courts métrages manquent cruellement d’innovation, rendant leurs sujets peu captivants tout en ne proposant rien de nouveau pour les fans. La confusion réside dans la question suivante : à qui cette série est-elle réellement destinée ?
Le principal reproche à faire à Secret Level est son homogénéité. En collaborant directement avec des éditeurs de jeux, la série présente une sélection variée allant d’Honor of Kings, un succès chinois, à Crossfire, un tireur coréen. Néanmoins, même avec cette diversité, les épisodes semblent très similaires, contrastant avec Love, Death & Robots, qui explorait une multitude de styles et de tonalités dans ses récits d’horreur et de science-fiction.
En effet, Secret Level opte principalement pour un style sombre et hyperréaliste, ce qui rend la majorité des épisodes presque indistincts, comme une succession ininterrompue de cinématiques lors d’un événement de jeux vidéo. Bien que certains récits, comme celui de Warhammer 40,000, tirent parti de cette esthétique, d’autres, comme l’épisode de Pac-Man, transforment des classiques en récits brutaux, à travers une violence excessive qui paraît déplacée.
Par ailleurs, la série peine à captiver. Beaucoup d’épisodes semblent être des introductions à des histoires plus vastes, se terminant juste au moment où l’intrigue pourrait devenir intéressante. Les idées se répètent souvent, avec plusieurs épisodes explorant le thème de la mort dans les jeux vidéo, ce qui finit par sembler redondant.
De plus, certains épisodes sont basés sur des jeux non jouables, comme Concord, dont le lancement a été désastreux, et Exodus, un jeu à venir. Ironiquement, ces épisodes auraient pu offrir une occasion d’explorer des univers fascinants, mais ils semblent plutôt rendre ces titres banals et sans intérêt.
En somme, Secret Level se résume à son dernier épisode, intitulé « Playtime », qui présente un coursier à vélo dans un monde futuriste chaotique, où elle reçoit un colis mystérieux. Cet épisode se mue rapidement en une série de références à des jeux, sans véritable fil conducteur narratif.
Dans l’ensemble, Secret Level échoue à démontrer pourquoi ces mondes méritent d’être explorés, laissant les spectateurs dans une confusion persistante. La série, qui débutera le 10 décembre sur Prime Video, semble se situer dans un espace vague entre le divertissement et l’ennui.
Secret Level sera disponible sur Prime Video à partir du 10 décembre.