Je principe central de la charte du PEN anglais est que « la littérature ne connaît pas de frontières ». Cette collection richement variée de 11 nouvelles explore les clôtures de barbelés des camps de réfugiés, les barrières qui divisent les communautés aujourd’hui et l’héritage des murs historiques, tout en célébrant la façon dont la littérature nous unit au-delà des frontières.
L’auteur brésilien Paulo Scott, traduit par Daniel Hahn, tisse un conte imaginatif autour des barrières en acrylique érigées lors des Jeux olympiques d’été de 2016 pour «empêcher les touristes avec leur équipement photographique d’avoir l’impression d’être exposés à un Rio de Janeiro qu’ils préféreraient peut-être pas faire face de si près ».
La contribution poignante de Muyesser Abdul’ehed, traduite par Munawwar Abdulla, nous rappelle la persécution des Ouïghours – incarcérés dans des camps de rééducation, interdits de parler leur langue maternelle – et l’effet dévastateur que cela a sur les enfants. Le conte doux-amer de Kyung-sook Shin, traduit par Anton Hur, décrit le mal du pays dont souffre une grand-mère coupée de son village natal par la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud ; une zone navigable par les chats, mais pas par les humains.
Rezuwan Khan et la traductrice Hla Hla Win vivent tous les deux dans le camp de réfugiés de Kutupalong et je soupçonne qu’Entre deux enfers est leur réalité plutôt qu’une fiction. C’est un sombre portrait de la « fosse noire » du Bangladesh habitée par des réfugiés rohingyas. Le narrateur parle sûrement au nom de tous les incarcérés lorsqu’il affirme : « Les barbelés qui entourent le camp de tous côtés ont démantelé mon état d’esprit, laissé ma vie définitivement sans fondement.
Il y a aussi des histoires qui célèbrent la résilience humaine. Organisé en une série de vignettes autour des neuf verres consommés par différents habitants d’un hôtel de la ligne verte de Chypre, le Brandy Sour de Constantia Soteriou, traduit du grec par Lina Protopapa, nous emmène habilement à travers les années de conflit.
Commandée pour le centenaire du PEN anglais, cette puissante anthologie marque également les 10 ans de son prix de traduction et prouve un hommage approprié à son travail d’expression libre et au soutien de diverses voix.
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Tous les murs s’effondrent, édité par Sarah Cleave et Will Forrester, est publié par Comma Press (12,99 £). Pour soutenir la Gardien et Observateur commandez votre exemplaire sur guardianbookshop.com. Des frais de livraison peuvent s’appliquer