vendredi, novembre 8, 2024

Air Canada et ses pilotes parviennent à un accord provisoire, évitant ainsi un arrêt de travail

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MONTRÉAL — Les passagers qui prévoient voyager avec la plus grande compagnie aérienne du Canada peuvent pousser un soupir de soulagement après qu’Air Canada a annoncé dimanche avoir conclu une entente de principe avec le syndicat représentant plus de 5 200 de ses pilotes.

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La nouvelle d’un accord préliminaire avec l’Air Line Pilots Association est arrivée peu après minuit dimanche, lorsque la compagnie aérienne a publié un communiqué de presse quelques jours avant un éventuel arrêt de travail chez Air Canada et Air Canada Rouge.

L’accord provisoire évite une grève ou un lock-out qui aurait pu commencer mercredi, avec des annulations de vols attendues avant cette date.

« La nouvelle entente reconnaît les contributions et le professionnalisme du groupe de pilotes d’Air Canada, tout en fournissant un cadre pour la croissance future de la compagnie aérienne », a déclaré le transporteur dans le communiqué.

Air Canada et Air Canada Rouge continueront de fonctionner normalement pendant que les membres du syndicat votent sur le contrat provisoire de quatre ans.

Elle a déclaré que les termes du nouvel accord resteront confidentiels en attendant le vote de ratification des membres, qui devrait être finalisé au cours du mois prochain, et l’approbation du conseil d’administration d’Air Canada.

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L’ALPA a publié une déclaration après minuit dimanche, affirmant que si elle est ratifiée, l’accord provisoire générera une valeur supplémentaire d’environ 1,9 milliard de dollars pour les pilotes d’Air Canada au cours de la durée de l’accord.

La copilote Charlene Hudy, présidente du comité exécutif de l’ALPA d’Air Canada, a déclaré dimanche dans un communiqué : « L’engagement constant et la détermination unifiée de nos pilotes ont été le catalyseur de la conclusion de ce contrat. » Elle a ajouté que des progrès ont été réalisés sur plusieurs questions clés, notamment la rémunération, la retraite et les règles de travail.

La compagnie aérienne a déclaré que les clients qui ont modifié leur vol initialement prévu entre dimanche et le 23 septembre dans le cadre de son plan d’interruption de travail peuvent modifier leur réservation pour revenir à leur vol initial dans la même cabine sans frais, à condition qu’il y ait de la place disponible.

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À l’approche de la date limite de dimanche pour donner avis d’arrêt, les deux parties ont déclaré qu’elles restaient très éloignées sur la question des salaires, qui était au cœur des négociations qui s’étalaient sur plus d’un an.

Le syndicat des pilotes a fait valoir qu’Air Canada continue d’afficher des bénéfices records tout en s’attendant à ce que les pilotes acceptent une rémunération inférieure à celle du marché. Il a également déclaré qu’environ un quart des pilotes déclarent occuper un deuxième emploi, dont environ 80 % par nécessité.

La compagnie aérienne a déclaré avoir proposé des augmentations de salaire de plus de 30 % sur quatre ans, ainsi que des améliorations des avantages sociaux, et a déclaré que le syndicat était inflexible face aux « demandes salariales déraisonnables ».

Air Canada et de nombreux groupes d’affaires ont demandé au gouvernement d’intervenir dans cette affaire, notamment la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et les Chambres de commerce du Canada et des États-Unis.

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« Le gouvernement du Canada doit prendre des mesures rapides pour éviter une autre interruption de travail qui aurait des répercussions négatives sur les déplacements et le commerce transfrontaliers, ce qui serait préjudiciable tant pour les personnes que pour les entreprises », ont déclaré les chambres de commerce et le Conseil canadien des affaires dans un communiqué publié vendredi.

Le syndicat avait réclamé l’approche opposée, et le président de l’association, le capitaine Tim Perry, a publié vendredi une déclaration demandant à Ottawa de respecter les droits collectifs des travailleurs et de s’abstenir de s’impliquer dans le processus de négociation. Il a déclaré que l’intervention du gouvernement violait les droits et libertés constitutionnels des Canadiens.

De son côté, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré qu’il appartenait aux deux parties de parvenir à un accord.

Trudeau a déclaré vendredi que le gouvernement n’allait pas simplement intervenir pour régler le problème, ce qu’il a fait rapidement après que les deux principaux chemins de fer du Canada ont connu des lock-out en août et lors d’une grève des mécaniciens de WestJet pendant le long week-end de la fête du Canada.

Il a déclaré que le gouvernement respecte le droit de grève et n’interviendrait que s’il devenait évident qu’aucun accord négocié n’était possible.

Air Canada avait déjà commencé à se préparer à une éventuelle fermeture, affirmant que son service de fret avait cessé d’accepter des articles tels que des denrées périssables et indiquant qu’un plan de réduction progressive des vols de passagers entrerait en vigueur si un avis de grève ou de lock-out était émis.

L’accord de principe permet d’éviter des perturbations pour les 670 vols quotidiens en moyenne opérés par Air Canada et Air Canada Rouge, et le déplacement de plus de 110 000 passagers.

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