Le norovirus connaît une hausse inquiétante au Royaume-Uni, avec une augmentation de 39 % des cas récents, dépassant les prévisions. Cela survient alors que le pays se prépare à une combinaison de Covid, grippe et virus respiratoire syncytial (VRS) cet hiver. Les autorités sanitaires encouragent la vaccination pour limiter les infections. Parallèlement, un nouveau vaccin contre le norovirus est en phase finale d’essai, avec des résultats prometteurs sur la réponse immunitaire. Des mesures de prévention sont également recommandées.
Les cas de norovirus ont connu une hausse importante ces dernières semaines, ce qui engendre des préoccupations alors que la saison hivernale approche avec son lot de virus répandus.
Durant l’été, les chiffres montraient déjà une augmentation, mais les données récentes révèlent un taux de cas supérieur aux prévisions habituelles.
Selon les dernières statistiques de l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA), les signalements concernant ce virus « extrêmement contagieux » ont grimpé de 39 %. Au cours de la période du 30 septembre au 13 octobre, au moins 382 cas positifs ont été enregistrés, comparativement à 274 durant les deux semaines précédentes.
Cela indique que le nombre de personnes touchées est supérieur au double de ce qui est normalement attendu à cette période, selon l’agence.
Cette situation survient alors que les autorités sanitaires s’inquiètent d’une possible « triple épidémie » impliquant la COVID-19, la grippe et le virus respiratoire syncytial (VRS) cet hiver.
Les Britanniques sont encouragés à se faire vacciner par le NHS afin de protéger leur santé face à ces infections.
Par ailleurs, des informations récentes de l’UKHSA montrent une hausse des infections par le VRS, entraînant une augmentation des admissions d’enfants pour des problèmes respiratoires graves.
Cet virus est très courant et peut, dans certains cas, s’avérer fatal, notamment chez les jeunes enfants et les personnes âgées. De plus, les cas de grippe ont doublé chez les enfants de 5 à 14 ans, incitant les experts à recommander la vaccination pour cette tranche d’âge.
Les scientifiques alertent également sur l’émergence d’une nouvelle variante du COVID-19, désignée XEC, qui se répand dans divers pays européens.
Amy Douglas, épidémiologiste à l’UKHSA, a déclaré : « Avec l’arrivée de l’hiver, les niveaux de norovirus sont plus élevés qu’à l’accoutumée, et nous prévoyons une augmentation continue des infections dans les semaines à venir. Le nombre de cas a particulièrement augmenté chez les adultes, en particulier ceux de 65 ans et plus. »
Vers le premier vaccin contre le norovirus
Le norovirus, connu comme le « virus des vomissements hivernaux », est une infection virale très contagieuse.
Les adultes et les enfants susceptibles d’être touchés par ce virus sont invités à rester chez eux au travail et à l’école pour éviter la propagation.
Ce contexte intervient alors qu’un vaccin prometteur contre le norovirus est actuellement en phase de test au Royaume-Uni. Le ministre de la Santé a déclaré que le vaccin à ARNm de Moderna franchit sa phase finale de test, présentant jusqu’à présent une « forte réponse immunitaire ».
Le rapport de l’UKHSA, qui s’appuie sur des données de laboratoire, indique que l’augmentation des cas pourrait être liée aux modifications dans les méthodes de surveillance des maladies instaurées après la pandémie.
Par ailleurs, les variations dans les tests et les rapports, ainsi que l’arrivée du temps froid, peuvent également jouer un rôle.
Il est important de noter que tous les cas de norovirus ne sont pas diagnostiqués, ce qui suggère que le nombre réel d’infections pourrait être bien plus élevé.
Bien que la majorité des cas concernent les personnes âgées de plus de 65 ans, le virus affecte des individus de tous âges.
Le norovirus se propage facilement à travers le contact avec des personnes infectées, ainsi que par la contamination des surfaces ou des aliments. Ainsi, les crèches, les écoles, les bureaux, les hôpitaux, les maisons de soins et même les rassemblements familiaux pendant les fêtes sont des lieux propices à la transmission du virus.
Bien que la plupart des gens se rétablissent complètement en quelques jours, cette infection peut conduire à des cas de déshydratation, en particulier chez les très jeunes enfants, les personnes âgées ou celles dont le système immunitaire est compromise.
Conseils pour se protéger
Heureusement, il existe des mesures simples pour aider à freiner la propagation du norovirus.
L’UKHSA recommande fortement aux familles de :
- Se laver fréquem