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(Bloomberg) — Air Canada demande au gouvernement fédéral d’intervenir dès samedi pour demander un arbitrage en prévision d’une éventuelle grève des pilotes de la plus grande compagnie aérienne du pays.
La compagnie aérienne montréalaise doit suspendre ses vols dimanche, en prévision d’un lock-out, alors que les négociations avec plus de 5 000 pilotes syndiqués sont au bord de l’impasse. Quinze mois de négociations entre Air Canada et l’Association des pilotes de ligne sont au point mort sur la question des salaires.
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« Notre objectif est de parvenir à un accord, mais s’il n’y a pas de conclusion d’ici samedi, nous demandons au gouvernement d’être prêt à intervenir pour éviter ces perturbations pour les Canadiens », a déclaré jeudi le porte-parole d’Air Canada, Christophe Hennebelle, lors d’un entretien téléphonique. L’arbitrage est « une voie qui semble raisonnable ».
La compagnie aérienne et le syndicat prévoient de se rencontrer jeudi, même si Hennebelle a déclaré qu’il n’y avait aucune certitude de parvenir à un accord « parce que le syndicat refuse de modérer ses revendications salariales ».
Le syndicat des pilotes n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires, mais a déclaré qu’il s’efforçait de combler l’écart salarial avec ses pairs du secteur aux États-Unis. Le bureau du ministre canadien du Travail, Steven MacKinnon, a déclaré dans un communiqué envoyé par courriel qu’il était engagé dans le processus de négociation collective.
Air Canada a proposé d’augmenter le salaire des pilotes d’environ 30 % au cours des trois prochaines années. Les pilotes n’ont pas reçu d’augmentation depuis l’année dernière. Le syndicat sera en mesure de donner un préavis de grève de 72 heures dimanche. Air Canada pourrait donner un préavis de lock-out en même temps si aucune entente n’est conclue.
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