vendredi, novembre 8, 2024

Alors que la grève s’éternise, le cimetière de Montréal affirme pouvoir entreposer plus de 750 corps pendant des années

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Le cimetière de Montréal réagissait à familles incapables d’enterrer leurs proches qui a déclaré vendredi qu’il serait illégal pour le cimetière de garder les corps entreposés après le 15 mai.

Ils ont cité une loi québécoise réglementant les cimetières qui dit que « les corps placés dans un caveau public doivent être incinérés ou enterrés avant le 15 mai ». Les contrevenants peuvent faire face à des amendes pouvant aller jusqu’à 4 500 $ par corps et par jour.

Cela suggérerait que le cimetière pourrait payer jusqu’à 1,1 million de dollars par jour, selon l’Association pour la défense des droits des défunts et des familles du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

À l’approche de la date limite du 15 mai, le groupe de défense des droits des défunts du cimetière et de leurs familles a déclaré que Notre-Dame-des-Neiges devrait demander au tribunal d’émettre une injonction obligeant certains travailleurs à revenir pendant que les négociations se poursuivent.

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L’association invite les familles endeuillées en attente de l’inhumation ou de la crémation de leurs proches à porter plainte auprès du ministère de la Santé du Québec.

Mais le cimetière dit que le groupe interprète mal la loi.

Notre-Dame-des-Neiges ne stocke pas les corps dans des voûtes publiques, qui sont des «lieux de repos temporaires», a déclaré le porte-parole du cimetière, Daniel Granger.

Le cimetière « dispose de dépôts modernes et performants, qui permettent de conserver dépouilles et cercueils à des températures de congélation strictement réglementées pendant de longs mois, voire des années, en toute sécurité ».

« La capacité actuelle des dépôts est de plus de 750 cercueils, et les installations sont inspectées plusieurs fois par an par des représentants du (Département de la santé). La dernière inspection a été effectuée il y a quelques jours.

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Après un conflit de travail de six mois en 2007, il a fallu plus d’un an pour enterrer des centaines de corps dans un entrepôt.

Evanthia Karassavidis tient une photo de son défunt père, Logothetis, devant les portes verrouillées du cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal le jeudi 16 mars 2023. Son père est décédé en février, mais son corps ne peut être enterré à cause de une grève au cimetière.
Evanthia Karassavidis tient une photo de son défunt père, Logothetis, devant les portes verrouillées du cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal le jeudi 16 mars 2023. Son père est décédé en février, mais son corps ne peut être enterré à cause de une grève au cimetière. Photo de John Mahoney /Gazette de Montréal

La grève actuelle concerne 117 employés d’entretien, d’exploitation et de bureau.

Le cimetière a continué d’accueillir les familles endeuillées sur rendez-vous pour les services de crémation et d’inhumation dans la crypte.

Mais les visites au cimetière sont interdites depuis une tempête de verglas en avril a dévasté les arbres du cimetièrerépartis sur 343 acres du mont Royal.

Notre-Dame-des-Neiges dit qu’il faudra des semaines à une petite équipe de gestionnaires pour dégager les branches pendantes et les arbres abattus.

Cette semaine, le cimetière a annoncé qu’il ouvrirait aux visites pendant six heures (de 9 h à 15 h) le dimanche, fête des mères.

La direction et les syndicats n’ont pas réussi à s’entendre sur les salaires et la sécurité de l’emploi.

Québec a nommé des conciliateurs pour aider les deux parties à s’entendre.

Notre-Dame-des-Neiges est la dernière demeure de près d’un million de personnes. Le plus grand cimetière du Canada, il est exploité par la Fabrique de la paroisse Notre-Dame, un organisme catholique.

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