Dites ce que vous voulez, au moins la France est capable de reconnaître qu’elle a une histoire
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Vendredi soir, les ponts, cathédrales et institutions de Paris, ainsi que la Tour Eiffel, ont constitué le décor magnifique des Jeux olympiques de 2024. Les cérémonies d’ouverture ont été uniques et spéciales, alors que les athlètes ont parcouru les vagues de la Seine à travers l’une des plus grandes et plus belles villes du monde. Elles ont également offert une voie à suivre à ceux qui souhaitent respecter leur histoire tout en s’adaptant aux réalités sociétales modernes.
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Les commentateurs des médias canadiens ont semblé plutôt surpris par le spectacle, malgré la nature modérée du patriotisme français. Les efforts des personnalités de la CBC et de TSN pour faire valoir à chaque occasion les préoccupations des guerriers canadiens de la justice sociale ont été largement vains en raison de commentaires mal préparés et superficiels. La plupart des commentateurs, comme Andi Petrillo et Perdita Felicien, ont fait de leur mieux pour insulter l’intelligence des téléspectateurs sans offrir aucune perspective concrète, à part peut-être apprendre à ma fille de quatre ans l’expression « ils se sont fait avoir ». Merci, les gars. Leur apparente confusion quant à savoir si une partie de la cérémonie télévisée se déroulait au Louvre n’était qu’une des nombreuses déclarations imbéciles qui ont gâché une expérience par ailleurs agréable.
Scott Russel et Andrianne Arsenault étaient plus civilisés et plus instruits, mais ils ont néanmoins souligné à quel point les Français étaient résolument patriotes envers leur pays, alors que des performances faisant référence aux œuvres de Victor Hugo et au Moulin Rouge ont fait leur apparition dès le début. Leur surprise est elle-même surprenante.
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Car si les Français avaient vraiment voulu mettre le monde au courant de leur culture et de leur influence culturelle, ils l’auraient fait. Nous aurions eu droit à un Napoléon de quarante pieds à cheval, poursuivant Frédéric-Guillaume III sur la Seine pendant que Vincent van Gogh colorait l’eau et que Marie Curie radiographiait ses os, plutôt qu’à un défilé de mode aux distinctions peu claires éclairant la voie d’un petit groupe de jeunes gens. Séquanadéesse de la Seine.
Il ne s’agissait pas d’une cérémonie destinée à célébrer uniquement ce que vous auriez pu lire dans les manuels d’histoire français ou dans un roman de Hugo. Non, il s’agissait de la France dans ce qu’elle a de plus progressiste et de plus inclusif. C’est-à-dire : la société française moderne. Travail bien fait.
Et pourtant, dans cet esprit inclusif, la France a donné au monde une leçon sur la manière de mélanger l’histoire plutôt que de l’ignorer.
Au cours de la cérémonie, Les misérables fondu dans Marie-Antoinette sans tête chantant une chanson rock. Carmen de Bizet s’intègre parfaitement dans le roman de Guy de Montpassant Bel Ami et avec elle l’imposante Académie Française qui a servi de magnifique décor à la Garde Républicaine pour rencontrer Aya Nakamura et interpréter une chanson du légendaire Charles Aznavour. Passé et présent unis dans la chanson et l’action.
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Plus tard, la Marseillaise a été chantée depuis le toit du Grand Palais avant une interprétation de la Cène que seule la France pouvait réaliser – interprétée par plusieurs drag-queens – qui a enflammé Internet. controverse.
Et pourtant, quels que soient les désaccords ou les espoirs exprimés par les gens à l’égard de la cérémonie d’ouverture, celle-ci nous offre une leçon précieuse : la culture a toujours son importance. La culture a toujours une importance capitale.
Ceux qui se moquent des versions modernes de l’histoire ou des drag-queens qui peuplent une reconstitution en direct de La Cène de Léonard de Vinci, ou des personnages plutôt étranges des gens bleus dans des assiettes de fruitsil manque un point central : tout au long de la cérémonie, des références culturelles identifiables et solides comme le roc pour les Français et ceux qui connaissent leur pays.
Vers la fin, l’équipe de France en élégante robe Berluti a finalement réussi à passer devant le président Macron. Une montgolfière (une montgolfière d’invention française) a été allumée pour la torche olympique et, en guise de finale, la chanson d’Edith Piaf l‘Hymne à l’amour, était chanté avec émotion par Céline Dion.
Le message a été envoyé. La France est moderne. La France est multiculturelle et ouverte à tous les modes de vie. Et surtout, la France est française.
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Même si je ne doute pas que de nombreux citoyens français hors de Paris considèrent cette cérémonie d’ouverture comme moins traditionnellement française qu’ils l’auraient souhaité, ils reconnaissent la nature changeante de leur pays et soutiennent en fin de compte le changement s’il est bien fait.
La politique française est actuellement sous la pression des partis d’extrême gauche et d’extrême droite qui cherchent à attirer la France de leur côté. La performance de vendredi, moderne et parfois étrange, nous rappelle que les pays forts peuvent se moderniser et s’adapter tout en respectant et en honorant la culture et l’histoire qui leur ont valu la stature et la position dont ils jouissent. La France y est parvenue avec succès vendredi soir.
Enfin, pour les anglophiles qui s’indignent que les Français soient actuellement les maîtres du monde médiatique et culturel, il y a de quoi se consoler. Lorsqu’on leur a confié la responsabilité de présenter au monde une chanson appelant à la paix et à l’unité, les Français savaient quelle était leur meilleure option : Imaginer par John Lennon, né au Royaume-Uni. Waterloo et Trafalgar vivent toujours gratuitement dans les têtes françaises.
National Post
Adam Pankratz est chargé de cours à la Sauder School of Business de l’Université de la Colombie-Britannique.
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