AIMCo ouvre son premier bureau asiatique à Singapour et se méfie de la Chine

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CALGARY — Alberta Investment Management Corp. (AIMCo) ouvre son premier bureau en Asie, mais le gestionnaire de fonds basé à Edmonton affirme qu’il évitera la Chine pour se concentrer plutôt sur les marchés présentant moins de risques géopolitiques.

L’ouverture officielle le 12 septembre du nouveau bureau d’AIMCo à Singapour marque la première incursion dans la région Asie-Pacifique pour ce qui est l’un des plus grands investisseurs institutionnels du Canada, avec 158 milliards de dollars d’actifs sous gestion en 2022.

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Le directeur général, Evan Siddall, a déclaré qu’AIMCo, qui investit pour le compte de 17 clients de fonds de pension, de dotation et de fonds gouvernementaux en Alberta et gère plus de 30 pools de capitaux, a jusqu’à récemment manqué certaines des opportunités d’investissement qui existent dans le grand secteur, économies à croissance rapide du continent asiatique.

« Nous sommes vraiment très sous-représentés en Asie. Vous savez, nous avons moins (d’investissements) en Asie qu’en Alberta », a déclaré Siddall.

« Je ne veux pas regarder dans le rétroviseur, mais nous avons certainement raté des opportunités. »

Siddall a déclaré que l’ouverture du bureau de Singapour fait partie d’un effort plus large d’AIMCo vers une plus grande diversification à l’échelle mondiale. Le gestionnaire de fonds – qui investit sur les marchés publics et privés, l’immobilier et les infrastructures – possède déjà des bureaux à Calgary, Toronto, Londres et Luxembourg, en plus d’Edmonton, et ouvrira bientôt un bureau à New York.

Mais Siddall a déclaré que l’Asie est importante, car de nombreux pays y ont une croissance économique qui dépasse celle des États-Unis et de l’Europe.

« Dans beaucoup d’entre eux, nous n’avons tout simplement aucune expérience. Mais sur une base ajustée au risque, nous pensons que nous pouvons et devons faire davantage (en Asie) », a-t-il déclaré.

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« Nous n’avons pas de règle empirique, nous n’avons pas d’objectif… mais c’est plus que ce que nous faisons actuellement, et c’est bien plus. »

AIMCo est à la traîne par rapport à de nombreux autres investisseurs institutionnels canadiens lorsqu’il s’agit de s’implanter en Asie. Un rapport de la Fondation Asie-Pacifique du Canada révèle qu’entre 2003 et 2017, les fonds de pension canadiens ont investi 25 milliards de dollars dans la région.

Le Conseil du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario est présent sur le terrain sur le continent depuis plus d’une décennie et possède actuellement des bureaux à Singapour ainsi qu’à Hong Kong et Mumbai. L’Office d’investissement du régime de pensions du Canada possède également des bureaux à Mumbai et à Hong Kong.

Cependant, les fonds de pension canadiens ont également été récemment sous surveillance en raison de leur exposition à la Chine, en particulier compte tenu des questions liées à la santé de l’économie de ce pays ainsi qu’à ses tensions persistantes avec l’Occident.

Selon un rapport de Reuters publié plus tôt ce mois-ci, l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada a licencié au moins cinq employés dans son bureau de Hong Kong alors qu’il se retirait des accords en Chine.

Au printemps dernier, des représentants du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario et de la British Columbia Investment Management Corporation ont déclaré à un comité parlementaire étudiant les relations entre le Canada et la Chine qu’ils avaient suspendu les nouveaux investissements directs en Chine en raison des risques croissants associés à ce pays.

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Siddall a déclaré que la géopolitique constitue un facteur de risque important dans l’investissement et que c’est la raison pour laquelle AIMCo a choisi de se concentrer sur le marché relativement sûr de Singapour plutôt que de viser la deuxième économie mondiale.

« Nous ne nous précipitons pas en Chine. Nous n’avons pratiquement rien (investi) en Chine et en réalité uniquement dans des instruments passifs », a déclaré Siddall.

« Il y a des pays où l’état de droit et la corruption sont préoccupants et que nous préférons éviter, franchement. »

Après avoir signalé une perte de 3,4 pour cent pour 2022, AIMCo affirme que sa performance s’est considérablement améliorée en 2023. Le gestionnaire de fonds a déclaré que pour la période de six mois se terminant le 30 juin, son retour sur investissement net était de 4,5 pour cent.

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